Plateforme Mon Master : comment se démarquer ?

Par Clémentine Rigot, publié le 26 février 2024

4 min

"Le facteur clef, c’est l’anticipation", assure Noëlle Duport, vice-présidente en charge des formations de l’université de Poitiers. "Pour alimenter son dossier, il faut avoir des pièces justificatives qui ne s’obtiennent pas en 15 jours", alerte-t-elle. Si l’on veut réaliser un stage dans son domaine d’études, le moment le plus opportun reste à la fin de la L2.

Nécessaire, donc, d’anticiper, dès un an en amont de sa candidature en master, pour réaliser cette expérience, rédiger son rapport, et décrocher une lettre de recommandation.

A l’anticipation, se greffe la nécessité de bien se renseigner. "La plateforme est aussi un site d’information sur les différents masters, repérer ceux qui correspondent le mieux à sa candidature et élargir ses choix grâce à la visibilité nationale", explique Thomas Lefebvre, directeur adjoint du service universitaire accompagnement information et orientation (SUAIO) de l’université de Lille. L’objectif ? Se projeter dans la formation, vérifier qu’elle convient bien à l’étudiant et pouvoir mieux adapter sa candidature.

Il est donc crucial de préparer une lettre de motivation "personnelle et personnalisée". Essentiel, donc, de bien savoir présenter son parcours, son histoire, mais aussi de montrer que l’on connaît bien le master où l’on postule. "Il faut vraiment éviter les formules toutes faites", insiste Thomas Lefebvre. Ultime écueil à ne pas commettre : rédiger sa lettre de motivation avec l’aide de ChatGPT.

À proscrire également, une stratégie qui consisterait à déposer 15 fois la même lettre de motivation pour ses 15 voeux en master. "Privilégiez la qualité à la quantité", insiste Noëlle Duport.

"Le minimum, ce sont les pièces justificatives qui attestent d’une expérience", rappelle Thomas Lefebvre. Bulletin de salaire, convention de stage, relevé de notes…

Des expériences qu’il est d’autant plus important de valoriser dans les filières très demandées, comme droit ou psycho, dans lesquelles il peut même vous être demandé des débuts de travaux de recherche ou des premières pistes de mémoire.

"Dès qu’on a une expérience professionnelle, on a démontré des savoir-être : sens des responsabilités, ponctualité, connaissance du monde professionnel… Et suivant les fonctions qu’on a exercées, le relationnel, le travail en équipe, la réactivité, l’autonomie, etc. On peut trouver des choses significatives à dire de toute expérience", assure Thomas Lefebvre.

Côté lettres de recommandation, Noëlle Duport émet pour sa part une réserve quand elles émanent de professeurs. En cause, leur grand nombre déposé par les étudiants. "La recommandation est déjà dans le diplôme attribué", précise-t-elle. On préfèrera celle d’un employeur ou responsable de stage, "beaucoup plus engageant", assure la responsable.