"The Batman" avec Robert Pattinson, "le plus sombre" des films de la saga
CINEMA - Après Tim Burton, Joel Schumacher ou encore Christopher Nolan, c’est au tour de Matt Reeves (Cloverfield) de porter Batman à l’écran. Le dernier film consacré au super-héros DC, sobrement intitulé The Batman, sort ce mercredi 2 mars dans les salles obscures françaises.
Contrairement à ses aînés, l’opus met cette fois en scène une version jeune de l’homme chauve-souris, incarné ici par Robert Pattinson (Twilight). Celui-ci, dans sa deuxième année de lutte contre le crime, souhaite éradiquer la corruption qui gangrène Gotham, et se retrouve ainsi plongé “au coeur des ténèbres” de sa ville.
Epaulé par son fidèle majordome Alfred Pennyworth et le commissaire Gordon, le milliardaire justicier doit notamment faire face à l’un de ses plus célèbres ennemis, le Sphinx (aussi nommé l’Homme-Mystère), incarné par Paul Dano, qui multiplie les crimes sadiques à l’encontre de l’élite corrompue de la métropole fictive. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il croisera aussi la route de figures de la pègre comme Carmine Falcone (John Turturro), le Pingouin (Colin Farrell), et d’une autre justicière, Catwoman (Zoë Kravitz).
Avec The Batman, Matt Reeves a donc la (très) lourde tâche de succéder à la trilogie de Christopher Nolan (derniers projets solos consacrés au héros). Les trois films du réalisateur d’Interstellar sont, même une décennie après leur sortie, toujours très appréciés du public, en grande partie grâce au deuxième, très sombre et magnifié par la performance éblouissante du Joker d’Heath Ledger.
Et comme son prédécesseur, The Batman opère à merveille dans ce registre à en croire la presse. ”The Batman, obscur de jouvence”, titre Libération. “Si le film, fidèle à son modèle comics, est bien une variation sur Jekyll et Hyde, on n’y trouve cette fois aucun Jekyll, aucun versant diurne du garçon, mais trois Hyde, trois doubles comme autant d’inconscients, Bruce (Wayne, l’identité du héros, ndlr), Batman et leur autre, le Riddler (nom du Sphinx en anglais, ndlr), tous masqués, tous orphelins”, ajoute le journal.
“Une ambiance générale teintée de noirceur”Le magazine américain Variety va même plus loin, et décrit “un Batman, souvent brutal, plus sombre que le Dark Knight” de Nolan. “Matt Reeves présente une version plus complexe d’un héros qui n’est qu’à un cheveu du méchant de l’histoire, moralement parlant”.
Hormis le torturé justicier, que Robert Pattinson lui-même décrit comme “un personnage autodestructeur”, c’est l’ensemble de l’univers bâti par Matt Reeves, “résolument sombre” selon CNews, qui épouse ces ténèbres, “plus marqués encore que dans la trilogie Dark Knight”. “L’ambiance générale est teintée de noirceurs, que ce soit dans le look des personnages, dans les dialogues ou même le choix des musiques”, écrit la chaîne d’info en continu.
D’après Variety, “Reeves présente la version la plus robuste de Gotham depuis Batman de Tim Burton en 1989″. “Modelée sur New York, amplifiée par des extensions de décors et des images de synthèse époustouflantes, cette métropole miteuse nous plonge dans le noyau pourri de la Big Apple”, explique le média spécialisé.
“Gotham est loin de la ville gothique des films de Tim Burton”, constate de son côté Franceinfo. La ville, dans laquelle “les ténèbres sont une constante, recoupe la tendance ‘dark’ qu’ont pris les films de superhéros, Marvel ou DC, depuis une dizaine d’années”.
Un film plus sombre que jamais donc, qui reprend même “certains codes de films d’horreur” rapporte Variety. “The Batman n’est pas à mettre devant tous les yeux tant la violence y est terre à terre, brutale et sans concession”, conclut Jeuxvideo.com.
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