Programme TV : « « Le Guépard » L'histoire d'un grand roman ...
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Si vous comptiez apercevoir, au détour de ce récit, le sourire désabusé du prince Salina (Burt Lancaster), la grâce juvénile d’Angelica (Claudia Cardinale) ou le regard séducteur du beau Tancrède (Alain Delon), vous risquez d’être déçus. Du cultissime chef-d’œuvre de Luchino Visconti (1963) qui propulsa le roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa de best-seller au rang de mythe de la littérature mondiale cinq ans après sa publication, vous ne verrez aucune image. Loin des fastes de l’aristocratie sicilienne, ce documentaire de facture très classique se concentre sur le portrait d’un homme singulier qui semble, très tôt, porter sur ses épaules le poids d’un monde qui vacille.
« Il n’en a écrit qu’un seul mais il est devenu immortel »Introverti et solitaire, le jeune Giuseppe préfère la compagnie des objets à celle des personnes. Dans le palais citadin et les villégiatures campagnardes, le petit duc, élevé dans la certitude de devenir prince un jour, observe déjà avec distance le « vernis palermitain » de la société aristocratique qu’il décrira dans son roman. Dans les années 1920, de grosses difficultés financières obligent l’un de ses oncles à vendre le palais de Santa Margherita, premier lieu enchanté de son enfance à disparaître. La mort de son arrière-grand-père, qui lui inspirera le personnage du Guépard, déclenche ensuite une bataille juridique entre héritiers.
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Inactif et déprimé, Lampedusa se réfugie dans la littérature de manière quasi obsessionnelle. Un jour, raconte son cousin Lucio Piccolo, il découvre un écrivain français « qui, pour avancer de deux pas d’ici à là, écrit plus de dix pages ». Après Proust, il explorera toute la littérature européenne contemporaine. En 1955, sa femme, Alexandra von Wolff-Stomersee, psychanalyste reconnue, le pousse à transmettre sa culture aux jeunes gens de son entourage mais, surtout, à écrire. Ce n’est qu’à presque 60 ans, après une vie traversée par les bouleversements de deux guerres mondiales, que l’aristocrate discret et érudit se lance enfin. Le refus par deux grands éditeurs de sa fresque historique accentuera son amertume. Rongé par un cancer, il mourra avant la publication de son unique roman. « Il n’en a écrit qu’un seul mais il est devenu immortel », résume son fils.
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