L'actrice Isild Le Besco dénonce "une emprise destructrice" vécue ...
"Ce qui est très grave, c’est que, comme j’ai vécu cette relation à 16 ans, cela a été constitutif de ma personnalité. Une emprise engendre d’autres emprises", explique la comédienne Isild Le Besco dans les colonnes du Parisien.
Radio France
Publié le 22/02/2024 07:55 Mis à jour le 22/02/2024 07:55
Temps de lecture : 1 minDans une interview donnée au journal Le Parisien, la comédienne Isild Le Besco dit avoir vécu "une emprise destructrice" avec le cinéaste Benoît Jacquot, avec qui elle a entamé une relation lorsqu'elle avait 16 ans et lui 52 ans. Le cinéaste est aujourd’hui visé par une plainte de Judith Godrèche pour "viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans". Isild Le Besco avait déjà reconnu dans Le Monde "des violences psychologiques ou physiques" de la part du cinéaste. Elle n'a pas encore déposé de plainte contre lui.
"En apparence, c’était une relation nourrissant de beaux films et, pour moi, la découverte d’un monde", explique la comédienne dans Le Parisien, à propos de sa relation avec le cinéaste. "Mais à l’intérieur, c’était aussi une emprise destructrice, une perte de soi. Des violences psychologiques, surtout. Benoît Jacquot pensait savoir mieux que moi qui j’étais et ce que je pensais. Par exemple, il me disait perpétuellement que j’étais grosse. Il y a eu aussi des violences physiques, parfois, sous le coup de la colère".
"Une grande partie de ma vie a été gâchée"
"Ce qui est très grave, c’est que, comme j’ai vécu cette relation à 16 ans, cela a été constitutif de ma personnalité", poursuit-elle. "Une emprise engendre d’autres emprises. Après, j’ai vécu des choses encore plus graves avec d’autres hommes parce que j’étais prête à m’écraser pour quelqu’un. Une grande partie de ma vie a été gâchée".
Dans cette interview, la comédienne évoque également Jacques Doillon, qu'elle accuse de lui avoir retiré un rôle après avoir refusé ses avances : "J’avais 17 ans et il m’a demandé de préparer un rôle. Pendant des semaines, j’ai travaillé en improvisant et en codirigeant le script et à partir du jour où j’ai refusé ses avances, il m’a virée du film. Il m’a pillée littéralement, et pas seulement mon travail". Elle dit également "probable" qu'elle porte plainte contre les deux cinéastes "à un moment donné".
Partager : l'article sur les réseaux sociaux
La Quotidienne Société
Retrouvez tous les jours à 17h30 notre sélection de contenus “société”
les mots-clés associés à cet article