Pancarte antisémite brandie à Metz : la jeune femme a été interpellée
Elle était recherchée par les forces de l'ordre depuis la manifestation. La jeune femme qui avait brandi une pancarte antisémite, lors d'un rassemblement anti-pass sanitaire samedi à Metz (Moselle), a été interpellée lundi 9 août dans la matinée, annonce sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Ce matin, les services de police ont interpellé la jeune femme brandissant cette pancarte. https://t.co/QRDaXAd2sy
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 9, 2021
Une photo diffusée sur les réseaux sociaux montre la jeune femme brandissant la pancarte incriminée sur laquelle sont inscrits les noms de plusieurs responsables politiques, hommes d'affaires et intellectuels, dont certains sont juifs.
La manifestante, Cassandre Fristot, est une enseignante, ex-membre du Front national et ancienne élue locale. Elle a été interpellée à Hombourg-Haut, en Moselle. Elle a notamment été candidate du Front national aux élections législatives de 2012 dans le département. Quelques mois plus tard, elle avait été nommée au cabinet de Louis Aliot, alors vice-président du parti, avant de quitter ce poste et la formation de Marine Le Pen en mars 2013. Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a confirmé qu'il s'agissait d'une enseignante et annonce qu'elle sera "suspendue en attendant les suites disciplinaires".
L’antisémitisme est une plaie pour la société.C’est aussi un délit qui doit être combattu.La personne qui a circulé hier avec sa pancarte antisémite étant enseignante, elle sera suspendue en attendant les suites disciplinaires.Sur le plan pénal,le recteur saisit le procureur.
— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) August 9, 2021
La préfecture de Moselle, qui avait annoncé dimanche l'ouverture d'une enquête par le parquet de Metz, précise que le domicile de la jeune femme a été perquisitionné : "La police regarde si l'on trouve dans son logement de quoi expliquer ou conforter la présomption d'antisémitisme."
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a annoncé dimanche à l'AFP son intention de porter plainte, considérant que l'"on est très clairement en présence d'une pancarte à l'antisémitisme assumé". SOS Racisme a également déclaré dans un communiqué "étudier" la possibilité de poursuites judiciaires.