Vaccin Covid-19 : début en France, Pfizer, effet secondaire
La vaccin Covid de Pfizer devrait être administré dès dimanche 27 décembre en France, d'abord dans les Ehpad. Le prochain laboratoire à recevoir le feu vert de l'Europe pourrait être celui de Moderna alors que l'Institut Pasteur avance sur un vaccin nasal. Infos en direct et guide de vaccination.
Sommaire
[Mise à jour le mardi 22 décembre à 12h21] L'arrivée du vaccin Covid-19 en Europe et notamment en France a été validée ce lundi 21 décembre par l'Agence européenne du médicament. Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré sur Europe 1, que la vaccination devrait commencer dimanche prochain 27 décembre. "Les plus vulnérables d'entre nous d'abord, après examen médical, information et recueil du consentement. Un démarrage en douceur, soucieux de la sécurité de tous et respectueux de nos engagement éthiques" a-t-il précisé. Le vaccin sera distribué aux 27 pays membres de l'UE afin que la vaccination soit lancée simultanément.Dans le reste du monde, le vaccin Pfizer est utilisé en Angleterre (depuis le 8 décembre), aux Etats-Unis, au Canada et a été validé récemment à Singapour et Bahreïn. La Russie et la Chine ont aussi commencé à vacciner leurs populations mais avec leurs propres vaccins. L'Agence européenne du médicament doit rendre son avis sur le candidat-vaccin de Moderna d'ici le 12 janvier. Quels sont les types de vaccins envisagés contre l'infection Covid-19 ? Quelles différences selon les laboratoires ? Où seront-ils produits ? Par qui ? Quelle commande a fait l'Europe ? Ce que l'on sait à date.
Dernières Infos :- Vaccin obligatoire ? Lors du conseil des ministres lundi, le Premier ministre Jean Castex a présenté un projet de loi instituant un "régime pérenne de gestion des urgences sanitaires". Il fait polémique depuis sa mise en ligne, pour l'article L. 3131-9, n°6 de la section 2, qui indique que "le Premier ministre peut, le cas échéant dans le cadre des mesures prévues, subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l'exercice de certaines activités à la présentation des résultats d'un test de dépistage établissant que la personne n'est pas affectée ou contaminée, au suivi d'un traitement préventif, y compris à l'administration d'un vaccin, ou d'un traitement curatif". Lors de son allocution du 24 novembre, Emmanuel Macron avait assuré que la vaccination anti Covid ne serait pas obligatoire en France.
- Début de vaccination en France. "Dimanche, nous commencerons à vacciner en France. Les plus vulnérables d'entre nous d'abord, après examen médical, information et recueil du consentement. Un démarrage en douceur, soucieux de la sécurité de tous et respectueux de nos engagement éthiques" a déclaré Olivier Véran, le 21 décembre sur Europe 1. Alors que, selon nos informations, seuls 20% des résidents y seraient favorables.
- La HAS précise ses recommandations sur la priorisation des publics cibles :
→ Les personnes en situation de handicap hébergées dans les établissements sociaux et médico-sociaux ne présentant pas de comorbidités et/ou d'âge élevé augmentant le risque de forme grave ne sont pas - à ce stade - identifiées comme population prioritaire.
→ Les personnes atteintes de trisomie 21 sont considérés comme prioritaires pour la vaccination.
→ La HAS estime à ce stade qu'il n'y a pas lieu de vacciner systématiquement les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique de la Covid-19. Ces personnes doivent pouvoir être vaccinées si elles le souhaitent à l'issue d'une décision partagée avec le médecin. Dans ce cas, il parait alors préférable de respecter un délai minimal de 3 mois à partir du début des symptômes.
→ La HAS ne recommande pas la réalisation d'une sérologie pour appuyer la décision de vaccination car une sérologie ne permet pas d'attester d'une immunité face au virus.
→ La HAS recommande que les personnes contact d'un cas se fassent tester pour confirmer ou infirmer une infection à la Covid-19 avant d'envisager une vaccination.
Le plan de vaccination des Français contre l'infection Covid-19 a été présenté par Jean Castex le 16 décembre à l'Assemblée. Il suit les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour l'ordre des personnes à vacciner.
- Sécuriser le nombre de doses : la France, via la Commission européenne a pré-acheté des vaccins auprès de différents laboratoires. "La France disposera d'un potentiel de 200 millions de doses ce qui permettrait de vacciner 100 millions de personnes puisque le vaccin nécessite à ce jour 2 injections" a indiqué Jean Castex le 3 décembre.
- Vacciner les plus fragiles."Vacciner en priorité les personnes pour lesquelles le virus est la plus dangereux" a indiqué Jean Castex. Conformément aux recommandations faites par la Haute Autorité de Santé le 1er décembre, le ministre de la Santé Olivier Véran a précisé qu' "en janvier 2021, la vaccination sera proposée dans les établissements pour personnes âgées aux résidents et aux personnels vulnérables au virus".
