DIRECT. Afghanistan : l’ONU prévoit un demi-million de réfugiés afghans de plus en 2021

16 heures. L’Italie annonce avoir terminé ses opérations d’évacuation. « Le vol qui ramènera en Italie, outre des civils afghans, notre consul Tommaso Claudi et l’ambassadeur (de l’Otan en Afghanistan Stefano) Pontecorvo ainsi que les militaires qui étaient encore sur place, vient de décoller », a annoncé le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio sur Twitter.

15h40. Sanctions contre une manifestation en soutien aux femmes afghanes en Russie. La justice russe annonce avoir condamné deux militants à des amendes pour avoir organisé une manifestation en soutien aux femmes afghanes devant l’ambassade de ce pays à Moscou. Les deux militants, Artemi Pitioukov et Ksenia Bezdenejnykh, ont été condamnés chacun à une amende de 200 000 roubles (2 695 euros) pour « trouble à l’ordre public ».

15h30. Plus de 2 200 personnes évacuées par l’Espagne. L’Espagne a évacué plus de 2.200 personnes d’Afghanistan depuis la prise du pouvoir par les talibans, affirme le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, très fier d’une opération qu’il a qualifiée à plusieurs reprises de « succès ». Au total, l’Espagne a exfiltré de Kaboul 2.206 personnes, dans leur immense majorité des Afghans, dont 1 671 relevaient « du contingent de l’Espagne » (c’est-à-dire des Afghans travaillant pour l’Espagne et leurs familles), 333 au titre de l’Union Européenne, 131 au nom des Etats-Unis, 50 qui travaillaient pour l’Otan et 21 Portugais ou Afghans travaillant pour le Portugal. Il a précisé que sur ce total, 47 % était des femmes et 40 % des mineurs.

14h50. Le point sur les évacuations. Plusieurs pays, comme le Royaume-Uni, la Suède ou l’Espagne ont achevé leurs opérations ce vendredi. C’était aussi la date butoir de la France, qui pourrait finalement aller «au-delà». On fait le point sur les évacuations, depuis l’Afghanistan, dans cet article.

14h40. La fin des évacuations italiennes « dans les prochaines heures ». L’Italie cessera ses opérations d’évacuation à partir de l’aéroport de Kaboul « dans les prochaines heures », annonce le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio. « Dans les prochaines heures, le dernier (appareil) C-130 partira de l’aéroport de Kaboul avec à bord l’ambassadeur (de l’Otan en Afghanistan Stefano Pontecorvo) et le consul (italien Tommaso Claudi) ainsi que tous les militaires et carabiniers ayant contribué à la sécurité des opérations d’évacuation ces derniers jours », précise-t-il.

14h15. Vers une explosion du nombre de réfugiés. L’ONU s’attend à un demi-million de réfugiés afghans de plus en 2021. « En termes de chiffres, nous nous préparons à environ 500 000 nouveaux réfugiés dans la région. Il s’agit du scénario le plus pessimiste », explique Kelly Clements, Haut-Commissaire adjointe de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

14 heures. L’Iran condamne l’attentat d’hier. Le ministère iranien des Affaires étrangères exprime ses « plus profondes condoléances » après les attentats de Kaboul. « Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a condamné les attaques visant le peuple afghan innocent ainsi que toute opération terroriste visant les hommes, les femmes, les jeunes et les enfants », indique le communiqué.

13h50. Contact diplomatique France-talibans. Une délégation française et des talibans se sont rencontrés pour la première fois hier à Doha, au Qatar, selon les talibans. Sher Mohammad Abbas Stanikzai, directeur adjoint du Bureau politique, « a rencontré hier l’émissaire français François Richier (NDLR : un ancien ambassadeur de France à Kaboul) et sa délégation à Doha. Les questions politiques et la situation actuelle de l’Afghanistan ont fait l’objet de discussions », assurent les talibans.

13h45. Un appel à faire venir 36 artistes et intellectuels afghans. Le prix Goncourt Atiq Rahimi ou le réalisateur iranien Mohsen Makhmalbaf, ont écrit au secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken pour demander que ces personnalités et leurs familles, qui disposent d’un « laissez-passer certifiant leur autorisation à voyager » puissent quitter le sol afghan. Prenant soin de ne pas citer leurs noms, ils affirment qu’ils « incarnent une partie du trésor intellectuel afghan que la coopération internationale doit solidairement et à tout prix réussir à préserver d’une destruction promise ».

