Saisir l'épargne des Français contre la dette: Sandrine Rousseau ...
Accusée de vouloir saisir l'épargne des Français pour lutter contre la dette publique, Sandrine Rousseau a tenu à clarifier ses propos ce vendredi sur le plateau des Grandes Gueules.
Sa proposition était d'abord passée inaperçue avant que Marine Le Pen ne la remette en lumière. En avril dernier, l'écologiste Sandrine Rousseau qui vient d'être réélue députée sous la bannière du Nouveau Front populaire, avait évoqué l'utilisation de l'épargne des Français pour "reprendre la main" sur la dette.
"La France est un pays où il y a une épargne qui nous permettrait de reprendre très bien la main sur notre dette", avait assuré l'élue lors d'un entretien à Boursorama. "Quitte à contraindre les épargnants?", avait-elle été interrogée avant de répondre "absolument".
Une séquence ressortie par Marine Le Pen la cheffe de file du RN ce 3 juillet: "Les Français qui travaillent et ont économisé toute leur vie pour se constituer une petite épargne seront impitoyablement ponctionnés si la coalition d’extrême gauche et Jean-Luc Mélenchon arrivent au pouvoir dimanche prochain", a assuré l'élue du Nord sur X entraînant la vindicte numérique contre sa collègue de Paris.
Détenir de la dette française via les assurances-vie?
Invitée des Grandes Gueules ce vendredi, Sandrine Rousseau, titulaire d'un doctorat en sciences-économiques, a tenu à clarifier ses propos: "Un des enjeux pour retrouver de la souveraineté est de faire qu'une partie de la dette puisse être possédée par les ménages français", explique-t-elle sur RMC et RMC Story, citant l'exemple du Japon où c'est déjà le cas.
Pour y parvenir, elle voudrait jouer sur les produits d'assurance-vie, le placement financier préféré des Français:
"Je voudrais qu'on incite les banques dans ces produits d'assurance-vie à placer prioritairement sur la dette française par rapport à d'autres dettes", ajoute Sandrine Rousseau.
Par ailleurs, l'élue écologiste n'est pas pour piocher dans le livret A des Français, clarifie-t-elle. "Au contraire, je pense qu'il faut augmenter la rémunération du livret A", conclut Sandrine Rousseau.
Guillaume Dussourt