Ligue des champions : Breel Embolo, des doutes plein la tête à ...
L’attaquant suisse, qui n’a toujours pas marqué cette saison, traverse une crise de confiance au moment où l’ASM reçoit l’Étoile Rouge de Belgrade lors de la 3e journée de C1, ce mardi (18h45) à Louis-II.
En bon international suisse, Breel Embolo brille par sa neutralité depuis le début de saison. Et c’est le moins que l’on puisse dire. Pire que ça, l’attaquant de 27 ans traverse une véritable crise de confiance. Après huit matchs disputés (six en Ligue 1, 2 en Ligue des champions) avec l’AS Monaco depuis la mi-août, il n’a pas encore trouvé le chemin des filets et semble à court de sensations sur le plan physique notamment - un secteur qui fait habituellement sa force - lui qui était revenu d’une longue blessure aux ligaments croisés du genou droit en avril dernier.
Un compteur bloqué à zéro
Ses difficultés du moment poussent son entraîneur autrichien Adi Hütter à chercher des solutions d’autant que son concurrent principal en attaque, l’Américain Folarin Balogun, s’est blessé à l’épaule gauche (luxation) à Rennes (2-1), avant la trêve internationale, et sera absent durant deux mois minimum. Vendredi, lors de la réception de Lille (0-0), c’est donc le jeune George Ilenikhena (18 ans) qui a débuté la partie. Remplacé ensuite, pour la dernière heure (63e), par Embolo, auteur d’un vilain raté à quelques mètres du but lillois sur un centre venu de la gauche.
«Nous devons travailler sur cela avec lui. Vous commencez forcément à avoir des doutes quand vous n'avez pas marqué depuis longtemps, a réagi en conférence de presse d’après-match l’entraîneur monégasque Hütter, à propos de son joueur suisse. Mais si je regarde sa prestation, il a fait une bonne entrée et a beaucoup aidé l'équipe avec son expérience. Il s'est montré menaçant à chaque instant pour Lille, et a eu une opportunité. Nous devons lui transmettre de la confiance et croire en lui, et je suis sûr qu'au moment où il aura le déclic, il va beaucoup marquer, comme Folarin Balogun l'a montré.» Même s’il était finalement en position de hors-jeu au moment d’essayer de conclure devant le portier du LOSC Lucas Chevalier, Embolo a sans doute ruminé tout le week-end ce gros loupé. Il doit maintenant réaliser le plus dur pour un attaquant qui ne marque pas : chasser ses doutes.
Un Euro intéressant puis... plus rien
Avant cela, la coupure internationale d’octobre aurait pu servir à débloquer (enfin) son compteur. Mais l’international suisse (72 sélections, 15 buts) est resté muet sous le maillot de la Nati malgré deux titularisations, d’abord en Serbie (0-2) puis face au Danemark (2-2) dans le cadre de la Ligue des nations. En clair, depuis un Euro plutôt intéressant cet été en Allemagne - la Suisse s’est arrêtée en quart de finale, Embolo a marqué deux fois (contre la Hongrie et l’Angleterre) - rien ne tourne dans le bon sens pour l’attaquant (un seul but marqué depuis le 15 juin, face à Barcelone en amical).
Pourtant, l’AS Monaco compte sur lui pour enchaîner en Ligue des champions ce mardi (18h45), lors de la réception de l’Etoile Rouge de Belgrade pour le compte de la 3e journée. Face à Barcelone (2-1) en ouverture de la campagne européenne, Maghnes Akliouche s’était mué en héros tandis que sur la pelouse gorgée d’eau de Zagreb (2-2), Mohammed Salisu et Denis Zakaria avaient sonné la révolte. Contre un adversaire de (faible) calibre comme Belgrade (zéro point en deux matchs), ce soir sera-t-il celui d’Embolo ? Le stade Louis-II ne dirait pas non.