"Nous ne démarrerons rien sans l'avis préalable de la Haute Autorité de Santé sur chacun des vaccins"
- Organiser l'approvisionnement des vaccins."Construire une logistique adaptée au défi majeur qui s'ouvre. Acheminer des millions de vaccins est une opération d'une très grande complexité", a rappelé le Premier ministre avant d'assurer que "nous serons prêts pour les premières vaccinations à partir de début janvier".
- Garantir la sécurité sanitaire : Emmanuel Macron a annoncé la création d'un comité scientifique chargé du suivi de la vaccination en France ainsi que d'un "collectif de citoyens pour associer plus largement la population". "Je tiens à ce que celle-ci se fasse dans un cadre totalement transparent. La vaccination doit se faire de manière claire, transparente, en partageant à chaque étape toutes les informations : ce que nous savons, comme ce que nous ne savons pas" a-t-il précisé. Propos renforcés par Jean Castex le 3 décembre : "Nous ne démarrerons rien sans l'avis préalable de la Haute Autorité de Santé sur chacun des vaccins et les personnes vaccinées seront suivies dans le cadre d'un dispositif renforcé de pharmacovigilance et de traçabilité mise en place par l'ANSM et l'Assurance maladie."
- Vaccination gratuite. Le Premier ministre a indiqué le 3 décembre que la vaccination contre la Covid-19 serait gratuite pour tous.
Non. Emmanuel Macron l'a dit lors de son allocution du 24 novembre : "Je ne rendrai pas la vaccination obligatoire." "La vaccination doit se faire de manière claire, transparente, en partageant à chaque étape toutes les informations : ce que nous savons, comme ce que nous ne savons pas" a-t-il précisé alors que beaucoup de Français se montrent réticents à cette vaccination. La Haute Autorité de Santé a confirmé le 30 novembre qu'elle ne préconisait pas "à ce stade, de rendre obligatoire la vaccination contre la Covid-19, que ce soit pour la population générale ou pour les professionnels de santé".
Emmanuel Macron a annoncé le 24 novembre que les personnes vaccinées en premier, en France, seraient "les personnes les plus fragiles et donc les plus âgées". "Notre ligne directrice est claire, a indiqué Jean Castex le 16 décembre lors de la présentation de la stratégie vaccinale de la France devant l'Assemblée : ce sera celle fixée par une autorité médicale indépendante, la Haute Autorité de santé." Dans un avis rendu public le 30 novembre, la HAS a recommandé de donner la priorité aux personnes à risque de formes graves en raison de leur âge et de leurs facteurs de comorbidité. La HAS a détaillé 5 phases de vaccination, le gouvernement français a gardé les deux premières, pour élargir ensuite à tout le reste de la population en phase 3.
Ordre de vaccination des personnes en France, selon les recommandations de la HAS (5 phases) :
- Une phase 1 pour les résidents en Ehpad ou autres hébergements collectifs pour personnes âgées (USLD...) et les professionnels exerçant dans les établissements accueillant des personnes âgées (en premier lieu en EHPAD, USLD) présentant eux-mêmes un risque accru de forme grave/de décès (plus de 65 ans et/ou présence de comorbidité(s)).
- Une phase 2 quand plus de doses seront disponibles pour les 75 ans et + en commençant par les plus âgées/présentant une ou plusieurs comorbidité(s), puis les 65-74 ans en priorisant celles présentant une ou plusieurs comorbidité(s), puis les professionnels des secteurs de la santé et du médico-social âgés de 50 ans et plus et/ou présentant une ou plusieurs comorbidité(s) (quel que soit le mode d'exercice).
- Une phase 3 pour les personnes à risque du fait de leur âge (50-65 ans) ou de leur(s) comorbidité(s) non vaccinées antérieurement, et les professionnels des secteurs de la santé et du médico-social non vaccinés antérieurement.
- Une phase 4 pour les personnes vulnérables et précaires (sans domicile fixe…), vivant en collectivité (prisons, établissements psychiatriques, foyers…) non vaccinés antérieurement du fait de leur âge ou comorbidité, et les professionnels prenant en charge les personnes vulnérables dont les travailleurs sociaux, non vaccinés antérieurement du fait de leur âge ou comorbidité(s).
- Une phase 5 pour les populations susceptibles d'être infectées (18-50 ans) et non ciblées antérieurement.
La HAS précise qu'en raison "de la faible inclusion (voire de l'exclusion) des femmes enceintes et des moins de 18 ans dans les essais cliniques en cours, la vaccination de ces populations n'est pas priorisée, à ce stade". Elle précise aussi que cette stratégie de vaccination pourra évoluer à mesure que de nouvelles informations seront disponibles (sécurité des vaccins selon les groupes d'âge, effet des vaccins sur l'acquisition de l'infection et la transmission...).
