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Bing, Duolingo, Stripe : ces applications utilisent déjà GPT-4

Bing Duolingo Stripe  ces applications utilisent déjà GPT4
Découvrez les premiers cas d'usage de l'intelligence artificielle multimodale d'OpenAI.

L’annonce était très attendue : OpenAI vient de dévoiler GPT-4, son nouveau modèle d’IA multimodale. Voici 7 applications qui utilisent déjà cette technologie.

Bing utilise GPT-4 depuis son lancement

Microsoft a été l’une des premières entreprises à féliciter OpenAI pour le lancement de GPT-4. Et pour cause : cela permettait aussi d’annoncer que Bing utilisait déjà le nouveau modèle d’intelligence artificielle. Yusuf Mehdi, Corporate Vice President de Microsoft, précise d’ailleurs que c’est le cas depuis le début.

Nous sommes heureux de confirmer que le nouveau Bing utilise GPT-4, que nous avons personnalisé pour la recherche. Si vous avez utilisé la preview du nouveau Bing au cours des 5 dernières semaines, vous avez déjà expérimenté une première version de ce modèle puissant.

À lire également

Duolingo lance 2 nouveautés basées sur GPT-4

Duolingo, une application pour apprendre une langue étrangère, utilisait déjà de l’intelligence artificielle – pour personnaliser les leçons et les tests, notamment. Mais Edwin Bodge, principal product manager, souhaitait aller plus loin : « il y avait des lacunes dans le parcours d’un apprenant que nous voulions combler : la pratique de la conversation et les commentaires contextuels sur les erreurs ».

Duolingo lance aujourd’hui un nouvel abonnement, Duolingo Max, pour le moment accessible aux utilisateurs anglais qui apprennent le français et l’espagnol. Il contient deux nouveautés basées sur GPT-4.

  • Role Play : cette fonctionnalité permet de converser avec un personnage fictif depuis l’application et ainsi s’entrainer à échanger dans une autre langue. Il s’adapte à votre niveau de langage pour vous aider à mieux progresser.
  • Explain my Answer : pour obtenir des précisions adaptées, permettant de juger la qualité de la réponse proposée (et ainsi mieux comprendre ses erreurs).
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Cette nouveauté permet de comprendre ses erreurs © Duolingo
Be My Eyes utilise les capacités multimodales de GPT-4

C’est l’une des nouveautés majeures de GPT-4 : il s’agit d’un modèle d’intelligence artificielle multimodale, capable d’interpréter du texte et des images. Be My Eyes est le premier partenaire d’OpenAI à explorer ces nouvelles possibilités.

Be My Eyes développe des technologies pour faciliter la vie des personnes aveugles ou malvoyantes : reconnaissance d’objets, aide pour naviguer dans les lieux publics… L’éditeur a conçu Virtual Volunteer™, pour répondre aux besoins de ses utilisateurs grâce à leurs photos et l’expression de leurs besoins.

Vous pouvez, par exemple, prendre en photo le contenu de votre frigo et demander une liste de recettes basées sur les ingrédients qui y sont stockés. Vous pouvez aussi demander à l’application « laquelle de ces deux chemises est rouge ». Les cas d’usage de ce type de technologie sont très prometteurs.

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Cette nouveauté permet de connaître la couleur des vêtements de l’utilisateur © Be My Eyes
Stripe utilise GPT-4 pour le support et pour lutter contre la fraude

En début d’année, Stripe a demandé à 100 salariés de se pencher sur les applications possibles de GPT-4 pour améliorer ses services. Plusieurs usages ont été sélectionnés et intégrés par le spécialiste du paiement en ligne.

  • Pour faciliter le support apporté à ses utilisateurs, Stripe utilise GPT-4 afin d’analyser les sites web et générer des résumés de leurs activités, « qui surpassent ceux écrits par des personnes ».
  • La nouvelle technologie d’OpenAI permet également à Stripe d’apporter des réponses pertinentes aux développeurs qui ont des questions techniques, en interprétant les problématiques et en reformulant de la documentation.
  • Enfin, GPT-4 est utilisé par Stripe sur Discord, pour analyser la syntaxe des messages et détecter les comptes suspectés de fraude. Les équipes spécialisées peuvent ensuite procéder à une vérification – humaine, cette fois-ci, des propos tenus, afin d’évaluer les risques et lutter contre les arnaques.
Les autres cas d’usage de GPT-4

Sur son blog, OpenAI présente trois autres cas d’usage de GPT-4.

  • Le Gouvernement d’Islande : les modèles d’intelligence artificielle sont entraînés avec des langues très pratiquées, dont l’anglais. Le support des langues – et la qualité des réponses apportées – dépend en partie des données utilisées. Des volontaires islandais ont été recrutés pour participer à l’entraînement du modèle, afin de permettre à GPT-4 de répondre correctement en islandais.
  • Khan Academy : dans le même esprit que Duolingo, Khan Academy utilise les capacités de GPT-4 pour faciliter l’apprentissage de nouvelles compétences. Khanmigo est un nouvel assistant virtuel, pour les étudiants et les formateurs (création de cours personnalisés, réponse à des problématiques identifiées…).
  • Morgan Stanley : enfin, Morgan Stanley a utilisé GPT-4 pour structurer sa base de connaissances sur la gestion de patrimoine. Une interface de type chatbot facilite ensuite l’accompagnement des clients par les conseillers de l’établissement.
Les risques et les opportunités de l’intelligence artificielle

Ces premières applications du nouveau modèle de langage d’OpenAI montrent des possibilités très intéressantes – notamment pour l’éducation et l’accompagnement des personnes malvoyantes. Elles laissent entrevoir des usages nouveaux, prometteurs, qui faciliteront la vie de nombreux utilisateurs.

En parallèle, on perçoit aussi plusieurs risques associés à l’évolution rapide de ces technologies. Malgré l’initiative du Gouvernement islandais, on peut craindre un développement plus rapide des usages de l’intelligence artificielle dans les langues les plus pratiquées, dont l’anglais. Et surtout, certains exemples présentés par OpenAI (Stripe, Morgan Stanley) montrent les risques que l’intelligence artificielle représente pour certains métiers, dont ceux du support client. Appréciée comme « partenaire permettant aux humains d’être soulagés de certaines tâches », l’IA prendra sans nul doute la place de certains salariés dans les entreprises. Globalement, la balance sera peut-être positive. Les économistes ont toujours eu des points de vue très différents sur le sujet. Mais une chose semble évidente : les gains de productivité réalisés grâce à l’IA ne profiteront pas directement à ceux qui verront leur fonction remplacée par ces nouvelles technologies.

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