13h35. 300 Allemands seraient encore en Afghanistan. C’est le chiffre donné par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Christofer Burger. Il n’a pas dit combien de ces 300 ressortissants avaient demandé à quitter le pays. Par ailleurs, l’Allemagne, qui a mis fin à son pont aérien, a identifié 10 000 Afghans ayant travaillé pour son armée ou menacés par leurs positions pour la liberté. Le nombre de personnes qui ont pu prendre en avion, parmi ces 10 000 personnes, n’a pas été donné.

13h20. Comment Daech a pu procéder, bis. Un incident survenu lundi pourrait avoir été un test pour l’attentat d’hier. Lundi, un soldat afghan a été abattu par un attaquant non identifié. Cet homicide pourrait avoir permis aux djihadistes d’éprouver la qualité des contrôles talibans à l’approche de l’aéroport.

13h12. Un problème similaire à l’ambassade britannique. Selon le Times, les employés de l’ambassade à Kaboul n’ont pas pris soin de détruire des documents contenant les coordonnées d’Afghans travaillant pour eux, ainsi que les CV de personnes locales postulant pour un emploi. Des papiers identifiant sept Afghans ont été trouvés par les journalistes du quotidien britannique, éparpillés sur le sol dans l’enceinte de l’ambassade britannique à Kaboul, alors que des combattants talibans patrouillaient dans l’ambassade.

13h05. Un geste dangereux. Washington bruisse : selon Politico, la semaine dernière des responsables américains à Kaboul auraient donné aux talibans une liste de noms de citoyens américains, de détenteurs de cartes vertes et d’alliés afghans pour autoriser leur entrée dans le périmètre extérieur contrôlé par les djihadistes. « En gros, ils ont juste mis tous ces Afghans sur une liste de personnes à tuer », a déclaré un responsable de la défense sous couvert d’anonymat. « C’est juste épouvantable et choquant ». Interrogé jeudi soir par Politico, le président Joe Biden a répondu qu’il n’était pas sûr qu’il y ait de telles listes, mais n’a pas non plus nié que parfois les États-Unis remettaient des noms aux talibans.

12h55. Vers une pénurie de matériel médical ? « Il ne reste que quelques jours de réserves de matériel médical et nous étudions toutes les possibilités d’acheminer davantage de médicaments » en Afghanistan, déclare le directeur du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire pour la Méditerranée orientale, Rick Brennan. L’aéroport de Mazar-i-Sharif pourrait être utilisé (lire ci-dessous à 11h35).

12h45. La Chine condamne à son tour l’attentat sur l’aéroport de Kaboul. La Chine, voisine de l’Afghanistan, condamne « fermement » l’attentat commis hier à l’aéroport de Kaboul, Pékin se disant « sous le choc » après un bain de sang revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique. « La Chine est choquée par ces explosions et les condamne fermement », a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian.

12h35. Un bébé prénommé « Reach ». Ça avait été une petite lueur au milieu du chaos. Le bébé né dans un avion américain au moment de l’évacuation de sa mère depuis l’aéroport de Kaboul, la semaine dernière, s’appelle « Reach ». Un prénom fort de symbole puisque c’est le nom de l’appareil dans lequel la mère a accouché, rapporte CNN.

12h15. La Suède a terminé ses évacuations d’Afghanistan. En tout, annonce la ministre des Affaires étrangères suédoise Ann Linde, 1 100 personnes ont pu être évacuées. « Les conditions extrêmement difficiles et risquées ne nous ont pas permis d’évacuer davantage de Suédois et d’employés locaux », précise-t-elle.

12h10. La Russie condamne « avec la plus grande fermeté » l’attentat à l’aéroport de Kaboul. « Malheureusement, les prédictions pessimistes estimant que des groupes terroristes, avant tout l’EI, vont sûrement profiter du chaos en Afghanistan, se confirment », indique le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Le danger est grand pour tout le monde. Et cela reste notre plus grand motif de préoccupation », souligne-t-il.

12 heures. Il y aurait eu 110 morts hier. Selon la chaîne Al Jazeera, qui a des équipes de journalistes à Kaboul, le nombre de victimes des explosions d’hier serait passé à 110. Un envoyé spécial affirme que, malgré la peur et la menace, « le nombre de personnes autour de l’aéroport a de nouveau augmenté de façon spectaculaire depuis hier » alors que la course contre la montre touche à sa fin.

