Niger : les trois jours qui ont fait basculer la démocratie
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REPORTAGE. Le président Bazoum est détenu par les putschistes depuis le 26 juillet. Désormais, l’armée tient le pays.
Par Stanislas Poyet, à NiameyTemps de lecture : 5 min
La semaine de Mohamed Bazoum devait être placée sous le signe de la modernisation. Mardi 25 juillet, le président du Niger inaugurait en grande pompe le lancement de travaux de rénovation des axes routiers à Niamey. Autour de lui, les soldats aux bérets bruns de la garde présidentielle assurent sa sécurité. C'est ce même béret brun qui coiffe le général Tchiani, commandant de la garde présidentielle, le vendredi 28 juillet, quand il proclame la suspension de la VIIe République, et la concentration des pouvoirs exécutifs et législatifs entre les mains du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) créé deux jours auparavant.
Il aura fallu trois jours pour que le Niger passe du titre de tête de pont de la démocratie au Sahel à celui de dernier domino d'une série de coups d'État...
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