Nice Saint-Étienne. « C'est inadmissible » : les réactions des Verts ...
Selon les informations de l’AFP, trois hommes ont pris la parole dans le vestiaire de l’AS Saint-Étienne, après l’humiliation (0-8) reçue contre l’OGC Nice vendredi 20 septembre en Ligue 1. L’entraîneur Olivier Dall’Oglio a précédé Huss Fahmy, représentant du nouvel actionnaire du club Kilmer et Loïc Perrin, dirigeant et joueur historique. Le trio a insisté sur « la honte que devaient avoir les joueurs après ce match catastrophique » et « que cela ne devait plus jamais se reproduire ». La source interne qui s’est exprimée auprès de l’agence a conclu : « Ce sentiment ne doit plus jamais les quitter, mais l’échec est collectif, c’est une leçon. »
Léo Pétrot : « Faire ça, c’est inadmissible »
Avant même de rejoindre l’intimité du vestiaire, ce sentiment était justement au cœur du discours du défenseur central Léo Pétrot. « Il n’y a pas d’analyse, c’est une honte ce qu’on a fait, a-t-il entamé au micro du diffuseur DAZN. On doit avoir honte pour nous, pour nos supporters, pour tout le travail qu’on met en place. Faire ça, c’est inadmissible. Prendre huit buts, être inexistants dans l’état d’esprit et dans les duels. Je n’ai pas de mot… Maintenant, on a dix jours pour très bien travailler, on a un match à Nantes (le 29 septembre à 17 h) et un championnat qui continue. On se tourne très vite sur le prochain match. »
LIRE AUSSI. 9-0, 8-0… Les plus gros cartons du championnat au XXIe siècle
Le son de cloche était logiquement le même en conférence de presse pour Olivier Dall’Oglio, indiquant à son tour que « c’est le sentiment de honte » qui prédominait à l’issue de la rencontre. Puis détaillant : « On n’est pas fiers du tout de ce qu’on a produit. Moi le premier, l’ensemble des joueurs, tout le monde. Maintenant on est ensemble, on sait que ça va être compliqué. On est passé complètement à travers. On a oublié les bases dans le football : les courses, gagner des duels, être ensemble, être en bloc. Si en plus, on tombe sur une bonne équipe en face, ça fait très mal. »
Franck Haise : « J’ai assez d’empathie pour me mettre à la place de mon collègue »
S’impliquant dans le naufrage collectif, le technicien de 60 ans s’expliquait : « Le premier responsable, c’est moi, l’entraîneur. Je pensais pouvoir rééditer notre exploit contre Lille, avec courage et abnégation […] Je n’ai pas d’explication. Il faut analyser et s’en servir pour l’avenir. Comme annoncé depuis le début, notre saison sera compliquée. Il faut mettre de l’intensité, de semaine en semaine. Mais là, on s’est mis à trottiner. C’est un retour sur terre brutal et difficile mais ce match nous servira pour l’avenir. Je suis en colère, mais je vais analyser ma propre décision de renouveler la même équipe. »
Il avait un mot pour son public, qui a déserté le passage visiteur avant même la fin de la première période, alors que le score atteignait 6-0 : « Je comprends la réaction des supporters. Je m’en excuse auprès d’eux. Je sais que c’est très dur parfois de se déplacer pour nous supporter. Ils le font avec ferveur. »
Lui succédant en conférence de presse, son confrère Franck Haise avait une pensée pour lui : « J’ai assez d’empathie pour me mettre à la place de mon collègue car l’an dernier, on en avait pris six à Arsenal. » C’était alors avec Lens en Ligue des champions (6-0). Trois jours plus tard, le club réagissait en dominant l’OL 3-2.