XV de France. Romain Ntamack s'en sort bien avec trois semaines ...

Mais à la 71e minute, il avait donc « fondu les plombs », connu un moment d’égarement en plaquant brutalement Ben Thomas, son vis-à-vis gallois, avec un coup d’épaule au niveau du visage. Pour la petite histoire, Thomas avait lui aussi découpé Ntamack quelques minutes plus tôt sur l’action qui avait amené l’essai d’Émilien Gailleton et les deux joueurs s’étaient accrochés au sol. Mais cette altercation n’excusait rien.

Un rouge incontestable

L’arbitre Paul Williams avait d’abord sanctionné le geste du Toulousain d’un carton jaune. Mais sa transformation en rouge, après un rapide examen de l’arbitre vidéo, était incontestable. Au vu des images de cette agression, on comprend le regard dépité de Ntamack à la fin de la rencontre. C’est le Tournoi qui risquait de s’achever là pour le demi d’ouverture des Bleus.

Lors de la conférence de presse qui avait suivi, Fabien Galthié avait entamé un début de plaidoirie en faveur de son ouvreur. « C’est un fait de jeu qui le surprend », avait estimé l’entraîneur du XV de France. « Mais il y a contact avec la tête. On est d’accord avec la sanction. Après, on aura des arguments pour le défendre. C’est un joueur qui a un casier vierge et c’est un geste qui ne lui ressemble pas. »

Ces arguments, la commission de discipline du Tournoi des Six-Nations, qui auditionnait le Toulousain ce mercredi matin, les a suivis. Reconnu coupable d’acte de jeu déloyal, Ntamack a d’abord été suspendu pour six semaines. Puis en tenant compte des facteurs atténuants, comme son casier disciplinaire sans tache, la sanction a été baissée de moitié.

Retour à Rome ?

Trois semaines de suspension, cela prive l’ouvreur toulousain du match de samedi contre l’Angleterre à Twickenham. Techniquement, cela lui interdit aussi de jouer avec son club contre Clermont, le 16 février, et face à l’Italie, le 23 février.

Mais Ntamack dispose d’une carte supplémentaire pour réduire sa sanction d’une semaine de plus : suivre le programme de prévention « Head contact process ». Si cette démarche est validée, le Toulousain pourrait effectuer son retour chez les Bleus à Rome sans avoir à patienter jusqu’au déplacement du XV de France à Dublin, le 8 mars, lors de la 4e journée.