Mort d’Elisabeth II, la reine d’un siècle
Staline régnait encore sur un pays qui se nommait l’URSS quand elle a été appelée à succéder à son père, en février 1952. Harry S. Truman dirigeait les Etats-Unis d’Amérique. Le chef d’Etat en France s’appelait Vincent Auriol et son lointain successeur, Emmanuel Macron, est né dix mois après le jubilé royal de 1977, qui fêtait le premier quart de siècle sur le trône de la reine. Elizabeth II est morte après 70 ans, sept mois et deux jours à la tête du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, et de quinze autres Etats du Commonwealth qui la reconnaissaient comme souveraine. Elle n’aura pas atteint le record de Louis XIV : 72 ans, 3 mois et 18 jours. Elle aura dépassé de loin son arrière-arrière-grand-mère, la reine Victoria, qui tenait jusqu’alors la palme de la longévité sur le trône d’Angleterre : 63 ans, 7 mois et 2 jours. Et ce seul grand écart historique donne aujourd’hui le vertige.
Dès son couronnement télévisé, la reine est devenue un des personnages les plus connus au monde. Rares sur la planète doivent être les humains qui n’auraient su la reconnaître, avec ses improbables chapeaux, ses tailleurs couleur de bonbon et son sac au pli du coude. Une telle notoriété n’était pas une nouveauté chez les souverains britanniques. Les millions de sujets sur lesquels elle régnait au XIXe siècle connaissaient le visage aux traits ronds et lourds de Victoria. On le retrouvait sur les pièces, les billets, les portraits, les statues qui ornaient tous les bâtiments et tout
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