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Emmanuel Macron a tenté de rassurer, mais refuse d'assumer « les ...

Emmanuel Macron a tenté de rassurer mais refuse dassumer  les
Le chef de l’Etat s’est engagé, lors d’une allocution télévisée jeudi 5 décembre, à nommer un premier ministre « dans les prochains jours ». Il a exclu de démissionner avant la fin de son mandat, alors que les appels en ce sens se multip

Le voici seul, face aux Français. Jeudi 5 décembre, après avoir été contraint, depuis le début du mois de septembre, à une prise de distance présidentielle, en laissant à son premier ministre le soin de « gouverner », Emmanuel Macron s’est adressé à la nation, lors d’une allocution solennelle.

Au lendemain de la censure historique du gouvernement de Michel Barnier à l’Assemblée nationale, renversé par une large majorité (331 votes) composée des voix du Nouveau Front populaire (NFP) mêlées à celles de l’extrême droite, le président de la République devait, explique-t-on à l’Elysée, rassurer ses concitoyens, angoissés par le climat de chaos politique qui règne dans le pays, et « faire tomber les masques » de ses adversaires.

Accusé par ses opposants d’être le grand responsable de l’instabilité politique qui tourmente la France depuis sa désastreuse dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin, Emmanuel Macron se défend. Oui, concède-t-il, « cette décision n’a pas été comprise ». « Je veux bien le reconnaître »,admet-il pour la première fois. « Beaucoup me l’ont reproché et je sais, beaucoup continuent de me le reprocher. C’est un fait et c’est ma responsabilité »,poursuit-il, alors que nombre de ses soutiens l’ont lâché, déroutés par son attitude qui a mis un coup d’arrêt à son second quinquennat.

Mais cette dissolution, martèle-t-il, était « inéluctable ». Mains jointes, dans le salon Doré de l’Elysée, le chef de l’Etat refuse d’être désigné comme l’ultime coupable de la censure du premier ministre qu’il avait choisi, le 5 septembre, après une très longue réflexion. Il avait pourtant préféré Michel Barnier, un homme de droite, à une personnalité du NFP, groupe politique arrivé en tête des législatives, au nom de la « stabilité institutionnelle ».

Aux yeux de l’extrême droite et des « insoumis », cette censure est le fruit des errements du chef de l’Etat qui, répètent-ils, ne respecte pas le suffrage populaire. « Je sais bien que certains sont tentés de me rendre responsable de cette situation. C’est beaucoup plus confortable », s’agace le président de la République, refusant d’assumer « les responsabilités des autres ».

Le RN, parti du « désordre »

Orchestrant un duel entre lui et les « extrêmes », Emmanuel Macron tente de mettre fin à l’idée, poussée par La France insoumise (LFI) et par certains au Rassemblement national (RN), qu’il devrait, tôt ou tard, démissionner, faute de légitimité populaire. « Le mandat que vous m’avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l’exercerai pleinement jusqu’à son terme », prévient-il. Et, comme pour répondre à ceux qui le suspectent de s’accrocher au pouvoir, il jure, en rappelant qu’il lui est interdit par la Constitution de se représenter en 2027 : « Le seul calendrier qui m’importe n’est pas celui des ambitions, c’est celui de notre nation. »

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