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Hôtel Portofino : dolce vita à l'ombre du fascisme sur Chérie 25

Hôtel Portofino  dolce vita à lombre du fascisme sur Chérie 25
CRITIQUE - Une Anglaise fortunée ouvre un établissement sur la riviera italienne dans cette série, ersatz des classiques du genre.
La série imagine des amours transgressant les barrières de classes, entre nounous aux lourds secrets, adultères et vol de toile de maître. ITV

CRITIQUE - Une Anglaise fortunée ouvre un établissement sur la riviera italienne dans cette série, ersatz des classiques du genre.

Ni Downton Abbey, ni La Folle Aventure des Durrell (à Corfou) n'auront écoeuré l'appétit des Britanniques pour les Années folles et l'entre- deux-guerres. Hotel Portofino, que lance Chérie 25, est la parfaite hybridation des deux séries. Les démêlés des maîtres et de leurs domestiques assaisonnés de soleil méditerranéen. Le résultat est un ensemble gentillet qui permet de prolonger les vacances mais reste prévisible et lisse.

Fille d'un riche industriel, Bella Ainsworth (la distinguée et trop rare Natascha McElhone, Californication) a convaincu mari et enfants d'oublier le traumatisme de la Grande Guerre en s'installant dans la ville ligurienne pour y ouvrir un hôtel. La clientèle privilégiée anglophone y réside à l'été. Pas sûr que cela suffise à redonner le goût de vivre et de peindre à son fils Lucian, survivant des tranchées ou à consoler sa soeur Alice, veuve de guerre avec enfant en bas âge et déterminée à retrouver un mari.

À découvrir

Au bord du précipice

Un cadre aussi idyllique ne peut qu'attirer les nuages. Le mari de Bella a dilapidé sa fortune et piqué dans la trésorerie de l'établissement. Pour que la famille se remette à flot, il faudrait que Lucian épouse la fille, mignonne mais insipide, de la richissime Julia Drummond-Ward. Évidemment en cette année 1926, le coeur du jeune homme penche ailleurs. Plus intéressant est la présence en périphérie de notables, mafieux et employés de maison italiens plus ou moins acquis au régime de Mussolini. Le Duce paraît à certains bien plus fréquentable que les communistes. Mais ce fracas d'un monde au bord du précipice reste lointain.

Piochant dans les recettes du spécialiste du genre, Julian Fellowes, créateur de The Gilded Age et Downton Abbey, l'auteur d'Hôtel Portofino, Matt Baker, imagine des amours transgressant les barrières de classes, entre nounous aux lourds secrets, adultères et vol de toile de maître. On peut même compter sur un personnage acerbe à la Maggie Smith en la présence d'Anna Chancellor (la « face de canard » de Quatre mariages et un enterrement) en quinqua snob et hypocondriaque horrifiée par la cuisine à l'huile d'olive et les fruits de mer. Ce personnage amène un décalage bienvenu au milieu de dialogues assez convenus. Restent au fil de ces six épisodes les magnifiques paysages. Ceux de Portofino bien sûr. Mais aussi ceux des villes croates de Rijeka, Lovran et Rovinj. Cette atmosphère de carte postale a séduit nos voisins puisque Hôtel Portofino va rouvrir ses portes à de nouveaux pensionnaires dans une saison 2.

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