Mort de Louis Mermaz, figure du socialisme en Isère et proche de ...
Louis Mermaz est mort à l'âge de 92 ans ce jeudi 15 août a annoncé sur le réseau social X François Durovray, président du Conseil Départemental de l'Essonne.
Maire de Vienne pendant 30 ans
Louis Mermaz, "le Parisien", a débarqué en Isère au milieu des années 60. Il sera élu député en 1967. Il y restera près d'un demi-siècle. Il a notamment été maire de Vienne de 1971 à 2001. Durant son mandat, il participera notamment à la création du célèbre festival de Jazz. Il dirigera le Conseil Général de 1973 à 1985 et sera également sénateur de l'Isère entre 2001 et 2011.
Fidèle compagnon de route de François Mitterrand
Sa fidélité "Mitterrandienne" sera récompensée par un poste de ministre des transports dans le premier gouvernement Mauroy. Il deviendra surtout Président de l'assemblée nationale de juillet 1981 à avril 1986.
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"Un personnage politique majeur pour notre département"
Les réactions sont nombreuses depuis l'annonce du décès de Louis Mermaz. L'un de ses proches, André Vallini, ancien ministre et ancien président du Conseil général de l'Isère comme lui, publie un comminuqé dans lequel il lui rendu hommage : "Homme d’une rectitude exemplair, il est resté jusqu’au bout fidèle à ses convictions socialistes, surmontant les échecs et dominant les succès, inscrivant son combat politique sur le temps long. Profondément imprégné des valeurs humanistes, il consacra ses dernières années de militantisme à la défense des droits de l’homme et notamment des migrants. Il m’a prodigué de nombreux et précieux conseils, et j’ai beaucoup appris de lui. Notre passion commune pour l’histoire nous permettait de nous échapper parfois des vicissitudes de la politique. Quant à son humour, souvent caustique et bienveillant à la fois, il était une façon pour lui de cacher son extrême sensibilité à lacondition humaine. Sa disparition me peine infiniment car j’avais pour lui une grande affection et un profond respect."
L'ancien député socialiste de Vienne Erwan Binet a débuté en politique avec Louis Mermaz : encore étudiant, il était devenu son attaché parlementaire à la fin des années 90. Il resté très proche de lui. "C'est un personnage politique majeur pour notre département, réagit Erwan Binet. Il était Parisien, avec des origines bretonnes, et il est entré en politique par François Mitterrand, d'abord dans l'Yonne et ensuite en Isère. Et il est resté fidèle à l'Isère très longtemps, évidemment en tant que maire de Vienne et en en tant que président du Conseil général, et beaucoup de choses viennent de lui, nous avons un héritage très riche : le Synchrotron à Grenoble par exemple, c'est grâce à lui que nous l'avons (...). A Vienne, dans les années 70, nous avions une ville qui était parmi les plus taudifiée de France ; son travail, son labeur ont fait que pendant toutes ces années à la tête de la ville, il a pu s'occuper des plus précaires, des plus défavorisés pour les sortir de la situation dans laquelle ils étaient quand il est arrivé à la tête de la ville."
"Une de mes premières rencontres, c'est lorsqu'il a publié son autobiographie. J'avais les yeux grands ouverts. En Isère, on est les héritiers de Louis Mermaz. C'est un morceau de l'histoire de la Ve République. La famille socialiste est très triste", témoigne Thibaud Pikorki, membre de la fédération PS de l'Isère et ancien secrétaire départemental.
"Je l'aimais pour son intelligence" réagit François Hollande
"Immense tristesse", publie de son côté le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure sur X, saluant "l'esprit vif " d'un "compagnon de route de François Mitterrand" qui "nous accompagnait dans tous nos combats". "C'était un vrai modèle de défense des libertés publiques et des droits de l'être humain, sans double standard et sans peur du qu'en-dira-t-on", réagit l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon.