Combien de maillots devrait vendre l'OM pour recruter Cristiano Ronaldo ?
23 août 2022 à 11:10 par Thomas
L’Olympique de Marseille a-t-il les moyens de recruter Cristiano Ronaldo ? A cette question qui revient en boomerang sur les réseaux sociaux, la réponse est clairement non, alors que justement l’on apprend de L’Equipe, que le club phocéen est sous la surveillance de l’UEFA, dans le cadre du fair-play financier. A cette autre interrogation nourrie sur le web, qui vise à savoir si l’OM pourrait amortir un transfert du Portugais, sur la vente des produits dérivés, principalement des maillots, à la rédac de Sportune nous nous sommes intéressés au sujet et avons tenté d’y répondre, sur la base de trois points.
Sur un maillot vendu 140 euros, l’OM ne touche évidemment pas toutEn premier, il convient de savoir ce que gagne réellement un club, sur la vente d’un maillot. Car il faut bien comprendre que toute partie ne lui profite pas, il y a la part de l’équipementier, celle du club, du distributeur, les taxes, le transport… Il y a cinq ans, Le Figaro s’était intéressé à ce sujet, en prenant le cas de Neymar au PSG (voir infographie ci-dessous). Sur un maillot vendu 140 euros, sans le flocage, 30 euros étaient estimés revenir directement au club. A 140 euros également le coût du maillot « authentique » signé Puma, peut-on donc raisonnablement penser que le bénéfice est le même ou proche, pour l’OM. La marge augmente significativement avec le flocage en plus, à 17,5 euros, sur la plateforme de vente en ligne du club marseillais.
Recruter Cristiano Ronaldo un coût élevé pour l’Olympique de MarseilleTâchons, en suivant, d’imaginer le coût de l’opération Cristiano Ronaldo. Compliqué, sans savoir ni les attentes de Manchester United, ni celles du joueur. Pour qu’elle devienne « envisageable », il faudrait déjà que les Red Devils s’assoient sur l’indemnité sur le transferts. Ça n’a rien d’improbable. Mais qu’en plus, CR7 accepte de réduire son salaire actuel, à plus de 31 millions d’euros la saison. Supposons du tiers sur une base contractuelle de deux ans, soit vingt millions brut la saison, et 40 pour les deux exercices.
Il y a deux ans, l’OM vendait près de 300 000 piècesEnfin, le nombre de maillots qu’écoule l’Olympique de Marseille chaque saison. C’est un chiffre généralement tenu secret, mais interrogé à ce sujet par France Bleu, il y a deux ans, le responsable des partenariats chez Puma, Frank Cardarelli, confessait : « On a vendu plus de 300.000 maillots. On n’a pas de chiffre exact mais nous avons aujourd’hui, sur ce que l’on peut voir dans les stades et dans la rue, une forme de certitude que le maillot de l’OM est autant visible et donc acheté en France que le maillot du Paris Saint Germain. »
Tripler le volume des maillots vendus pour viser l’équilibreVraie question
Est ce qu’il y en a qui croient réellement à l’histoire « CR7 qui vient à l’OM, avec les ventes de maillot ça rembourse son salaire »?
— El Cabezòn (@OMondieuu) August 22, 2022
Conclusion : à 47 euros environ, le bénéfice du club par maillot floqué vendu, il lui faudrait quasiment tripler le volume écoulé chaque année, pour amortir le seul transfert du quintuple Ballon d’or. C’est-à-dire se hisser au niveau des rares cadors européens qui avoisinent voire dépassent le million de pièces sur un seul exercice. Possible nous direz-vous ? Pas forcément et ce, même si l’engouement des fans est à la hauteur. Car d’une part, l’OM n’a pas le réseau international d’autres grandes formations du continent, pour commercer partout dans le monde. Et il n’est pas certain non plus que les maillots produits soient en nombre suffisant pour assumer toutes les demandes. Souvenez-vous de Nike pris de court par l’arrivée de Messi au PSG.
La personnalité la plus populaire dans le monde sur les réseaux sociauxIl est en revanche évident que le Portugais serait un formidable levier promotionnel et marketing pour le club, qui profiterait de sa notoriété colossale (il n’est nul autre que la personnalité la plus suivie dans le monde sur les réseaux sociaux), pour accroître la sienne et accélérer son développement. Faut-il seulement pouvoir se le payer, avec l’assentiment des autorités du football ; la DNCG en France et l’UEFA pour son fair-play financier.