Mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po: Jean-Luc Mélenchon ...
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Un "groupe d'étudiants" a occupé un amphithéâtre de la grande école parisienne, ce mardi 12 mars, pour un rassemblement en soutien à Gaza. La direction dénonce des "agissements intolérables, "des propos accusatoires".
Le chef de file de La France insoumise s'est exprimé ce mercredi 13 mars sur la polémique autour de la mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po Paris. Sur X, Jean-Luc Mélenchon a évoqué des "indignations à géométrie variable" qui "sont écœurantes".
"Comment et pourquoi un incident dérisoire devient-il une affaire de cette ampleur médiatique nationale?", a-t-il écrit sur X.
Mardi 12 mars, une centaine d'étudiants ont occupé l'amphithéâtre principal de la prestigieuse école de sciences politiques, dans le cadre d'une "journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine".
Rima Hassan à Sciences Po la semaine dernière
Dans son post, Jean-Luc Mélenchon a relayé un message de Rima Hassan, l'activiste franco-palestinienne nommée sur une liste LFI pour les élections européennes. Cette dernière est également revenue sur la situation. "La semaine dernière je suis intervenue à Sciences Po au côté de Rony Brauman lui même de confession juive, né en Israël", raconte-t-elle sur X.
"Les pressions et menaces étaient telles pour empêcher notre venue que les services de sécurité nous ont fait venir une heure et demie avant notre intervention, l’UEJF a organisé un rassemblement devant l’entrée de Sciences Po, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre."
Avant d'ajouter, "pour que l’on soit à vos côtés quand vous êtes ciblés il faudrait peut-être commencer par arrêter de menacer et d’intimider les autres et surtout d’arrêter de diffuser un message de haine anti palestinienne".
Gabriel Attal a saisi la justice
Lors de la mobilisation de ce mardi 12 mars, une étudiante de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a "été empêchée d'accéder à l'amphithéâtre" où se tenait l'action, et "des propos accusatoires ont été prononcés à l'encontre" de l'association étudiante, a dénoncé Sciences Po sur le réseau social X. La phrase "ne la laissez pas rentrer, c'est une sioniste" aurait été prononcée, d'après l'UEJF.
"Personne n'a vu, entendu ou été témoin de propos antisémites", a assuré Éléonore Schmitt, porte-parole du syndicat, sur BFMTV mercredi ajoutant qu'une "étudiante n'a pas pu rentrer, non pas parce qu'elle était juive mais parce qu'il y avait un risque de trouble à l'ordre public".
La direction de Sciences Po a annoncé saisir "la section disciplinaire en vue de sanctionner ces agissements intolérables", considérant auprès de l'AFP "que plusieurs lignes rouges ont été franchies".
L'affaire a fait réagir jusqu'au sommet de l'État, Emmanuel Macron dénonçant en Conseil des ministres ce mercredi 13 mars des propos "inqualifiables et parfaitement intolérables". Gabriel Attal a également annoncé que le gouvernement va déclencher l'article 40, à savoir la saisie du procureur de la République.
Marine Langlois