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Pro D2 – Ce qu'il faut retenir de la soirée : Erwan Dridi (Brive) en ...

Pro D2  Ce quil faut retenir de la soirée  Erwan Dridi Brive en
Brive sort vainqueur de cette sixième journée de Pro D2, grâce à sa victoire de prestige face au BO. Un succès ponctué par un magnifique geste de l'ailier Erwan Dridi. En bas de tableau, les Niçois s'offrent une...

Brive sort vainqueur de cette sixième journée de Pro D2, grâce à sa victoire de prestige face au BO. Un succès ponctué par un magnifique geste de l'ailier Erwan Dridi. En bas de tableau, les Niçois s'offrent une première victoire sur leurs terres et ne sont plus derniers. Tout ce qu'il faut retenir de cette journée !

La perf' de la soirée : Nice apprend à recevoir

Après deux défaites à domicile, il était temps pour les Niçois de prouver à leurs adversaires que le déplacement à Marcel-Volot ne ressemblerait pas à une soirée de vacances sur la Côte d’Azur. Les Montois en ont fait l’expérience. Pourtant, tout ne fut pas simple pour les hommes d’Alexandre Compan qui ne se sont pas simplifiés la tâche.

Largement en tête à la pause (16-3), les néo-pensionnaires de Pro D2 ont laissé les Landais revenir petit à petit jusqu’à l’essai de Laousse Azpiazu qui permettait même aux Jaune et Noir de prendre la tête pour la première fois (19-20). Mais un essai de pénalité après une faute de ce même Laousse Azpiazu, puis une nouvelle pénalité qui délivrait les Niçois qui peuvent célébrer leur première victoire à domicile en Pro D2. Avec ce succès, le deuxième dans la division, Nice n’est plus dernier et se place même à seulement trois points de sa victime du soir.

La contre perf' de la soirée : Soyaux-Angoulême, le mal du pays

Les Angoumoisins sont touchés par une maladie rare, encore plus dans le monde du ballon ovale, les hommes d’Alexandre Ruiz ont le mal du pays mais chez eux, à Chanzy. Alors qu’ils sont sortis vainqueurs de leurs trois déplacements (Dax, Nice et Aurillac), ils n’ont jamais gagné dans leur antre avec des défaites face à Brive et Mont-de-Marsan et maintenant ce nul contre Provence.

Dans une rencontre où le tableau d’affichage ne montre rien de l’envie de jouer des deux équipes, mais bien plus de leur maladresse presque chronique dans les zones de marque, Angoulême a franchi sept fois la défense des Aixois, battu 29 défenseurs et parcouru 334 mètres ballon en main sans jamais, pourtant, inscrire le moindre essai. Le SAXV aurait même pu une nouvelle fois s’incliner sur son propre pré, si Ben Botica n’avait pas passé ses deux coups de pied entre les poteaux. Un résultat nul qui n’arrange sans doute personne, mais dont les Aixois pourront se satisfaire, les Angoumoisins vont, eux, vont vite devoir redresser le tir sur leur propre champ de bataille.

Seul motif de consolation pour les Angoumoisins, le prochain match se jouera à Colomiers, de quoi peut-être les rassurer.

La bonne opération de la soirée : Grenoble, un derby tout bonus

Un derby ça ne se joue pas ça se gagne, mais c’est encore mieux avec le bonus en poche. Passés par toutes les émotions les Grenoblois auraient pu tout perdre dans une rencontre où ils ont mis du temps à prendre la mesure de valeureux Drômois, distancés d’un seul point à la pause. C’est d’abord un essai de Mattéo Rodor qui a été annulé pour un en-avant, puis le drop de Lucas Méret, qui ramenait les siens à un point, qui a fait trembler les Grenoblois.

Mais les Isérois ont de l’expérience et ils l’ont montré, passant pas moins de trois essais aux Drômois dans les 15 dernières minutes. Un doublé de Giorgi Javakhia puis un raid de Gerswin Mouton qui leur a finalement offert une large victoire et même le point de bonus offensif, de quoi bien se relancer après la rouste à Biarritz. Le VRDR repart sans point et surtout dernier du championnat.

Max Clément, le jeune ouvreur de Grenoble a réalisé une belle performance face au VRDR. Icon Sport - Romain Biard

L’essai de la soirée : un Jaminet peut en cacher un autre

À Nevers, et dans le rugby pro en général, un Jaminet peut en cacher un autre ! Ce soir, à l’honneur : Dylan Jaminet, le plus jeune des trois frères. L’arrière de l’USON a inscrit un magnifique essai face à l’ASBH. Alors que son équipe était menée 10 à 3, l’arrière de 22 ans – qui a profité du départ de son aîné (Kylian) à Biarritz pour devenir titulaire dans la ligne de trois-quarts – s’est amusé de toute la défense adverse pour permettre à sa formation de recoller dans ce match accroché.

