"J'ai vécu une emprise destructrice": Isild Le Besco témoigne des ...
Après Judith Godrèche, l'actrice Isild Le Besco prend la parole pour témoigner des violences sexuelles qu'elle dit avoir subies de la part du réalisateur Benoît Jacquot.
Elle l'avait déjà mis en cause dans Le Monde, évoquant les violences physiques et psychologiques au cours de leur relation. Isild Le Besco a été en couple au début des années 2000 avec le réalisateur Benoît Jacquot, visé par une plainte pour "viol sur mineur" déposée par une autre actrice Judith Godrèche.
Au début de leur relation, Isild Le Besco est âgée de 16 ans. "Jeune fille fragile, très malléable", comme elle se décrit dans Le Parisien, elle vient d'être révélée au grand public. De Benoît Jacquot, elle retient l'"emprise destructrice". "Benoît Jacquot pensait savoir mieux que moi qui j'étais et ce que je pensais".
Elle confie notamment toutes ces fois où le réalisateur lui disait qu'elle était "grosse". L'actrice dit ne pas vouloir donner trop de détails sur ce qu'elle a vécu. L'actrice parle aussi des "violences physiques, parfois, sous le coup de la colère".
Une plainte "envisagée"
Isild Le Besco estime que cette "emprise engendre d'autres emprises". Cette relation, à un âge où on se construit, a "gâché" une grande partie de sa vie, explique-t-elle encore. "Après, j'ai vécu des choses encore plus graves avec d'autres hommes parce que j'étais prête à m'écraser", confie-t-elle encore.
Âgée aujourd'hui de 41 ans, l'actrice dit que la prise de conscience a été "compliquée". "J'ai fait un black-out", dit-elle à la fois parce qu'il était difficile pour elle "de rayer" ce qu'elle a vécu avec Benoît Jacquot et parce qu'elle a "honte" et se sentait "responsable du comportement" du réalisateur. Elle envisage aujourd'hui de porter plainte contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon.
Avant elle, c'est une autre actrice, Judith Godrèche qui avait lancé les premières accusations à l'encontre des deux réalisateurs. Elle a d'ailleurs déposé plainte contre eux. "Ce qui se passe est historique, juge Isild Le Besco. Nécessaire. Et cela va bien au-delà du monde du cinéma."
Benoît Jacquot s'est défendu de toutes violences physiques et Jacques DOillon évoque des "mensonges".