Disparition de Gérald Thomassin : ouverture d'une information judiciaire pour séquestration
Le parquet de Nantes a ouvert mercredi une information judiciaire pour «enlèvement et séquestration» après la disparition en août dernier de l'acteurGérald Thomassin.
Le 29 août dernier, Gérald Thomassin était attendu à Lyon par un juge d'instruction. Il ne s'est jamais présenté dans son bureau. La veille de sa convocation judiciaire, l'acteur césarisé en 1991 pour son rôle dans «Le Petit Criminel», a pris le train à Rochefort, en Charente-Maritime, pour s'y rendre, et a été contrôlé et verbalisé à 10h18 avant sa correspondance à Nantes. L'homme de 45 ans s'est ensuite volatilisé.
Le parquet de Nantes devait ouvrir mercredi 30 octobre une information judiciaire pour «enlèvement et séquestration». Le téléphone portable de Gérald Thomassin aurait en effet borné à Nantes, selon une source proche du dossier citée par «Ouest France», ce qui aurait motivé l'ouverture de cette nouvelle information judiciaire. Selon une source judiciaire de l'AFP, l'information judiciaire a été ouverte «même si, à ce stade, aucune vidéo ni aucun témoin ne viennent directement étayer cette hypothèse». Ce cadre procédural a été choisi «en ce qu’il laisse aux enquêteurs plus de possibilités en termes d’investigations», a ajouté cette source. Le parquet de La Rochelle, qui avait annoncé la semaine dernière l'ouverture d'une enquête pour «enlèvement» s'est donc dessaisi au profit de Nantes.
A lire aussi : Un ex-espoir du cinéma français recouvre la liberté
Gérald Thomassin est suspecté de meurtreGérald Thomassin avait rendez-vous à Lyon fin août pour une confrontation avec deux autres suspects dans l'assassinat en 2008 de Catherine Burgod-Arduini, dans l'Ain. Le corps de la postière avait été découvert couvert de 28 coups de couteau dans une kitchenette au fond du bureau de poste de Montréal-la-Cluse, où la mère de famille de deux enfants, enceinte de cinq mois, travaillait. A l'époque des faits, Gérald Thomassin, qui souffrait d'addictions à la drogue et à l'alcool, habitait dans l'immeuble en face du lieu du drame avec d'autres marginaux.
Il avait été placé en garde à vue en 2009 avant d'être relâché faute de preuve. Mis sur écoute, des aveux téléphoniques à son frère -«Je vais aller dire que c'est moi qui l'ai tuée»- avaient entraîné son interpellation en 2013 et son placement en détention provisoire. Il avait été libéré deux ans plus tard, en 2015. Gérald Thomassin a toujours clamé son innocence et sa défense avait alors attribué ces «aveux» téléphoniques à l'alcool.
Toute reproduction interdite