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JO 2024. Tony Estanguet visé par une enquête sur sa rémunération

JO 2024 Tony Estanguet visé par une enquête sur sa rémunération
Le président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, Tony Estanguet est visé par une enquête sur sa rémunération. Le comité d’organisation a fait part de son « étonnement » à l’annonce de cette enquête.

À six mois de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, les troisièmes à se tenir en France, les premiers depuis 1924, Tony Estanguet se retrouve au beau milieu d’une nouvelle polémique concernant sa rémunération. Le président du comité d’organisation Tony Estanguet visé par une enquête sur sa rémunération.

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Le président du comité d’organisation des JO de 2024 est dans le viseur de la justice, annonce ce mardi 6 février une source proche du dossier. Tony Estanguet est visé par une enquête ouverte récemment par le parquet national financier et portant sur les conditions de sa rémunération.

L’enquête a été confiée à la police judiciaire parisienne la « semaine dernière », a précisé cette source. Tony Estanguet a perçu une rémunération annuelle de 270 000 € bruts jusqu’en 2020, selon des chiffres communiqués par le Cojop en 2018. Mais le Cojop étant une association de type loi 1901, la rémunération de ses dirigeants est plafonnée par la loi à des niveaux sensiblement inférieurs.

Trois enquêtes en cours

Le patron des JO organisés en France, qui souhaitaient pourtant des Jeux « exemplaires » dans son pays, doit faire grimace à l’annonce de cette nouvelle enquête, la quatrième portée par le parquet national financier. En effet, trois autres enquêtes sont déjà en cours contre l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Et visent notamment des soupçons de favoritisme et de détournements de fonds publics lors de l’attribution des marchés.

Mi-janvier, une source judiciaire avait d’ailleurs confié à l’AFP que ces trois précédentes procédures portaient « sur une vingtaine de contrats et plusieurs dizaines de millions d’euros ».

« Étonnement » du COJOP

De son côté, le comité d’organisation des JO de Paris a fait part de son « étonnement » auprès de l’AFP après la révélation de l’ouverture de cette récente enquête, précisant que « la rémunération du Président du Comité d’organisation était très strictement encadrée ».

Contacté par l’agence Reuters, le PNF, lui, a refusé de faire le moindre commentaire. De son côté, Paris 2024 a affirmé ce mardi en début d’après-midi, à l’occasion d’un point presse organisé pour évoquer cette information, qu’il n’avait pas été contacté à ce stade par le PNF.

Des révélations du Canard Enchaîné

Selon un récent article du Canard enchaîné, l’ancien sportif aurait donc créé une société qui facture des « prestations non commerciales » au Cojop, qu’il dirige. Ce qui interroge sur le contrôle de « la réalité et la qualité des prestations » effectuées par la société d’Estanguet, poursuivait le journal en octobre.

La rémunération de Tony Estanguet « a été décidée et validée par le premier Conseil d’administration du comité d’organisation le 2 mars 2018, qui a statué en son absence, de façon souveraine et indépendante », précise le Cojop.

Le montant de la rémunération a été décidée sur proposition d’un « comité des rémunérations » composé « d’experts indépendants chargés de s’assurer de la pertinence de notre politique de rémunération », ajoute le Cojop.

« Ses modalités de versement ont été validées par le contrôleur général économique et financier, après consultation de l’URSSAF », précise encore le Cojop.

« Le montant des factures inhérentes à cette rémunération fait l’objet d’un audit annuel » par une « cellule d’audit interne indépendante de l’exécutif du comité d’organisation et d’un examen par le Comité des Rémunération », dit encore l’instance, précisant que cette « démarche ne correspond à aucune obligation juridique mais répond à une volonté de transparence ».

« Risques de conflits d’intérêts »

Début 2021, deux rapports de l’Agence française anti-corruption (AFA) sur l’organisation des JO (26 juillet-11 août) notaient des « risques d’atteintes à la probité » et de « conflits d’intérêts ».

Dans l’un de ces rapports, l’AFA évoquait le cas de l’entreprise de Tony Estanguet, pointant un « montage atypique dans le cadre d’une association de loi 1901 », qui « n’est pas sans poser de difficultés », rappelle Le Canard Enchaîné.

Pour mémoire, la question des rémunérations des principaux dirigeants du Comité d’organisation était devenue sensible dès l’attribution des Jeux à Paris par le CIO en septembre 2017 à Lima. Le Canard Enchaîné avait évoqué à cette époque un salaire de 450 000 € annuels pour Tony Estanguet, immédiatement démenti par le triple champion olympique.

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