Jérémy Ferrari éreinte Christophe Castaner sur le manque des soignants : "Vous avez réussi à démotiver de vrais passionnés" (VIDEO)

Soirée tendue sur le plateau d'On est en direct ce samedi 18 décembre. L'humoriste Jérémy Ferrari s'est emporté contre Christophe Castaner autour de la question de la crise sanitaire.

Chaque samedi soir, Laurent Ruquier et Léa Salamé reçoivent dans On est en direct sur France 2 des invités pour évoquer l'actualité… la leur et celle de la France. Pour l'émission de ce samedi 18 décembre, Muriel Robin, Diane Leyre (Miss France 2022) et Jérémy Ferrari avaient fait le déplacement. Également présent, l'ancien ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner s'est retrouvé confronté à l'humoriste dans le cadre du face-à-face. Jérémy Ferrari, coutumier des clashs avec les politiques sur les plateaux télé et qui s'intéresse aux difficultés du monde médical dans son spectacle Anesthésie générale, n'a pas hésité à vider son sac face au président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale, qui ne s'est pas laissé faire.

Crise sanitaire oblige, depuis bientôt deux ans, les libertés sont réduites et les citoyens font beaucoup d'efforts dans l'espoir de retrouver un jour une vie "normale" : "On a fait tout ce que vous avez dit. À quel moment le gouvernement va amener des actions et des réponses fortes pour aider [à lutter contre] l'épidémie ?", demande-t-il. Très choqué par cette question, Christophe Castaner réagit : "Là, vous n'êtes pas sérieux ? Dire qu'il n'y a pas eu de réponse forte pour freiner l'épidémie…". S'ensuit alors une défense de la part du politicien qui énumère tout ce qui a été mis en place par le gouvernement. Mais ce n'est pas suffisant. Jérémy Ferrari veut l'alerter sur l'ambiance glaciale qui règne dans les hôpitaux.

Jérémy Ferrari enchaîne : "On est en train de bousiller la vie des gens", s'insurge-t-il. Il poursuit : "Et en réponse, on a des espèces de projets et de chiffres. Moi, je n'y comprends rien". Très affecté par les tensions présentes dans le pays, il demande sérieusement : "Quel est le concret ? On a besoin de lits ! Vous avez augmenté le personnel soignant. Vous les avez augmentés de 200 euros, c'est formidable. Ça reste toujours en dessous de la moyenne européenne". Mais la situation à l'hôpital est critique, le nombre de démissions ne cesse d'augmenter et les burn-out sont également très nombreux : "Vous avez réussi à démotiver des vrais passionnés", accuse Jérémy Ferrari, pointant le manque de moyens déployés dans les établissements de santé :"Ce que veulent ces gens, c'est pouvoir soigner dans des conditions décentes, et vous ne le leur offrez pas. Ils veulent pouvoir soigner les gens correctement".

Face à ces critiques, Christophe Castaner défend les actions du gouvernement : "Votre constat, je le trouve trop dramatique", affirme-t-il. Il enchaîne : "Je ne vous dis pas que tout ce qui a été fait est bien, et que le problème est derrière nous. Le problème est devant nous". Des politiques de recrutement ont été mises en place, mais prennent un certain temps, dit-il : "Il faut tenir (...) On s'est donné plein de priorités car il fallait réparer le pays". Et n'appréciant pas le ton du discours de son interlocuteur, il lui fait savoir : "Votre réquisitoire est d'une grande brutalité et il ne correspond pas à la réalité."