PSG-Leipzig: ce qu'il faut savoir à la veille de la demi-finale

Une affiche inédite

PSG-Leipzig, c’est un duel franco-allemand, qui fera éventuellement ressurgir quelques souvenirs douloureux chez les grands déçus de 1982, mais c’est surtout une affiche inédite. Parce qu’elle se jouera comme l’ensemble du tournoi final de la Ligue des champions sur un match sec, et sur terrain neutre à Lisbonne (au stade de la Luz), parce que ce n’est que la deuxième fois de son histoire, après 1995, que Paris atteint le dernier carré de la C1, et parce que pour le club de Saxe, c’est tout simplement une première.

Fondé en 2009 par le groupe Red Bull, ce mal-aimé du football allemand, du fait de sa courte histoire et de ses gros moyens, ne dispute la Ligue des champions que pour la deuxième fois. La première participation, en 2017-2018, s’était soldée par une troisième place en phase de poules, puis un quart de finale de Ligue Europa perdu face… à l’OM. Leipzig et le PSG ne se sont d’ailleurs affrontés qu’une fois, en match amical à l’été 2014. Une rencontre de préparation alors remportée par la formation allemande (4-2).

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Le PSG privé de Keylor Navas

Encore mené à la 90e, pour finalement s’imposer sur le fil (2-1), Paris s’est fait une belle frayeur face à l’Atalanta Bergame en quart de finale la semaine passée. Mais face à la formation italienne, le champion de France était privé au coup d’envoi de trois joueurs majeurs: Kylian Mbappé, qui se remettait d’une entorse à une cheville, Angel Di Maria, suspendu, et Marco Verratti, touché à un mollet. Cette fois, Thomas Tuchel pourra compter sur les deux premiers, puisque l’attaquant français est entré en fin de rencontre contre Bergame, et que l’Argentin a purgé sa peine.

Concernant Verratti, qui a participé pour la première fois à l’entraînement collectif dimanche, il existe un mince espoir de le voir dans le groupe retenu pour la demie, même si le staff ne prendra aucun risque avec lui. Un staff parisien qui s’inquiète aussi pour Idrissa Gueye, très incertain depuis une "alerte musculaire" ressentie samedi. Mais le vrai coup dur concerne le gardien numéro 1 Keylor Navas, officiellement forfait à cause d’une lésion à la cuisse droite survenue contre l’Atalanta. C’est donc sa doublure, l’Espagnol Sergio Rico, qui prendra place dans les buts parisiens.

Pour le reste, il demeure encore quelques incertitudes quant au onze de départ du PSG: Tuchel va-t-il se priver d’Icardi, très discret en quart? Va-t-il reconduire un milieu à trois? Ou va-t-il tout simplement aligner ses quatre fantastiques (Mbappé, Neymar, Di Maria, Icardi) devant une paire de récupérateurs? On devrait en savoir plus dans les prochaines heures.

Leipzig au "complet" bien qu’orphelin de son buteur vedette

Troisième de Bundesliga cette saison, et large vainqueur de Tottenham en huitième (1-0, 3-0), Leipzig a encore montré qu’il n’était pas à Lisbonne par hasard en faisant sauter jeudi dernier le verrou de l’Atlético de Madrid en quart (2-1), notamment grâce à un pressing intense et une grosse activité sur les ailes. Pour la demie contre le PSG, l’entraîneur Julian Nagelsmann pourra compter sur les mêmes hommes, notamment le défenseur français Dayot Upamecano et le milieu offensif autrichien Marcel Sabitzer, impressionnants face aux Colchoneros, mais aussi l’ailier Christopher Nkunku, formé à Paris et vendu à l’été 2019 à Leipzig.

Si la mise en place d’une défense à trois ou à quatre est sujette à discussions, c’est surtout l’identité de l’avant-centre du RB Leipzig qui interroge. L’adversaire de Paris est en effet orphelin de son ex-buteur vedette Timo Werner (34 buts cette saison, dont 4 en C1), vendu à Chelsea en début d’été. L’international allemand avait la possibilité de participer au Final 8 avec son équipe, mais c’est lui qui a refusé, préférant rejoindre au plus vite le groupe des Blues. Par conséquent, Nagelsmann se retrouve avec deux options bis: le Danois Yussuf Poulsen, aligné contre l’Atlético, ou le Tchèque Patrik Schick. Mais sur le papier, aucun des deux ne représente une très grande menace.

L’autre finaliste connu mercredi

La demie se jouant à huis-clos et sur un match sec, le PSG et Leipzig iront en prolongation en cas d’égalité à l’issue des 90 premières minutes de jeu, puis éventuellement aux tirs au but, sans avoir à se soucier des buts à domicile ou à l’extérieur, cette notion ayant disparu pour le Final 8.

S’il se qualifie pour sa toute première finale de Ligue des champions, Paris devra ensuite patienter jusqu’à mercredi soir, et l’autre demi-finale entre l’OL et le Bayern Munich (21h, sur RMC Sport) pour connaitre son futur adversaire, qui aura donc un jour de repos en moins. Pour rappel, la finale en question se disputera dimanche soir à 21 heures.