L'humoriste Jérémy Ferrari comme un chercheur sur scène & l ...
2022 : un tournant historique pour l'Intelligence Artificielle, avec Luc Julia
2022 restera sûrement un point de bascule dans l’Histoire de l’Intelligence Artificielle (IA), et même dans l’Histoire de notre civilisation : l’avènement d’une IA capable de produire tous types de textes et tous types d’images sur demande de l’utilisateur. Créative et générative, l’IA, qui peut engendrer des œuvres et de l’information quand les moteurs de recherche trouvent leurs réponses en triant dans toutes les couches du Web …
Pour comprendre de quoi il s’agit exactement où ça nous emmène, un des plus grands spécialistes mondiaux de l’Intelligence Artificielle est venu éclairer nos boitiers ce matin ! Ingénieur informaticien, nouveau Directeur Scientifique de Renault et co-créateur de l’assistant vocal SIRI : Luc Julia.
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Celui qui ne passe qu'une dizaine de jours par mois à son bureau de Boulogne-Billancourt, continuant les allers-retours avec la Californie et ses pôles des industrie de pointe, se raconte dans son dernier livre, Un Français dans la Silicon Valley, paru chez Kennes le 21 septembre 2022.
Comment je me suis réinventé, avec Jérémy FerrariAvec lui chaque spectacle est un iceberg, la partie émergée d’une enquête fouillée, contre argumentée, dont il livre le suc sur scène et dépose les sources en accès libre.
Avec ça, Jérémy Ferrari remplit non seulement les salles mais il est l’un des rares humoristes à pouvoir combler deux fois les 20 000 places de l’Accor Arena. C’est son point commun, peut-être le seul, avec Florence Foresti et Jean-Marie Bigard ! Son premier passage à la TV remonte à 2010, il avait 25 ans, c'était dans On n'demande qu'à en rire chez Laurent Ruquier.
Avant le point d’orgue de cette tournée en mars 2024, il fait le tour des Zéniths avec son nouveau spectacle Anesthésie générale. Il s’agit de « santé » : celle d’un système de soins acculé par des logiques de rentabilité, de la sienne à lui aussi, puisque pour la première fois, il ose le « je » sur scène, où il aborde frontalement ses troubles psychiques et ses années d’addiction.
Comme un chercheur en sciences qui s'illustre sur scène, accompagné de son travail de recherche
Pour ce spectacle, qu'il a commencé bien avant la pandémie de Covid-19, il a amassé énormément de matière pendant deux ans, il a consulté des biologistes, des médecins, des journalistes, des soignants, des particuliers, il a même ouvert une boîte mail sur laquelle les gens pouvaient envoyer leurs témoignages. Il fait partie des rares humoristes à ne jamais écrire une ligne avant d'avoir effectuer une sorte de thèse, une accumulation d'informations tel un chercheur sur son sujet. Il raconte que c'est tout ce qui fait le sel, la particularité de son one man show, afin de proposer aux spectateurs quelque chose de différent, qu'ils n'ont jamais vu. Il s'agit à chaque fois d'approfondir le plus possible le sujet, de le transmettre au grand public sur une ligne humoristique : "Je commence par choisir un thème sociétal puis je le creuse au maximum là où habituellement les humoristes survolent ces mêmes thèmes. Moi j'en prends un, puis je le creuse à fond. Pour mon spectacle autour de la religion, j'ai préalablement pris le soin de lire la Bible, le Coran, la Torah, j'ai rencontré des imams, des pasteurs, des rabbins. Après ce travail épluché, je me suis aperçu que mes vannes étaient bien meilleures en s'éloignant le plus possible des clichés et des maladresses. Cela me permet de proposer un spectacle où on raconte pas de bêtises, ou le moins possible. Quand vous prenez un thème et que vous le creusez, vous arrivez avec des vannes que personne n'a jamais entendues.
D'ailleurs, le public peut aller consulter ses classeurs de recherche, ses interviews, ses citations, ses données, toutes les statistiques, toutes les démonstrations scientifiques sur lesquelles il s'est appuyés sont accessibles. Ce sont toutes ces informations amassées qu'il s'efforce de rendre compréhensibles sur scène par une sorte de vulgarisation scientifique emprunte tout en même temps de beaucoup d'humour. Il n'hésite pas non plus à se contredire lui-même, à présenter des affirmations inverses. Il mène tout un travail de contre-argumentation afin d'assurer une interrogation objective tout au long de ses spectacles.
On ne peut plus rire de tout ?
Une interprétation devenue systématique chez de nombreuses personnes, à commencer par de nombreux humoristes et qui agace profondément l'humoriste de 37 ans qui estime que si la censure existe toujours, celle-ci ne concerne que très peu d'humoristes en France et que le public a souvent tendance à confondre critique et censure, ce qui n'est pas la même chose : "il y a très peu d'humoristes en France qui sont réellement concernés par la censure. Il y en a quand même 90 %qui font de l'humour plutôt grand public et qui ne sont pas concernés par cette question. Pourtant, dès qu'on leur pose la question, ils sont très contents d'affirmer qu'on ne peut plus rien dire… Surtout, les gens confondent souvent la critique sur Twitter et la censure. La censure, évidemment qu'elle existe mais je n crois qu'il y en ait plus qu'avant. Il y a des forcément et heureusement des choses qu'on ne peut plus dire parce que la société a évolué. Par exemple, vous ne pouvez pas traiter une question sur le racisme de la même manière aujourd'hui qu'il y a 20 ans. À toutes les époques, il a fallu se battre pour la liberté d'expression, il y a toujours eu une censure contextuelle".
Programmation musicale de l'émission- Rosalia & Tokischa - “La Combi Versace”, 2022
- Stromae - “Riez”, 2022