Pam & Tommy : retour sur le scandale de la sextape de Pamela Anderson qui a inspiré la mini-série de Disney+

Depuis ce mercredi 2 février, les abonnés de la plateforme vidéo Disney+ peuvent regarder la mini-série "Pam & Tommy", en huit épisodes. Réalisée par Craig Gillespie, à qui l'on doit notamment le film récompensé aux Oscars "Moi Tonya". Une mini-série donc, interdite aux mineurs, notamment à cause de la prédominance des sujets sexuels, au cœur de l'histoire, qui s'inspire l'affaire de la sextape de Pamela Anderson et Tommy Lee.

Une volonté de vengeance

Nous sommes en 1995, Pamela Anderson est une star hypersexualisée. Avec Tommy Lee, son mari très tatoué et batteur du groupe Mötley Crüe, ils fascinent les tabloïds et la presse à scandale. "Pamela Anderson, habituée des pages centrales de Playboy, représentait le summum en matière de bombe sexuelle, bien aidée en cela par la chirurgie esthétique. Tommy Lee était une rock star, l’une des grandes bêtes de scène du heavy metal", souligne Courrier International citant le magazine Vulture.

En février de cette année, peu après leur mariage, le bruit court qu'une vidéo de leur lune de miel existe. Cette vidéo sera volée au couple par un électricien, licencié par Tommy, qui vole pour se venger une cassette VHS chez son ancien employeur, sur laquelle figure une scène de 8 minutes d'ébats sexuels du couple Pamela et Tommy.

8 minutes de scènes de sexe

Rolling stone résume : "Une vidéo amateur de 54 minutes, montrant environ 8 minutes de scènes de sexe, de celles que les Américains sont le plus susceptibles d’approuver : entre des personnes blanches, hétéro, mariées et amoureuses". Une enquête de Rolling Stone a d'ailleurs servi de base au scénario, rapporte le Monde. 

Par la suite, la vidéo a été vendue et mise en ligne de façon tout à fait illégale. La série revient tant sur l'affaire en elle-même que sur la posture de Pamela Anderson, qui des années avant l'ère du tout numérique, a été l'une des premières victimes de ce que l'on appelle aujourd'hui le "slut shaming", soit le fait de "stigmatiser, culpabiliser ou disqualifier toute femme dont l'attitude ou l'aspect physique serait jugé provocant ou trop ouvertement sexuel", résume la page wikipédia consacrée au concept développé par des féministes canadiennes. Par ailleurs, le slut-shaming "entretient l'idée que le sexe est dégradant pour les femmes". 

Pamela Anderson très affectée par l'affaire

Dans une critique de la série, le Huffington post regrette néanmoins que la série ne s'attarde pas assez sur le fait que cette affaire a détruit la vie de Pamela Anderson. L'actrice ayant témoigné à ce sujet en 2015 à Vanity Fair Espagne : "J’aurais voulu ne jamais voir ces images. [...] Je ne comprends pas ce qui motive quelqu’un à voir la vie intime d’autres personnes. Ça a été très, très difficile, une pression vraiment énorme". Elle impute même une fausse couche à l'époque au stress provoqué par cette période.

Quant au tournage de la série, Pamela Anderson n'a pas donné son accord. Côté suites judiciaires de cette affaire, l'homme à l'origine de la diffusion de la vidéo, depuis expatrié à Bangkok s'est vu ordonné de verser 740 000 dollars à Pamela comme à Tommy. Un dédommagement, que Pamela Anderson n'a jamais perçu.