Campagne vaccinale de la France en 3 étapes présentée par Jean Castex le 16 décembre. ETAPE 1 ETAPE 2 ETAPE 3 Fin décembre-Janvier 2021 Février-Mars 2021 Fin du printemps 2021 1 million de personnes vaccinées correspondant à la phase 1 de la HAS (résidents en Ehpad ou autres hébergements collectifs pour personnes âgées et professionnels exerçant dans les établissements accueillant des personnes âgées (en premier lieu en EHPAD, USLD) présentant eux-mêmes un risque accru de forme grave/de décès (plus de 65 ans et/ou présence de comorbidité(s)). 14 millions de personnes vaccinées correspondant à la phase 2 de la HAS (personnes âgées de 75 ans et +, présentant une ou plusieurs comorbidité(s), puis les 65-74 ans en priorisant celles présentant une ou plusieurs comorbidité(s), puis les professionnels des secteurs de la santé et du médico-social âgés de 50 ans et plus et/ou présentant une ou plusieurs comorbidité(s) (quel que soit le mode d'exercice). Ouverture de la vaccination à l'ensemble de la population.L'Agence européenne du médicament a donné son autorisation au vaccin Pfizer le 21 décembre et a ainsi donné son feu vert aux 27 pays membres de l'UE pour l'utiliser. Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré le 21 décembre, sur Europe 1, que la vaccination commencera dimanche 27 décembre en France. "Dimanche, nous commencerons à vacciner en France. Les plus vulnérables d'entre nous d'abord, après examen médical, information et recueil du consentement. Un démarrage en douceur, soucieux de la sécurité de tous et respectueux de nos engagement éthiques". Selon nos informations, seuls 20% des résidents y seraient favorables.
→ Le vaccin de Moderna devrait arriver au début de l'année 2021. L'Agence européenne du médicament doit rendre son avis d'ici le 12 janvier.
→ Le vaccin de Sanofi arriverait au quatrième trimestre de 2021.
Ces arrivées seront confirmées en fonction des derniers résultats des essais cliniques en cours. Comme nous l'expliquait la biologiste Hela Ketatni en novembre "Les chiffres publiés sont des données préliminaires et les résultats doivent être validés à long terme, souligne-t-elle. Il faut minimum trois mois en phase 3 pour voir la durée d'efficacité. (...) Il faut vérifier l'innocuité du vaccin sur une durée plus longue, élargir le groupe des volontaires avec plus de personnes âgées et des personnes qui ont été contaminées par le Sars-CoV-2."
Le premier vaccin autorisé en France est celui de Pfizer-BioNtech. Jean Castex avait expliqué le 16 décembre devant l'Assemblée : "Nous comptons sur les vaccins les plus avancés, le vaccin Pfizer et le vaccin Moderna. D'autres se situent en phase III des essais cliniques, comme AstraZeneca ou Janssen, et pourraient donc être disponibles dans les mois qui viennent même s'il faut rester à ce stade très prudent sur des échéances précises compte tenu des incertitudes liées aux essais en cours." La France bénéficiera des mêmes vaccins que les autres pays de l'Union européenne. "Le nombre de doses étant réparti en fonction de la population de chaque état membre" avait rappelé le Président de la République le 24 novembre. Plusieurs contrats ont été signés par la Commission européenne : avec les sociétés pharmaceutiques BioNTech et Pfizer, Moderna, l'américain Johnson & Johnson, AstraZeneca, Sanofi-GSK et Janssen Pharmaceutica NV, et des discussions sont en cours avec CureVac.
Lors de son allocution du 3 décembre, Jean Castex a indiqué que le médecin généraliste devra "être au cœur du dispositif" de vaccination "et en particulier le médecin traitant". "C'est par l'application d'un maximum d'acteurs de terrains dans les territoires que passera la réussite de la vaccination, a estimé le Premier ministre. Chacun va pouvoir se faire vacciner par un professionnel de santé à côté de chez lui qu'il connait et en qui il a confiance."
"Les réactions allergiques graves de type anaphylactique peuvent être provoquées par les antigènes vaccinaux, elles surviennent dans un délai très court"
Un vaccin, comme tout médicament, peut être responsable d'effets secondaires bénins ou graves. C'est dans ce but que sont réalisés des essais cliniques pour vérifier l'efficacité du vaccin mais aussi observer ses potentiels effets secondaires. Avant l'autorisation de mise sur le marché d'un vaccin, l'ANSM, ou l'agence européenne des médicaments, évalue le risque associé à ce vaccin (effets indésirables) en regard de son bénéfice (protection contre l'infection ou la maladie). Le ratio bénéfices/risques doit être positif pour qu'un vaccin obtienne une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). "Comme avec tous les vaccins, il peut survenir des effets indésirables avec les vaccins que nous allons tester" confirment les responsables de la plateforme française Covireivac, pilotée par l'Inserm et qui recrute des volontaires pour tester des candidats-vaccins. "Rougeur, gonflement, durcissement ou douleur au site d'injection, les effets indésirables sont bénins dans la grande majorité des cas et disparaissent spontanément en quelques jours. Ces réactions apparaissent généralement dans les heures qui suivent l'administration et guérissent rapidement" poursuivent-ils sur le site. "Des réactions dites générales peuvent également arriver" comme de la fièvre, un malaise, des douleurs musculaires ou des maux de tête.
Des effets graves ? "Les effets indésirables graves sont beaucoup plus rares. Un effet indésirable est dit grave lorsqu'il entraîne une invalidité importante et durable, lorsqu'il provoque une hospitalisation, lorsqu'il est susceptible de mettre la vie du patient en danger" informe Covireivac. "Les réactions allergiques graves de type anaphylactique peuvent être provoquées par les antigènes vaccinaux mais aussi d'autres composants du vaccin. Elles sont exceptionnelles (estimées à 1,3 réaction par million de doses quel que soit l'âge) mais leur gravité potentielle nécessite que tout médecin pratiquant une vaccination doit s'entourer des précautions habituelles : surveillance après vaccination et adrénaline injectable à disposition. Ces réactions surviennent dans un délai très court (moins d'une heure) après l'injection." Le 9 décembre, en Angleterre, deux personnes ayant été vaccinées avec le vaccin Pfizer ont manifesté ce types de réactions allergiques graves. Elles avaient des antécédents d'allergie et de l'adrénaline toujours sur elles. Suite à ces deux cas, l'Agence anglaise du médicament (MHRA) a recommandé de ne pas vacciner "toute personne ayant un historique de réaction allergique importante à des vaccins, des médicaments ou de la nourriture - comme des réactions anaphylactiques ou ceux à qui il a été conseillé de porter un injecteur d'adrénaline" et a estimé que "la vaccination ne devrait être effectuée que dans des installations où des mesures de réanimation sont disponibles". Mi-décembre, deux agents de santé du même hôpital en Alaska ont développé des réactions quelques minutes après avoir reçu le vaccin de Pfizer. Le premier cas est une femme d'âge moyen qui n'avait aucun antécédent d'allergie et a eu une réaction anaphylactique 10 minutes après avoir reçu le vaccin mardi 15 décembre. Elle a eu une éruption cutanée sur le visage et le torse, un essoufflement et une fréquence cardiaque élevée. Le second cas a reçu une injection mercredi 16 décembre et a eu un gonflement des yeux, des étourdissements et des irritations de la gorge 10 minutes après l'injection. Il a été emmené aux Urgences et son état s'est amélioré dans l'heure. Il n'a pas fait de choc anaphylactique.
"Pour mettre au point un vaccin contre une maladie virale, il faut bien connaître le virus qui en est à l'origine puisque le vaccin sera fabriqué à partir de certaines parties du virus qui feront réagir notre système immunitaire" rappelle le LEEM (association professionnelle qui regroupe les entreprises du médicament en France) dans un document dédié au Covid-19 en juillet 2020. Plusieurs technologies sont étudiées dans la quête du vaccin Covid-19 :
- des vaccins basés sur une version atténuée ou inactivée du virus original,
- des vaccins basés sur des vecteurs modifiés avec des parties du SARS-CoV-2 ou une information génétique du virus, sous forme d'ADN ou d'ARN, qui est directement utilisée comme vaccin.
A la base, la vaccination consiste à injecter dans l'organisme de faibles doses d'un agent pathogène pour stimuler le système immunitaire et l'amener à produire des anticorps pour faire barrage à la maladie causée par le pathogène en question. "Là, on n'inocule pas le virus atténue ou inactivé, c'est une technique nouvelle qui n'a jamais été approuvée pour un usage humain" nous explique Hela Ketatni, biologiste. "On va inoculer un petit bout d'ARN messager (Acide RiboNucléique) qui est une séquence génétique du virus, dans la cellule humaine. Ce bout d'ARN va s'insérer au niveau de l'ARN de la cellule, elle va alors commencer à fabriquer de façon transitoire la protéine virale associée (pour le Sars-CoV-2 il s'agit d'une protéine appelée Spike qui est à la surface du virus et permet l'adhésion aux cellules). Le système immunitaire va la détecter et réagir en produisant des anticorps." Cette technique est plus rapide à mettre en place puisque les chercheurs n'ont pas besoin de cultiver des pathogènes pour les inoculer par la suite. Elle présente aussi moins de toxicité comme il n'y a pas d'agent pathogène inoculer. A noter qu'elle est possible ici car le virus Sars-CoV-2 est un virus à ARN, tout les virus ne le sont pas.
Quel inconvénient ? "Il faudra que le vaccin soit conservé à très basses températures, moins 80 degrés, explique la biologiste, parce que c'est un vaccin fait à base d'ARN et l'ARN est très très fragile. Il faut absolument respecter la chaine du froid."
Face à un virus très contagieux et mortel pour les plus fragiles, plusieurs grandes entreprises du médicament et de grandes biotechs ou centres de recherche se sont positionnés dans la course au vaccin. De nombreuses alliances se sont formées. Tous les essais de phase 3 menées concernent des vaccins qui s'administrent par voie intramusculaire.