11h50. Comment les kamikazes ont-ils fait ? Kabir Taneja, chercheur associé à l’université de New Delhi, autour d’un livre sur « Le péril Daesh » en 2019, s’interroge sur Twitter : « une route principale menant à l’aéroport, regorge de points de contrôle. La (presse) étrangère relaie tous les jours que les talibans bloquent des gens. Comment l’ISKP s’est-il infiltré avec des armes, des bombes ? »

11h40. Il n’y a plus de soldats allemands en Afghanistan. « Tous nos soldats sont rentrés sains et saufs de Kaboul », a déclaré la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, dans un tweet. Pour remercier les troupes, elle s’est rendue à Tachkent, en Ouzbékistan, point d’étape du pont aérien mis en place par Berlin.

11h35. L’OMS espère organiser un pont aérien médical à Mazar-i-Sharif. « À l’heure actuelle, en raison de problèmes de sécurité et de plusieurs autres considérations opérationnelles, l’aéroport de Kaboul ne sera pas une option pour la semaine prochaine au moins », a déclaré Rick Brennan, directeur régional des urgences de l’OMS, lors d’un point de presse à Genève. Or l’Afghanistan a besoin de fournitures médicales et de médicaments. Avec l’aide des autorités pakistanaises, des avions pourraient donc atterrir à Mazar-i-Sharif, dans le nord du pays. Il faudra « 48 à 72 heures » pour le mettre en place, un délai qui s’explique par la montée en flèche des coûts d’assurance depuis hier après l’attentat de Kaboul.

11h25. L’Ofii va ouvrir un « guichet unique spécial » pour les Afghans. Parmi les 2 500 Afghans qui ont rejoint la France depuis le 15 août, les premiers arrivés vont quitter ce week-end les hôtels où ils ont été placés en quarantaine. Ils pourront déposer leur demande d’asile à partir de lundi dans ce guichet dédié, installé à la préfecture de police de Paris.

11h15. Le propriétaire de l’Hôtel Baron témoigne. De Dubaï où il se trouve actuellement, Mumtaz Muslim, le propriétaire de l’hôtel visé par l’une des explosions hier, a assuré à Al-Jazeera : « C’est la toute première attaque à l’hôtel Baron. Nous sommes là depuis 2009. C’était une grosse explosion, heureusement en dehors de notre première ligne de défense qui est la porte principale ». Aucun des occupants n’a été touché mais à l’extérieur « il y avait plus de 15 ou 20 000 personnes qui essayaient d’entrer pour obtenir ces visas d’immigrant des Britanniques », a-t-il ajouté.

11 heures. 150 Britanniques pourraient ne pas quitter l’Afghanistan. Alors que les opérations d’évacuation britanniques vont s’achever dans « quelques heures », le ministre de la Défense Ben Wallace a affirmé que jusqu’à 150 ressortissants britanniques et entre 800 et 1 100 Afghans éligibles au programme destiné au personnel afghan employé localement n’allaient pas pouvoir partir. « La triste réalité c’est que tout le monde ne pourra être évacué », a-t-il reconnu sur la radio LBC.

10h50. Les Britanniques assurent avoir suivi leur timing malgré l’attentat. Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a expliqué qu’à 03h30 GMT, soit 5h30, heure de Paris, le Royaume-Uni avait fermé le Baron Hotel où étaient dirigés les candidats au départ vers le Royaume-Uni et fermé Abbey Gate, l’un des trois points d’accès à l’aéroport de Kaboul. « Nous avons fermé le Baron Hotel presque exactement à l’heure prévue. L’explosion était horrible, mais elle n’a pas précipité notre départ », a-t-il déclaré sur Sky News.

10h45. Bilan du pont aérien britannique. Près de 14 000 ressortissants britanniques et afghans ont été secourus dans le cadre de la mission britannique depuis la mi-août.

10h25. Bataille de chiffres sur les Afghans aux États-Unis. Le président Joe Biden a déclaré que les États-Unis avaient l’intention d’évacuer 50 000 à 65 000 alliés afghans avant la date limite du 31 août mais Washington refuse de dire combien de « SIV » sont déjà arrivés sur le territoire. Le « SIV » « visa d’immigrant spécial », est réservé aux traducteurs et interprètes afghans qui ont aidé l’armée américaine au long de ces vingt années de guerre. Mercredi, l’Association des alliés en temps de guerre, qui défend les intérêts des demandeurs du SIV en Afghanistan et en Irak, estimait que 5 000 SIV avaient déjà été évacués, et que 65 000 demandeurs membres de leurs familles se trouvaient toujours en Afghanistan.

