Faste, bourdon et orgue : la cathédrale Notre-Dame de Paris a ...
Reportage
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Lentement, le son monte. De la tour sud de Notre-Dame, le gros bourdon Emmanuel, la cloche la plus lourde et la plus ancienne, sonnant uniquement dans les grandes occasions, donne le coup d’envoi de la réouverture de la cathédrale, un peu après 19 heures. Cinq minutes plus tard, avec sa nouvelle crosse taillée dans une poutre de l’édifice, Laurent Ulrich, l’archevêque de Paris, revêtu d’une chape aux couleurs vives dessinée par Jean-Claude de Castelbajac, frappe trois fois sur les portes centrales. «Notre-Dame, modèle de la foi, ouvre tes portes pour rassembler dans la joie les enfants de Dieu dispersés», demande-t-il. Par les chants de la maîtrise de la cathédrale, vêtue de bleu, Notre-Dame lui répond. Au troisième coup, les lourdes portes s’ouvrent. Dehors, la pluie redouble. Cinq ans et huit mois après l’incendie qui a ravagé le monument, Notre-Dame est enfin réouverte.
Une vraie fausse ouverture, en quelque sorte. Car les invités, eux, sont déjà entrés. Depuis plusieurs heures même, pour les premiers arrivés. En attendant le début de la cérémonie, chacun se prend en photo dans Notre-Dame. En cette fin d’après-midi du samedi 7 décembre, dans la cathédrale, c’est un peu le défilé et le rendez-vous du Who’s Who et de la classe politique. Démissionnaire, le Premier ministre Michel Barnier accueille, sous la tente du parvis, les personnalités à l