Deux types de vaccins sont à l'étude :
- Vaccin "stérilisant" permettant d'interrompre la transmission du virus.
- Vaccin protecteur contre la maladie mais n'empêchant pas la transmission de l'infection : la vaccination pourrait être alors ciblée sur des populations spécifiques.
En France, une Task Force (force opérationnelle) a été mise en place à l'Institut Pasteur pour le développement de vaccins dès le début de l'épidémie. Trois projets de vaccins y sont étudiés.
→ un candidat-vaccin utilisant le virus atténué utilisé dans le vaccin contre la rougeole. "Ce projet est entré dans un essai clinique de phase 1 durant l'été, aucun effet indésirable n'a été rencontré chez les 90 volontaires qui l'ont reçu ou ont reçu un placebo. On espère avoir des résultats dans le premier trimestre de 2021. Cela permet de rentrer dans les autres essais cliniques de phase 2 et 3" a expliqué le directeur scientifique de l'Institut Pasteur Christophe d'Enfert sur BFM-TV, mardi 8 décembre.
→ un candidat-vaccin utilisant un lentivirus. Il s'agit d'un vaccin administrable par voie nasale. "Ce projet avance bien et les résultats précliniques sont favorables. La société Theravectys va s'engager dans un essai clinique de phase 1 et 2" a poursuivi le directeur. Les lentivirus sont des virus "lents" c'est-à-dire avec un très long temps d'incubation avant de devenir pathogène. Le virus est modifié génétiquement pour être inoffensif pour l'homme et pour produire la protéine Spike. Cette protéine présente sur le virus Sars-CoV-2 forme des spicules tout autour du virus et est la clé d'entrée du coronavirus dans les cellules. L'objectif est d'induire une réponse immunitaire spécifique contre cette protéine, et donc la production d'anticorps capable de reconnaitre le virus SARS-CoV-2 et d'empêcher le développement de l'infection.
→ un candidat-vaccin à ADN (méthode similaire au vaccin ARN développé par Pfizer et Moderna). La phase 1 a été validée. Le candidat devrait être testé bientôt en phase 2.
La piste du vaccin BCGLa piste d'utiliser le vaccin BCG pour mettre au point un vaccin contre la Covid est exploitée par l'Institut Pasteur de Lille. Plusieurs essais cliniques ont montré que le vaccin BCG, contre la tuberculose, renforçait les défenses immunitaires contre le coronavirus. "Lorsqu'il y a une couverture vaccinale BCG importante dans un pays donné, nous nous apercevons que la gravité de la maladie Covid-19 est moindre", avait déclaré Laurent Lagrost, directeur de recherche à l'Inserm, sur LCI en avril. Ce que confirmait une étude américaine publiée le 9 juillet dans la revue PNAS. D'après ses auteurs, "plusieurs associations significatives entre la vaccination par le BCG et la réduction des décès par COVID-19 ont été observées". Les personnes vaccinées contre le BCG ne seraient pas immunisées contre le SARS-CoV-2 mais moins à risque de développer une forme grave en stimulant la mémoire de l'immunité innée (première immunité à entrer en jeu face à une infection) et en induisant ainsi une 'immunité innée entraînée' expliquait l'Inserm dont les résultats avaient été été publiés dans la revue Cell Stem Cell.
• Le vaccin SanofiLe laboratoire français, basé à Lyon, Sanofi travaille sur deux candidats-vaccin contre la Covid-19 :
→ un vaccin à base de protéine recombinante développé avec GSK. "La combinaison d'un antigène protéique (apporté par Sanofi) et d'un adjuvant (dont GSK a la maîtrise) est une procédure fiable, utilisée dans plusieurs vaccins déjà commercialisés" annonçaient-ils le 14 avril. Il consiste en l'ajout d'un adjuvant à certains vaccins pour renforcer la réponse immunitaire, et créer ainsi une immunité plus forte et plus durable contre les infections que le vaccin sans adjuvant. "Des résultats intermédiaires de phase I/II publiés le 11 décembre 2020 indiquent que les résultats sont positifs chez les adultes âgés de 18 à 49 ans mais que la réponse immunitaire observée chez les adultes plus âgés n'est pas assez élevée" indiquait Sanofi le 11 décembre, l'obligeant à retarder la sortie prévue en juin pour le vaccin au quatrième trimestre 2021.
→ un vaccin à ARN réalisé avec Translate Bio. Ce candidat vaccin baptisé "MRT5500" a induit la production de concentrations élevées d'anticorps dans le cadre d'études précliniques. Un essai clinique de phase I/II devrait débuter en janvier-février 2021.