10h10. La Turquie en bonne voie pour sécuriser KAIA. C’est l’acronyme de l’aéroport international de Kaboul. Le président turc Recep Tayyip Erdogan annonce que la Turquie a tenu de premières discussions avec les talibans à Kaboul, ajoutant qu’Ankara étudiait la proposition des nouveaux maîtres de l’Afghanistan de sécuriser l’aéroport de la capitale après le retrait américain. « Nous avons tenu nos premières discussions avec les talibans, qui ont duré trois heures et demie », a-t-il dit aux journalistes. « Si c’est nécessaire, nous aurons l’occasion d’avoir de tels pourparlers à nouveau ».

10 heures. Daesh aurait diffusé la photo de l’un de ses kamikazes. L’agence Amaq, qui assure la propagande du groupe État islamique, a diffusé une photo d’un homme, le présentant comme l’un des « martyrs » qui se sont fait exploser hier à Kaboul.

9h55. Qu’est-ce que le réseau Haqqani ? L’ancien vice-président le présente comme étant à la racine de Daesh en Afghanistan (lire ci-dessous). Le réseau Haqqani, du nom de l’homme qui l’a fondé et de son fils, est un puissant mouvement islamiste, si actif qu’il a été inscrit, en 2012, sur la liste américaine des organisations terroristes.

9h45. Un ministre dénonce les racines talibanes de Daesh. L’ancien vice-président Amrullah Saleh, qui s’est autoproclamé président par intérim depuis la fuite du président Ghani, dénonce sur Twitter les liens entre les membres du groupe État islamique en Afghanistan et le réseau Haqqani, l’un des plus cruels des talibans.

9h30. Le bruit en atteste. Des habitants ont témoigné ce matin dans la presse indienne et pakistanaise que les vols avaient repris à l’aéroport de Kaboul.

9h20. En neuf jours, l’Espagne a évacué 1 898 Afghans. Ce sont des personnes qui travaillaient pour l’Espagne, les États-Unis, le Portugal, l’Union Européenne, l’ONU et l’Otan, leurs familles proches, ainsi que le personnel de l’ambassade d’Espagne à Kaboul.

9h15. L’Espagne achève ses rotations. « Un avion militaire A400 est arrivé à Dubaï en provenance de Kaboul à 7h20 du matin. Un second vol doit atterrir à 8h20 (10h20, heure française, NDLR). Avec ces deux vols, l’évacuation espagnole des collaborateurs afghans et de leurs familles est terminée », a annoncé le gouvernement dans un communiqué. Sont à bord de ces deux vols 81 Espagnols qui se trouvaient encore en Afghanistan, parmi lesquels du personnel de l’ambassade, des militaires de l’armée de Terre et de l’armée de l’air, quatre militaires portugais et 83 collaborateurs afghans de l’Espagne, du Portugal et de l’Otan.

Ils rejoindront en milieu d’après-midi la base militaire de Torrejon de Ardoz, près de Madrid, via un vol d’Air Europa, a précisé le gouvernement.

9 heures. Beaune laisse entendre que les évacuations françaises pourraient se poursuivre. « On doit être prudent. Les opérations vont finir prochainement. (…) La date du 31 août est maintenue (du retrait total des troupes américaines, NDLR). Ça peut aller peut-être au-delà de ce vendredi soir. Enfin, nous devons rester prudents sur ce sujet », a fait savoir le secrétaire d’État aux Affaires européennes sur Europe 1. « Nous continuerons jusqu’à la dernière seconde possible », a ajouté Clément Beaune.

8h45. « On sait qu’il n’y a pas de victimes françaises », assure Clément Beaune sur Europe 1. Le secrétaire d’État aux Affaires européennes a évoqué une « situation tragique » où tant de gens essayant de fuir ont été pris au piège du terrorisme. Quant aux évacuations, « on doit être prudent, (…) elles ont été évidemment interrompues, perturbées par cette attaque terroriste terrible ».

