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IA : l'AFP autorise le robot conversationnel de Mistral AI à se servir ...

IA  lAFP autorise le robot conversationnel de Mistral AI à se servir
L’agence Française de Presse et l’entreprise de tech, Mistral AI, ont annoncé, ce jeudi 16 janvier, le début de leur collaboration commerciale. Le robot conçu pour dialoguer avec des utilisateurs, peut désormais se servir de l'AFP.

L’Agence France-Presse (AFP) et l’entreprise d’intelligence artificielle française Mistral AI ont annoncé, ce jeudi 16 janvier, avoir signé un accord qui permet au robot conversationnel de la start-up d’utiliser les dépêches d’actualité de l’agence pour répondre aux requêtes de ses utilisateurs. Pour l’heure, ni le montant ni la durée de ce contrat «pluriannuel» n’ont été dévoilés. Simplement sait-on que Le Chat - le nom du robot - est effectif à partir… de ce jeudi.

C’est le premier accord de ce type pour l’agence mondiale comme pour Mistral AI, qui ambitionne de devenir le principal acteur européen de l’IA et de concurrencer les géants américains comme OpenAI (concepteur de l’outil ChatGPT). Avec l’accélération du développement de l’IA en 2024, quelques accords ont été passés entre média et sociétés de technologies numériques, à l’instar de ceux entre la société américaine OpenAI et le journal britannique le Financial Times ou le quotidien français Le Monde.Pas plus tard que mercredi, c’est Google Gemini qui annonçait que l’agence de presse américaine Associated Press allait fournir des contenus à son intelligence artificielle générative. La date du déploiement de cette nouvelle fonctionnalité n’a pas été révélée, ni le montant du partenariat entre les deux parties.

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Pour le PDG de l’AFP, Fabrice Fries, l’accord avec Mistral AI qui est «le premier entre deux acteurs aux ambitions mondiales, voire à l’empreinte mondiale concernant l’AFP», avant de rappeler «les racines européennes affirmées» des deux parties. Cet accord fournira à l’AFP «un nouveau courant de revenus». En 2023, l’AFP a réalisé un bénéfice pour la cinquième année consécutive, avec un résultat net de 1,1 million d’euros, selon les chiffres publiés en avril 2024. Outre ses revenus commerciaux, l’AFP reçoit par l’Etat français une compensation des coûts liés à ses missions d’intérêt général (113,3 millions d’euros en 2023). Du côté de Mistral, l’avantage est aussi précieux car «l’AFP apporte une source vérifiée, journalistique, dont on pense qu’elle est très importante», a souligné le patron de la start-up, Arthur Mensch.

Une offre plus complète de l’Intelligence artificielle

Dès ce jeudi, le robot conversationnel, Le Chat, va utiliser les dépêches de l’AFP disponibles en 6 langues (français, anglais, espagnol, arabe, allemand, portugais) pour répondre aux questions que les utilisateurs lui posent. Pour cela, il a à sa disposition toutes les archives textes de l’AFP depuis 1983, c’est-à-dire à plus 38 millions de dépêches sans compter les 2 300 nouveaux articles qui sont produits chaque jour, selon les estimations du directeur. En revanche, il n’aura pas accès aux photos, vidéos ou infographies.

Comme ChatGPT, commercialisé en novembre 2022, Le Chat de Mistral AI répond à n’importe quelle question ou demande en quelques secondes seulement. Dans le grand public, beaucoup de gens se servent de l’IA pour des questions de vie quotidienne, auxquelles ces programmes répondent en piochant des éléments sur internet. Mais toujours selon Fabrice Fries, la collaboration Mistral-AFP complétera apportera autre chose notamment pour «des professions libérales, des cadres de grandes entreprises», par exemple pour «préparer des mémos» ou tout document lié à l’actualité.

Les deux usages «sont complémentaires», a estimé le chef de Mistral AI. Pour des questions «qui nécessitent de l’information vérifiée, c’est l’AFP qui fournira» le matériau de base des réponses et, quand les requêtes porteront «sur le shopping ou la météo par exemple, c’est plutôt le web», a-t-il expliqué.

Une «stratégie de diversification» en phase de test

La signature intervient peu après l’annonce par le groupe Meta (Facebook, Instagram) de l’arrêt aux Etats-Unis de son programme de fact-checking. A l’échelle mondiale, l’AFP est en première ligne de ce programme. «Nos discussions avec Mistral ont démarré il y a une petite année, ce n’est donc pas corrélé à la décision de Meta», a affirmé Fabrice Fries, en revendiquant sa «stratégie de diversification» auprès des plateformes numériques alors que les médias traditionnels sont frappés par une grave crise. Pour l’heure, cette collaboration est en phase de test auprès d’une partie seulement des utilisateurs.

Contrairement à d’autres accords de ce type, les contenus AFP ne serviront pas à entraîner et faire progresser les modèles informatiques de Mistral, ont assuré les deux parties. Ces contenus sont «un module qui vient se brancher à notre système et peut être débranché» à expiration du contrat, a déclaré Arthur Mensch.

«Ça n’est pas un paiement pour solde de tout compte, comme c’est souvent le cas dans les accords d’entraînement de modèles, mais du développement de revenus récurrents», a fait valoir le directeur de l’autre partie.

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