Toulouse : L'adjointe au maire Laurence Arribagé condamnée à ...

Tremblement de terre au Capitole de Toulouse. Laurence Arribagé, inamovible adjointe au Sport de Jean-Luc Moudenc, va devoir rendre son écharpe d’élue municipale. Le tribunal correctionnel de Paris vient en effet de la condamner à trois ans de prison avec sursis, 10.000 euros d’amende et à une peine d’inéligibilité de cinq ans. Cette dernière sanction est assortie d’une exécution provisoire.

L’ex-présidente des Républicains de Haute-Garonne doit donc se démettre de son mandat, même si son avocat, Eric Mouton qu’il va faire appel de cette condamnation pour, notamment, « recel de dénonciation calomnieuse ». Il en profite pour fustiger dans un communiqué « une exécution politique » et l’exécution provisoire, cette « hérésie juridique qui permet à un tribunal de vous priver de votre mandat alors que vous êtes toujours présumé innocent ».

Jean-Luc Moudenc, qui avait publiquement soutenu son adjointe juste après le procès, place ses espoirs dans le procès en appel. « Toulouse et les Toulousains vont perdre dans l’immédiat les bénéfices de la qualité de travail et l’énergie hors du commun que Laurence a su déployer avec passion toutes ces années à mes côtés, a-t-il réagi ce lundi. Elle va manquer, notamment aux habitants des quartiers de Bonhoure, Guilheméry, Château de l’Hers, Limayrac et Côte Pavée, ainsi qu’au monde sportif. »

Des thèmes astraux

L’élue paie son rôle dans une affaire rocambolesque survenue entre les deux tours des élections législatives de juin 2017. La candidate LREM de l’époque, Corinne Vignon, rivale sérieuse pour chiper le siège de députée de la 3e circonscription de Haute-Garonne à la députée sortante Laurence Arribagé, avait été prise dans une tempête médiatique en raison de l’ouverture par le parquet d’une enquête pour des soupçons de fraude fiscale. Adepte de numérologie, la candidate macroniste était accusée d’avoir établi des thèmes astraux sans les déclarer au Fisc.

L’enquête a démontré que ces soupçons étaient infondés. Et surtout que Corinne Vignon avait été le jouet d’une tentative de déstabilisation orchestrée par son ancien employeur Frédéric Sartorelli, le directeur région adjoint du Fisc Marc Menvielle, et donc Laurence Arribagé, son adversaire politique du moment.

Marc Menvielle a écopé des mêmes sanctions que l’élue, Frédéric Sartorelli de dix-huit mois de prison avec sursis. A l’époque, l’affaire des thèmes astraux n’avait pas empêché Corinne Vignon d’être élue députée. Elle a rempilé en 2022.