Disparition de Gérald Thomassin: le parquet ouvre une enquête pour séquestration
Les enquêteurs ont pu remonter la piste de l’acteur jusqu’en Loire-Atlantique. Une information judiciaire a été ouverte mercredi afin de leur offrir un cadre d’investigation plus large.
Mais où est donc passé l’ancien espoir du cinéma français Gérald Thomassin? Voilà trois mois que le lauréat du César du meilleur espoir en 1991 reste introuvable et n’a toujours pas donné le moindre signe de vie. Le parquet de Nantes a ouvert mercredi une information judiciaire pour «enlèvement et séquestration», rapporte Ouest France, «même si, à ce stade, aucune vidéo ni aucun témoin ne viennent directement étayer cette hypothèse», a précisé le parquet à nos confrères. «Ce cadre a été choisi en ce qu’il laisse aux enquêteurs plus de possibilités en termes d’investigations.» «Grâce à la téléphonie, a indiqué au quotidien régional une source proche du dossier, nous savons désormais qu’il est arrivé à Nantes. Où l’on perd ensuite sa trace.»
Le 21 octobre, son cadet Jérôme a lancé un appel à l’aide sur RTL. «J’ai peur de ne plus revoir mon frère, avait-il déclaré. Ce n’est pas normal, il y a quelque chose, il va falloir se bouger.»
Gérald Thomassin a été aperçu pour la dernière fois le 28 août dans un train en partance de Rochefort (Charente-Maritime) pour se rendre à Lyon où il était appelé à s’expliquer devant le tribunal avec deux autres suspects pour le meurtre d’une postière en 2008. Césarisé en 1991 pour son rôle dans Le Petit Criminel, le comédien déchu est mis en examen depuis 2013 pour l’homicide de Catherine Burgod, employée de poste de 41 ans, assassinée sauvagement de 28 coups de couteau à Montréal-la-Cluse dans l’Ain cinq ans plus tôt.
En janvier 2009, l’ancien acteur, tombé dans la marginalité en raison d’addictions aux drogues et à l’alcool, avait été placé en garde à vue, avant d’être relâché faute de preuves. «Je vais aller dire que c’est moi qui l’ai tuée», confessait-il au téléphone en 2013, précipitant une nouvelle interpellation puis sa mise en examen en 2013. Selon sa défense, ces déclarations étaient à mettre au crédit d’un homme excédé et probablement ivre. Récemment, ses proches se réjouissaient que Gérald Thomassin puisse prouver son innocence une bonne fois pour toutes.