À la 27e minute, le numéro 15 récupérait le ballon sur sa ligne des 22 mètres et lisait parfaitement le jeu en choisissant de jouer un petit coup de pied par-dessus pour lui-même. Un choix payant, car après un rebond favorable, le ballon lui revenait dans les bras, et à pleine vitesse, il surprenait les trois défenseurs biterrois dont l’expérimenté Samuel Marques, qui ne pouvait que soupirer en voyant l’arrière aplatir entre les poteaux. Une course de 80 mètres impressionnante pour l’un des essais, assurément, de cette 6e journée de Pro D2, synonyme de précieuse victoire pour Nevers, vainqueur de Béziers de cinq petits points (28-23)…

Le carton de la soirée : Oyonnax – Colomiers, un match jaune orangé

Quand on vous dit match accroché, vous pensez à une rencontre âpre, à suspense, à des contacts vigoureux, des ballons portés performants ou encore à une dernière action à la sirène décidant du sort de la partie. Vous êtes dans le vrai, il ne vous manque que l’indiscipline pour tout comprendre de cet Oyo – Colomiers. Pour le dire simplement, l’arbitre de la rencontre M. Noirot a eu du travail ce vendredi soir lors de la 6e journée de Pro D2 en distribuant 6 cartons jaunes, dont 4 du côté des visiteurs !

On retiendra la sixième et dernière biscotte, celle donnée à Kevin Kornath à la 49e minute. Le troisième ligne d’Oyonnax s’est rendu coupable d’un mauvais geste sur Rodrigo Marta après un ruck où le Columérin a tenté (sans succès) un déblayage qui ressemblait fortement à une "prise crocodile" ou "croc-roll". L’ancien castrais, vraisemblablement très énervé du geste de son adversaire, s’est alors essuyé les crampons sur le trois-quarts centre et pouvait s’estimer heureux d’échapper au carton rouge.

Cette rencontre, marquée donc par l’indiscipline des deux équipes, a finalement souri aux Oyomen, qui sans se rassurer empochent quatre points importants face à l’une des formations en forme de ce premier bloc de championnat (21-17).

L'arbitre Mathieu Noirot a eu du travail dans la rencontre entre Oyonnax et Colomiers. Icon Sport - Icon Sport

Le réveil de la soirée : l’USM à l’orgueil

L’ambiance va rester au beau fixe à Sapiac, mais l’USM s’est sortie d’un sacré traquenard vendredi soir face à Aurillac. Les hommes de Johan Snyman étaient menés 17 à 3 après 50 minutes de jeu, et, longtemps, on a cru que le premier bloc plus qu’intéressant des Montalbanais allait être gâché par une défaite surprise à domicile. Il n’en fut rien, grâce à une nette réaction d’orgueil dans les trente dernières minutes, dans la lignée de la bonne entrée de Thomas Fortunel, récent centurion du club.

En bref, les Sapiacais se sont réveillés grâce aux quatre essais de Firmin, Espeut, Kanika et Quercy, et auraient même pu décrocher le bonus offensif dans les dernières minutes. Ce succès (31-20) permet à Montauban de prendre la deuxième place du classement, derrière le nouveau leader briviste, et surtout de confirmer un début de saison rêvé après des années de galère où les sourires avaient fui la cité d’Ingres…

Le geste de la soirée : Erwan Dridi fait honneur à sa famille de footballeurs

Le nouveau leader du Pro D2 s’appelle le CA Brive ! Une large victoire pleine de maîtrise et de facilité face à Biarritz offre aux Coujoux cette première place à l’issue de la 6e journée, certes honorifique à ce stade de la saison, mais pas moins importante quand on connaît les ambitions corréziennes.

Un geste a particulièrement marqué cette dernière rencontre de la journée : la magnifique attitude de footballeur d’Erwan Dridi, l’ailier du CAB, sur le 2e essai des locaux en première période. Après un jeu au pied de son arrière Stuart Olding, la recrue de l’intersaison effectuait une aile de pigeon magique pour s’emmener le ballon après un rebond capricieux avant de voir la gonfle lui retomber dans les mains. Après avoir montré ses talents de footeux – bel hommage à son papa entraîneur de foot, comme quoi il n’y a jamais de hasard – Erwan Dridi affirmait ses qualités de rugbyman en résistant aux deux derniers défenseurs biarrots. Quand on vous dit que la Pro D2 est géniale !

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