Tennis | Roland-Garros : dans le tableau dames, le futur du tennis répond présent
Duel inédit, ce samedi pour la finale dames de Roland-Garros. Deux néophytes à ce niveau aux Internationaux de France s’affronteront pour un Grand Chelem. D’un côté, Iga Swiatek (19 ans) et de l’autre Sofia Kenin (21 ans, N.5), qui poursuit sa saison de rêve, déjà marquée par un titre obtenu à l’Open d’Australie, en début d’année.
En finale, cette dernière pourra compter sur son expérience, mais surtout sur sa hargne. « Je suis très bagarreuse. J’ai le sentiment d’avoir progressé, je me bats sur chaque point, ce n’est pas facile. Je suis bagarreuse, sans aucun doute », a-t-elle expliqué en conférence de presse.
Six victoires et onze défaites sur terre battue avant Roland-GarrosCe samedi, elle en aura besoin, car l’Américaine de 21 ans n’est pas la plus à l’aise sur terre battue, malgré son parcours remarquable lors de ce Roland-Garros. En est pour preuve son bilan sur terre avant le tournoi parisien (six victoires contre onze défaites) et sa difficulté à conclure rapidement, sur les courts de la Porte d’Auteuil (quatre de ses six rencontres se sont joués en trois sets).
Un premier titre en Grand Chelem pour une Polonaise ?La plus discrète Iga Swiatek, « bête de compétition » selon les mots de son entraîneur, s’apprête de son côté à passer dans un autre monde. Un autre monde, certes, mais pas de quoi la faire déjouer pour autant. « En général, je suis le genre de joueuse qui joue mieux sous pression », explique la jeune Polonaise.
Sur le court Philippe-Chatrier, elle deviendra la deuxième joueuse polonaise à accéder à une finale en Grand Chelem dans l’ère Open (1968), la troisième au total. Avant elle, seules Jadwiga Jedrzejowska à trois reprises (Wimbledon et US Open 1937, Roland-Garros 1939), et Agnieszka Radwanska à Wimbledon en 2012, avaient réussi à se hisser à ce niveau. Sans jamais réussir à ramener un trophée.
Mais cette fois, Iga Swiatek semble à même de faire rêver tout un pays : incroyable de justesse tout au long du tournoi, la Polonaise de 19 ans n’a pas concédé le moindre set jusqu’à présent, laissant échapper moins de quatre jeux en moyenne… par rencontre. La tête de série N.1, Simona Halep, en a d’ailleurs fait les frais en 1/8e de finale, s’inclinant 6-1, 6-2. Pas si mal, pour une joueuse qui n’a toujours aucun titre à son palmarès, et qui n’a disputé qu’une seule finale ; celle du tournoi de Lugano (Suisse) en 2019.
Un manque d’expérience, dont compte bien profiter Kenin : « Je sais ce que c’est [de jouer une finale de Grand Chelem], et je l’ai déjà fait. Je sais quelles émotions on ressent quand on joue sa première finale en Grand Chelem. J’espère qu’elle va être un peu nerveuse. » Mais vu les déclarations de la benjamine de cette finale, il ne faudra pas trop compter là-dessus.