• Le vaccin de Pfizer et BioNTechPfizer est le premier laboratoire dont le vaccin a été commercialisé en Europe, précisément au Royaume-Uni le 8 décembre. Il est autorisé par l'Agence Européenne du médicament, le 21 décembre. Le vaccin Pfizer est aussi utilisé aux Etats-Unis et au Canada. Il a été validé par ailleurs à Singapour, Bahreïn, en Arabie Saoudite et au Mexique. Le 9 novembre, après 10 mois de travaux, le laboratoire annonçait avoir mis au point un vaccin efficace à 90% contre le coronavirus, selon les premiers résultats de ce candidat en phase 3 relatés dans un communiqué. Les tests ont commencé le 27 juillet dernier et ont été menés sur 43 538 volontaires sans antécédents de Covid-19, dont 38 955 ont reçu une seconde dose du vaccin-candidat le 8 novembre.
Quel est le mode d'action de ce vaccin ? Le vaccin mis au point par Pfizer et BioNTech est un vaccin dit "à ARN messager (ARNm) du Sars-CoV-2" comme ils l'ont rappelé dans leurs communiqués. C'est une technologie nouvelle, qui n'a pas fait ses preuves contre d'autres virus jusqu'ici. Concrètement, les chercheurs utilisent une séquence génétique du coronavirus (ARNm) et l'injectent à l'intérieur de la cellule humaine. Cette cellule va l'utiliser pour produire la protéine virale associée qui va faire réagir le système immunitaire. Dans le cas du virus Sars-CoV-2, cette protéine est appelée "Spike". Selon les premières analyses, la protection de ce vaccin est obtenue 28 jours après le début de la vaccination, qui consiste en un schéma à 2 doses. "Aucun problème de sécurité sérieux n'a été observé" précise Pfizer dans son communiqué tout en indiquant que "des données de sécurité et d'efficacité supplémentaires continuent d'être collectées". Les deux laboratoires ont déclaré qu'elles prévoyaient de fournir jusqu'à 50 millions de doses de vaccins dans le monde en 2020 et jusqu'à 1,3 milliard de doses en 2021. L'Union européenne a précommandé 200 millions de doses, avec une option de 100 millions de doses supplémentaires de ce vaccin. Charge à la Commission européenne de répartir ensuite les doses de vaccin entre les 27 Etats membres. Les doses de vaccin pour l'Europe seront produites dans les sites de fabrication allemands de BioNTech et sur le site de production de Pfizer en Belgique. En France, il faudra attendre le feu vert de la Haute Autorité de Santé pour que ce vaccin puisse être commercialisé.
• Le vaccin Moderna aux Etats-UnisLe vaccin du laboratoire américain Moderna est un vaccin ARN messager. Il ne consiste donc pas à inoculer le virus mais une part du code génétique du virus. La dernière phase de son essai clinique (phase 3) a débuté le 27 juillet. Après avoir déclenché des anticorps contre le coronavirus chez les 45 participants suivis dans la première phase de l'essai, il s'est montré efficace à 94,5% dans les premiers résultats de la phase 3 menés sur 30 000 personnes dont 42% à haut risque de forme grave de Covid-19. Dans un communiqué publié le 16 novembre, Moderna explique que ces observations ont été faites deux semaines après l'administration de la deuxième dose. "Cette analyse intermédiaire positive de notre étude de phase 3 nous a donné la première validation clinique que notre vaccin peut prévenir la maladie COVID-19, y compris les maladies graves", a déclaré Stéphane Bancel, PDG de Moderna. D'ici fin 2020, la société s'attend à avoir environ 20 millions de doses de son vaccin "ARNm-1273" prêtes à être expédiées aux États-Unis et estime être sur la bonne voie pour fabriquer entre 500 millions et 1 milliard de doses dans le monde en 2021.
• Le vaccin d'AstrazenecaLe 8 décembre, le laboratoire anglais Astrazeneca s'est félicité de voir les résultats de son candidat-vaccin AZD1222 publiés dans la revue de référence The Lancet. Dans cette publication, les auteurs du Lancet ont analysé les résultats des essais menés par le laboratoire au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et au Brésil. Ils confirment une efficacité moyenne à 70,4% et aucun effet indésirable grave ou décès chez les receveurs du vaccin. L'efficacité était plus faible quand l'infection était asymptomatique "mais les résultats laissent néanmoins espérer que les vaccins Covid-19 pourraient être en mesure d'interrompre une transmission asymptomatique" estiment les auteurs. A partir des essais menés par Astrazeneca, les auteurs n'ont pas pu "déduire l'efficacité chez les personnes âgées" du vaccin. Au total, les essais cliniques de phase 3 ont été menés par Astrazeneca sur 60.000 personnes dans le monde, aux Etats-Unis, au Japon, en Russie, en Afrique du Sud, au Kenya et en Amérique latine. La France, l'Allemagne, l'Italie et les Pays-Bas ont lancé en juin l'Alliance européenne pour le vaccin contre le Covid-19. Cette alliance a signé un accord le 13 juin avec le laboratoire anglais AstraZeneca pour la fourniture de 400 000 millions de doses de son vaccin baptisé AZD1222. Le 8 septembre, le laboratoire avait annoncé interrompre ses essais de phase 3 en raison de la réaction négative d'un des patients au Royaume-Uni. Ils avaient pu reprendre le 12 septembre au Royaume-Uni, Brésil et en Afrique du Sud, mais pas aux Etats-Unis.
