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Qui est Geert Wilders, le nouvel homme fort des Pays-Bas qui effraie ...

Qui est Geert Wilders le nouvel homme fort des PaysBas qui effraie
Surnommé le « Trump néerlandais », le grand vainqueur des élections législatives place la lutte contre l'immigration au coeur de son programme et promet de « reconquérir les Pays-Bas ». A la tête du Parti pour la liberté qu'il a fondé en 

Publié le 23 nov. 2023 à 17:39Mis à jour le 23 nov. 2023 à 18:10

Etonnante chevelure peroxydée, saillies contre la partialité des médias, discours nationaliste et climatosceptique : il n'en fallait pas plus pour que Geert Wilders soit unanimement qualifié de « Trump néerlandais » par ces mêmes médias.

« Nous ne pouvons plus être ignorés », a clamé mercredi soir celui qui promet de « reconquérir les Pays-Bas ». Malgré des apparitions publiques restreintes en raison de son placement sous protection policière - il a reçu des menaces de mort en 2004 -, le vainqueur des élections néerlandaises a su conquérir l'espace médiatique pour s' imposer dans les urnes . Jusqu'à s'attirer le soutien et l'admiration d'autres figures européennes d'extrême droite, à l'instar de Marine Le Pen en France, de Viktor Orban en Hongrie et de Matteo Salvini en Italie.

Tweets passionnés et démêlés judiciaires

Né en 1963 à Venlo, à la frontière entre Pays-Bas et Allemagne, Geert Wilders a entamé sa carrière politique en 1998 sous les couleurs du parti libéral VVD (Parti populaire pour la liberté et la démocratie). Il s'en émancipe en 2004 et se fait connaître en fondant le Parti pour la liberté (PVV) en 2006. 

Cette année-là, le PVV rafle neuf sièges au Parlement. Un premier succès avant de réaliser quatre ans plus tard ce qui était encore, jusqu'à mercredi, son meilleur score aux élections législatives : en remportant 24 sièges de députés, il se positionnait en 2010 comme la deuxième force politique du pays.

Geert Wilders ne se contente pas d'être fondateur et leader du PVV : il en est surtout l'unique incarnation. Il est en effet le seul adhérent du Parti pour la liberté. Fantaisie ou manoeuvre politique, cette pratique permet au PVV de se soustraire à la publication des financements du parti, exclusivement privés.

D'autres ingrédients ont permis à Geert Wilders de gagner en visibilité, dont des tweets réguliers et passionnés - dans lesquels les points d'exclamation constituent l'essentiel de la ponctuation - et plusieurs démêlés judiciaires.

Il a été une première fois poursuivi et relaxé en 2011 pour « discrimination et incitation à la haine », après avoir comparé le Coran à « Mein Kampf ». En 2016, dans un procès au retentissement médiatique plus important, il est reconnu coupable d'insultes à des Marocains pour avoir demandé à son public, lors d'un discours, s'il souhaitait « plus ou moins de Marocains » dans leur ville et leur pays.

« Premier ministre de tous les Néerlandais »

Intitulé « Les Néerlandais, de nouveau numéro un », son programme fait la part belle à la lutte conte l'immigration. Le retour du contrôle aux frontières, la détention et l'expulsion des immigrants illégaux ou encore le renvoi des demandeurs d'asile syriens y font office de mesures phares. Il cible aussi l'Islam, en prônant l'interdiction du Coran et des mosquées.

Geert Wilders cherche aujourd'hui à prendre un peu de distance avec ses sujets de prédilection. Dans la dernière ligne droite de la campagne, il a ainsi affirmé être prêt à mettre de côté ses opinions sur l'Islam pour gouverner, et devenir ainsi « le Premier ministre de tous les Néerlandais ». Dans la perspective de mener une coalition ou d'y participer, il a promis de se concentrer davantage sur « la sécurité et les soins de santé ».

Autre mesure chère au coeur de Geert Wilders : l'organisation d'un référendum contraignant sur la sortie des Pays-Bas de l'Union européenne. Il envisage de financer son programme « en arrêtant de transférer des milliards vers Bruxelles et l'Afrique », en imposant davantage « les énormes bénéfices que les banques réalisent en raison de la hausse des taux d'intérêt » et en supprimant « toutes sortes de subventions absurdes » dont bénéficient « l'art, la culture, la radio publique et l'environnement ». Autant de propositions qu'il devra atténuer s'il souhaite être en mesure de construire une coalition.

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