Notre-Dame de Paris : les Hauts-de-France, au cœur de la ...
La reconstruction de Notre-Dame de Paris, un projet monumental, qui a mobilisé des ressources et des compétences de toute la France, a également vu une contribution significative de nombreux artisans des Hauts-de-France. Voici un aperçu des contributions locales qui ont permis de redonner vie à ce joyau architectural.
Terre de cathédrales, de patrimoine et de bâtisseurs, la Région Hauts-de-France a fourni quantité de matières premières pour reconstruire ce chantier du siècle. Les savoir-faire de nos artisans des Hauts-de-France ont relevé tous les défis. On vous en dit plus.
Les poutres de Thiérache
L'une des contributions les plus remarquables vient de la petite scierie de Thiérache, située dans le département de l'Aisne. Cette entreprise familiale, Wood sur mesure, a fourni les poutres nécessaires à la reconstruction de la charpente de Notre-Dame. Pour cette scierie, participer à un projet d'une telle envergure fut un véritable honneur et une opportunité unique.
"C'est le chantier d'une vie", déclare Philippe Seynave, patron de la scierie. "Nous sommes fiers de contribuer à la restauration de ce monument emblématique." Les poutres, fabriquées avec un soin méticuleux, témoignent de l'expertise et du savoir-faire local.
Les pierres du Pas-de-Calais
Les pierres utilisées pour la reconstruction de Notre-Dame proviennent également de la région Hauts-de-France. Une carrière du Pas-de-Calais a fourni une partie des matériaux nécessaires. Ces pierres, extraites avec précision, sont essentielles pour redonner à la cathédrale sa splendeur d'antan.
Les pierres de Soissons
Soissons, dans l'Aisne, a également joué un rôle crucial dans la fourniture des pierres pour la reconstruction de Notre-Dame. La plupart des pierres utilisées pour ce projet proviennent de cette région, soulignant une fois de plus l'importance des ressources locales dans ce projet de restauration.
La pierre d'origine de Notre-Dame
Ce qui frappe immédiatement, c'est "la blondeur de cette pierre que nos yeux n'avaient jamais vue. (...) Cette pierre puisée dans la chair même de notre pays, dans les carrières de Picardie", a indiqué Emmanuel Macron lors de son discours qui a clôturé la visite de fin de chantier ce vendredi 29 novembre.
Seule la carrière de La Croix-Huyart, à Bonneuil-en-Valois dans l’Oise, pouvait fournir les 1 300 m³ de pierre nécessaires pour reconstruire Notre-Dame de Paris. Un calcaire lutécien vieux de 45 millions d'années, matériau historique de la cathédrale. Parmi les trois entreprises picardes d'extraction, la Société nouvelle de Saint-Pierre-Aigle dans l'Aisne en a fourni 800 m³.
"En termes de tonnage, ça représente à peu près 1 840 tonnes", a chiffré Olivier Rambach, responsable commercial de l'entreprise. "Il y a eu un inventaire des carrières pouvant répondre aux besoins qui a été fait après l’incendie et on a été sélectionné. On avait un contrat pour un volume précis avec un calendrier à respecter. Ça nous a occupés presque un an et demi."
Le bois des forêts des Hauts-de-France
Les majestueux chênes de Mormal, Compiègne, Retz et Halatte ont été choisis pour leur robustesse et leur droiture. Près de 200 grumes centenaires, mesurant jusqu’à 15 mètres, ont été fournies pour soutenir la toiture de Notre-Dame.
Parmi les scieurs, Philippe Seynave, patron de la scierie Wood sur mesure située à Wimy dans l'Aisne. L'entreprise a été sélectionnée pour sa spécialité : la grande longueur. "Nous, on a fait le châssis, l’assise de la flèche. Il y a une vingtaine de scieurs qui ont travaillé sur la flèche, mais on n'est que quatre en France à faire du plus de 9 mètres.
Un effort collectif
La réouverture de Notre-Dame de Paris est le résultat d'un effort collectif, où chaque contribution, grande ou petite, a joué un rôle crucial. La région Hauts-de-France, avec ses ressources et son savoir-faire, a largement contribué à ce projet historique.
Un effort collectif qui rappelle que notre région, riche de traditions et de savoir-faire, contribue à écrire l’histoire.