Quel est le mode d'action du vaccin ? Il utilise un vecteur d'une version affaiblie d'un virus du rhume commun (adénovirus) qui provoque des infections chez les chimpanzés et contient le matériel génétique de la protéine de pointe (protéine spike) du virus SARS-CoV-2. Après la vaccination, la protéine de surface spike est produite, amorçant le système immunitaire et l'incitant à attaquer le virus SARS-CoV-2 s'il infecte plus tard le sujet.
Spoutnik V : le vaccin russeLe vaccin russe Spoutnik V (en référence au premier satellite artificiel de l'Histoire conçu par l'Union soviétique) contre le Covid-19 a commencé à être distribué à Moscou, samedi 5 décembre, dans 70 cliniques dans le cadre de la première étape d'une campagne de vaccination. Le vaccin russe sera d'abord mis à la disposition des médecins et autres travailleurs médicaux, des enseignants et des travailleurs sociaux afin de cibler les populations les plus exposées à la maladie. L'âge des personnes vaccinées est plafonné à 60 ans. Les personnes souffrant de certains problèmes de santé sous-jacents, les femmes enceintes et celles qui ont eu une maladie respiratoire au cours des deux dernières semaines ne peuvent pas être vaccinées. Le vaccin Spoutnik V est administré en deux injections, la deuxième dose étant prévue 21 jours après la première. La validation de ce vaccin a été faite alors que les essais en phase 3 ne sont pas terminés. Le 11 novembre, la Russie a annoncé que son vaccin testé en phase 3 sur 40 000 volontaires avait obtenu une efficacité de 92%. Le 27 octobre, la Russie a soumis à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) une demande de préqualification de son vaccin Spoutnik V, a annoncé le fonds souverain russe. Ce vaccin est mis au point par le centre de recherches Nikolaï Gamaleïa situé à Moscou avec le ministère russe de la Défense.
Vaccin chinois : les résultats en phase 1 et 2 concluantsEn Chine, le vaccin "CoronaVac" du laboratoire chinois Sinovac Biotech est le plus avancé. C'est un vaccin réalisé à partir de virus inactivés de la Covid-19 (méthode traditionnelle utilisée pour la fabrication des vaccins comme celui de la grippe) Selon les conclusions des essais menés en phase 1 et 2 de tests, publiées dans la revue britannique The Lancet le 17 novembre, celui-ci "est sûr et déclenche bien une réponse immunitaire chez les patients en bonne santé" à ce stade. Entre le 16 avril et le 25 avril 2020, 144 participants ont été inscrits à l'essai de phase 1, et entre le 3 mai et le 5 mai 2020, 600 participants ont été inscrits à l'essai de phase 2. 743 participants ont reçu au moins une dose de produit expérimental "Compte tenu de la sécurité, de l'immunogénicité et de la capacité de production, la dose de 3 microgrammes de CoronaVac est la dose suggérée pour l'évaluation de l'efficacité dans les futurs essais de phase 3" ont indiqué les auteurs. Le 7 décembre, le laboratoire Sinovac a annoncé avoir décroché un financement de 500 millions de dollars (424 millions d'euros) pour produire son vaccin. Parallèlement, la Chine a commencé à vacciner sa population avec un vaccin développé par Sinopharm. Ce vaccin a été autorisé par le Bahrein le 13 décembre.
Il faut généralement une dizaine d'années pour développer un vaccin. Avec l'épidémie de coronavirus, les équipes de chercheurs doivent travailler dans des temps records. Il ne suffit pas seulement de trouver la bonne formule, le vaccin doit ensuite être testé sur les animaux, puis sur les humains et ce, à chaque étape de son processus de fabrication. Au total, il faut compter entre 6 et 36 mois pour la production, le conditionnement et la livraison auprès des différents pays concernés qui vont à leur tour effectuer des contrôles de qualité. "Obtenir un vaccin efficace, non toxique et donc utilisable prend des mois voire plusieurs années" nous confirmait Mathieu Lafaurie, infectiologue à l'hôpital Saint-Louis.
