Ce soir à la télé Sur France 5 : « Rachid Taha, rockeur sans ...
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Rachid Taha est le célèbre interprète du tube « Ya Rayah », adaptation au succès international d’une chanson de Dahmane El Harrachi, maître algérien de la musique chaâbi. Mais il est aussi et surtout un chanteur engagé et un libre-penseur qui a marqué la scène rock française pendant plusieurs décennies. Dans un film nourri d’archives originales et d’entretiens de proches, le documentariste Thierry Guedj, qui a déjà signé les portraits de Prince et de Claude Nougaro, revient sur son parcours atypique. Débarqué de son Algérie natale à Sainte-Marie-aux-Mines, en Alsace, ce fils d’ouvrier découvre la littérature à l’adolescence, en faisant du porte-à-porte pour vendre des livres.
Une musique boycottée car jugée trop arabisanteQuelques années plus tard, alors qu’il travaille à l’usine Therm’x de Rillieux-la-Pape, dans la banlieue lyonnaise, il rencontre les frères Amini. Ensemble, ils fondent Carte de Séjour, un groupe de rock aux influences métissées. Boycottée par les radios car jugée trop arabisante, leur musique, qui parle aux jeunes des quartiers populaires, s’impose dans les circuits underground et les réseaux associatifs. Jusqu’à ce qu’une reprise un brin ironique de « Douce France » de Charles Trenet ne les fasse connaître du grand public, dans un pays où exclusion et violences racistes explosent. De la grande Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983 à l’énergie black-blanc-beur de la Coupe du Monde 1998 (époque où le raï explose), Rachid Taha va produire la bande originale d’une France aux prises avec la montée du FN.
Et devenir une icône pour la jeunesse issue de l’immigration. Mais des pentes de la Croix-Rousse au boulevard Barbès, puis à Londres où il s’associe avec le producteur Steve Hillage (il en résultera six albums dans lesquels il n’hésite pas à aller fureter du côté de la musique électro), l’artiste refusera toujours d’être enfermé dans le rôle de porte-parole d’une communauté, préférant aller faire résonner ses morceaux aux quatre coins du monde pour y trouver la reconnaissance qu’il mérite en tant que musicien.
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