8h35. Quelques heures aux Britanniques pour évacuer un millier de personnes. L’opération d’évacuation menée par le Royaume-Uni en Afghanistan va se terminer « dans quelques heures », a annoncé le ministre de la Défense Ben Wallace sur Sky News. « Nous traiterons maintenant les (cas des) personnes que nous avons amenées avec nous, le millier de personnes environ à l’intérieur de l’aéroport, et nous essayerons de continuer à trouver quelques personnes dans la foule, là où nous le pouvons, mais dans l’ensemble, l’opération principale est maintenant terminée et nous n’avons plus que quelques heures », a ajouté le ministre.

8h25. Trêve dans le Panshir. À l’issue d’une réunion entre le front de résistance d’Ahmed Chah Massoud et les talibans, les deux parties se sont entendues pour ne pas engager de combats avant un deuxième rendez-vous. Les délégations étaient respectivement emmenées par Almas Zahid, un ancien commandant des moudjahidines, pour le fils du commandant Massoud, et Mohammad Mohsin Hashimi, le chef adjoint des renseignements des talibans.

8h10. L’Australie avait fini ses évacuations la veille de l’attentat. La totalité des soldats australiens qui se trouvaient encore en Afghanistan avait quitté le pays mercredi, a indiqué ce matin le Premier ministre australien. Selon Scott Morrison, en neuf jours, les troupes australiennes ont aidé à évacuer quelque 4 100 personnes, dont 3 200 Australiens et citoyens afghans munis de visas australiens.

L’Australie a déployé 39 000 soldats au cours des vingt ans où elle a participé aux opérations dirigées par les États-Unis et l’Otan en Afghanistan.

8h05. Pourquoi Canberra avait mis en garde contre des attentats. « Il y avait des renseignements très clairs sur le fait que l’ISKP (État islamique Province du Khorasan, NDLR) comptait frapper et frapper fort, et c’est ce qu’ils ont fait », a déclaré ce vendredi le ministre australien de la Défense Peter Dutton, sur la chaîne de télévision Nine Network. Hier, l’Australie avait appelé les personnes attendant devant l’aéroport à s’éloigner rapidement à cause d’une menace sérieuse. « Ces gens sont encore plus extrémistes que les talibans et sont en guerre contre les talibans. Par conséquent, c’est une situation affreusement complexe », a-t-il ajouté, mettant en garde contre de nouvelles attaques.

8 heures. USA et talibans travaillent ensemble. Le général Frank McKenzie, chef du Commandement central des États-Unis, a déclaré que les soldats américains à Kaboul restaient en alerte, craignant d’autres attentats qui pourraient être effectués avec des voitures piégées ou des roquettes. Il a affirmé que certains renseignements étaient partagés avec les talibans et qu’il pensait que « certaines attaques avaient été déjouées par eux ».

7h53. Journée d’inhumations à Kaboul. Les premiers enterrements vont avoir lieu, comme le veut la tradition, dans les 24 heures après la mort.

7h40. Le bilan s’aggrave encore. Les explosions ont fait plus de 90 morts, a déclaré ce vendredi à CNN un responsable du ministère afghan de la Santé publique. Il y a également plus de 150 blessés, a-t-il ajouté.

7h30. C’est à 18 heures, heure locale, que la première explosion a retenti. Elle s’est produite vers 18 heures, soit 15h30, heure française, près de l’Abbey gate, gardée par les forces américaines. Quelques minutes plus tard, une seconde explosion a retenti près de l’hôtel Baron. Cet hôtel, tout proche de l’aéroport, était utilisé par la Grande-Bretagne pour traiter les documents des Afghans voulant s’exiler au Royaume-Uni.

7h20. Drapeaux en berne aux États-Unis. Le président Joe Biden a ordonné que les drapeaux soient mis en berne à la Maison Blanche et sur tous les bâtiments et terrains publics, dans les postes militaires, les stations navales, et dans toutes les missions diplomatiques américaines, pour honorer les victimes de l’attaque de Kaboul.

7h10. 72 victimes civiles ? C’est le bilan, temporaire, dressé par une source hospitalière et une source talibane dans la capitale. Au moins 13 soldats américains ont été tués, et 28 membres du mouvement taliban.

7 heures. Bonjour et bienvenue dans ce direct. Nous tentons d’y suivre l’actualité afghane, déchirée hier par un attentat multiple revendiqué par Daech.