Phases de développement d'un vaccin Essais pré-cliniques Sur des animaux Essai clinique phase 1 Sur quelques dizaines de volontaires (même si le vaccin est destiné au nourrisson, la 1ère administration d'un nouvel antigène a toujours lieu chez l'adulte) Observation des effets secondaires indésirables, déterminer la tolérance du vaccin, mesurer les anticorps des volontaires... Essai clinique phase 2 Sur plusieurs centaines de volontaires, dans plusieurs centres cliniques différents, sur plusieurs mois. Etoffer les connaissances : observer l'évolution des anticorps dans le sang des volontaires, étudier la réponse immunitaire, les effets secondaires, définition de la dose à administrer, doses de rappel, du calendrier. Essai clinique phase 3 Sur plusieurs milliers de volontaires. Observer si le vaccin protège contre l'infection au bout de plusieurs semaines/mois après la vaccination, déceler d'éventuels effets secondaires rares, déterminer l'efficacité du vaccin selon le profil des volontaires (âge...), sa balance bénéfice/risque.. Essai clinique phase 4 Après la commercialisation du vaccin. Observer si des effets secondaires indésirables rares, graves surviennent chez des millions de personnes vaccinées. Repréciser et réadapter l'utilisation du vaccin selon les populations."L'efficacité d'un vaccin ne peut se démontrer que sur le long terme, nous expliquait au début de la pandémie un porte-parole du service du Pr Didier Raoult, Directeur de l'IHU Méditerranée Infection. Il faut que des personnes vaccinées et non vaccinées contre le virus aient été exposées dans une zone à risque pour que l'on puisse démontrer que la population vaccinée a été moins touchée que la population non vaccinée. Or, cela demande nécessairement un temps long". Mais même si l'"on sait que la mise au point d'un vaccin, via les approches classiques, nécessite environ 18 mois, rétorque Nicolas Manel, directeur de recherche à l'Inserm au sein de l'unité "Immunité et cancer" de l'Institut Curie, la (relative) bonne nouvelle concernant ce virus, c'est qu'il est très stable génétiquement (à l'inverse du VIH par exemple) et les vaccins actuellement en cours de développement devraient être efficaces plusieurs mois, voire plusieurs années" assurait l'expert dans un communiqué du 8 avril.
"Le contrôle qualité occupe 70 % du temps de production d'un vaccin" explique le LEEM. Les industriels réalisent des contrôles relatifs à la qualité, l'efficacité et la sécurité du produit (présence de la substance active dans les quantités attendues, pureté, vérification de l'élimination des produits intervenant dans la fabrication, etc…) à chaque étape de production. "Les conditions de mise sur le marché des vaccins sont renforcées par rapport à celles des autres médicaments" précise aussi le LEEM. La réglementation européenne impose un contrôle qualité de 100% des lots de vaccins avant leur mise sur le marché européen par le laboratoire officiel qui en est chargé. Le futur vaccin Covid-19 devra donc être soumis à l'ensemble de ces contrôles. Ces contrôles portent par exemple sur l'activité du vaccin en laboratoire ou chez l'animal, sur la stabilité de ses composants, sur l'absence de contamination par des micro-organismes étrangers.
L'Europe est leader de la production de vaccins avec 27 sites de production répartis dans 11 pays de l'Union européenne. L'Europe produit chaque année 1,7 milliard de doses de vaccins, soit 76 % de la production mondiale. "Le choix des usines de production du vaccin COVID-19 va dépendre du type de vaccin à produire et du procédé technologique employé" détaille le LEEM. Plusieurs sites de production peuvent produire pour plusieurs continents de même que les différentes phases de production d'un vaccin peuvent être répartis sur plusieurs sites (un site produit l'antigène, un site conditionne...). Les vaccins distribués en France pourront donc être produits sur plusieurs continents.
DATES CLES DE LA VACCINATION COVID-19- 8 décembre : l'Angleterre est le premier pays à vacciner sa population avec le vaccin Pfizer.
- 14 décembre : début de la vaccination au Canada et aux Etats-Unis avec le vaccin Pfizer.
- 21 décembre : l'Agence européenne du médicament rend un avis positif sur le vaccin Pfizer et donne son feu vert à sa commercialisation dans toute l'Europe.
Merci à Hela Ketatni, biologiste médical à Paris, au Dr Mathieu Lafaurie, infectiologue à l'hôpital Saint-Louis à Paris et au porte-parole du service du Pr Didier Raoult, Directeur de l'IHU Méditerranée Infection.
Sources :
Le candidat-vaccin à ARNm contre la COVID-19 de Sanofi et Translate Bio a induit la production de concentrations élevées d'anticorps dans le cadre d'études précliniques. Communiqué de presse Sanofi. 15 octobre 2020.
Covid-19 et vaccins : 12 questions-réponses, LEEM, 22 juillet 2020
Recherche clinique (vaccinologie), Faculté de médecine - Université Paris Descartes
Essai vaccinal : les différente étapes, CRIPS Ile-de-France, avril 2016.
"Vaccin contre le Sars-CoV-2 - 9 juillet 2020 Une stratégie de vaccination", Conseil scientifique Covid-19
Inserm, Les cellules souches sanguines ont une mémoire immunitaire et ouvrent des pistes dans la recherche sur le Covid-19, 12 mai 2020.
Institut Curie, Nicolas Manel, Covid-19 et immunologie.
Institut Pasteur, les projets de recherche sur le coronavirus.
NewsletterVoir un exemple
Centre de recherche Allemand sur les infections (DZIF), développement de vaccins contre le SARS-CoV-2.
Sanofi, Sanofi et GSK s'associent pour lutter contre le COVID-19, communiqué du 14 avril 2020.