Lancement du Salon de l'agriculture ce samedi, Macron attendu à l ...

Coup d’envoi du Salon de l’agriculture ce samedi. L’événement annuel va réunir à nouveau de nombreux agriculteurs et attirer pas moins de 500 000 visiteurs au parc des expositions de la porte de Versailles à Paris. Près de 4 000 animaux seront également présents, à l’exception des volailles en raison de la grippe aviaire. Emmanuel Macron s'y est rendu dès le début de la journée pour inaugurer les lieux. Le président de la République devrait y consacrer plus de temps que l’année dernière, alors que l’offensive russe venait de se déclarer en Ukraine, le 24 février 2022. Il n’y était resté qu’une heure et demi contre 12 heures habituellement au Salon de l’agriculture.

Cette année, le Salon de l’agriculture va sans aucun doute aborder les bouleversements auxquels font face le secteur et ses consommateurs : la guerre en Ukraine, l’inflation et la crise climatique. Après un été particulièrement sec, Emmanuel Macron devra aborder les problèmes que subissent les agriculteurs. L’Élysée a précisé mercredi qu’il s’agissait de « l’un des axes clés du déplacement ». Et le Président devra faire valoir un renforcement de « la souveraineté » de la France, en soutenant « une agriculture qui produit pour nourrir les Français et qui s'adapte aux nouveaux enjeux environnementaux ».

De là, en découlent trois priorités : une gestion de l’eau plus efficace en implantant « des variétés plus résistantes à la sécheresse », et en réutilisant davantage d’eaux usées ; aborder une « nouvelle approche en matière d'usage des produits phytosanitaires » en accompagnant les agriculteurs vers une moindre utilisation de pesticides et enfin lancer des échanges sur l’élevage de demain en y intégrant le bien-être animal.

« C'est la première fois qu'on va tenir un salon avec les effets d'une guerre sur le continent européen », a commenté le président du Salon de l’agriculture, Jean-Luc Poulain. La guerre en Ukraine - impliquant deux géants agricoles - a provoqué une augmentation du prix des aliments du bétail et de l’énergie servant à chauffer les bâtiments qui abritent les animaux, ou à réfrigérer des fruits ou des légumes. Le pouvoir d’achat des Français a été largement impacté avec des prix de l’alimentation en hausse de 12 % sur un an.