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Gena Rowlands nous a quittés, Vogue lui rend hommage

Gena Rowlands nous a quittés Vogue lui rend hommage
Héroïne éternelle des films de John Cassavetes, d’Une femme sous influence à Gloria, Gena Rowlands nous a quittés ce mercredi 14 août à 94 ans.

Comment définir Gena Rowlands ? Commencer par ses cheveux blonds ondulés peut-être, qui tombaient toujours parfaitement sur ses épaules, dans tous les films qu’elle graciait de sa présence hantée, à la frontière de la folie. C’est pour ses portraits de femmes au bord de la crise de nerfs (bien qu’elle n’ait jamais joué avec Pedro Almodóvar) que Gena Rowlands est entrée dans ce club très fermé de celles et ceux que l’on nomme “des monstres sacrés du cinéma” à commencer par l’inoubliable Une femme sous influence (1974), réalisé par son partenaire de cinéma le réalisateur, acteur et scénariste John Cassavetes, avec qui l’actrice eu trois enfant et a collaboré sur une dizaine de films avant la mort de ce dernier en 1989.

Star des années 1970 et 1980, figure de proue du cinéma américain indépendant, Gena Rowlands a connu une carrière riche et prolifique jusque dans les années 2000, notamment en continuant de tourner en famille. Les plus jeunes générations la croisent (peut-être pour la première fois) dans le drame romantique N'oublie jamais, réalisé par son fils Nick Cassavetes (où elle joue une version plus âgée du personnage incarné par Rachel McAdams, atteinte de la maladie d’Alzheimer). Elle apparaît également, quelques années plus tard, dans Broken English (2007), le premier film de sa fille Zoe Cassavetes. Vogue revient sur le parcours d’une icône de cinéma qui s’est éteinte ce mercredi 14 août 2024, à 94 ans.

NIGHT ON EARTH  Gena Rowlands 1991

Gena Rowlands dans Night on Earth de Jim Jarmusch (1991).© Fine Line Features/Courtesy Everett Collection

Gena Rowlands, actrice mode (et insoumise)

Bien avant de se voir consacrée aux Oscars grâce à deux nominations (pour ses rôles dans Une femme sous influence et Gloria) ainsi que par un Oscar d’honneur reçu en 2015 pour l’ensemble de sa carrière, Gena Rowlands fait des débuts timides à l’aube des années 1950, sur scène ainsi qu’à la télévision. Virginia Cathryn “Gena” Rowlands, née en 1930 dans le Wisconsin, elle est la fille de Edwin Myrwyn Rowlands, banquier et législateur d'État, et femme au foyer aux penchants artistiques, Mary Ellen Neal. Enfant renfermée, elle baigne très tôt dans un univers créatif qui fait naître en elle des rêves de cinéma (elle nourrit à ce titre une fascination étonnante pour Bette Davis). Sans surprise, elle choisit, à l'université du Wisconsin, de poursuivre une formation dans les arts dramatiques, largement encouragée par sa mère au passé d'actrice. Toutefois, c'est à New York que le talent de Gena Rowlands voit réellement le jour, notamment à Broadway, dans des productions comme The Seven Year Itch de George Axelrod.

À l'aube des années 1950, on croise surtout Gena Rowlands sur le petit écran, notamment dans la série Top Secret, et d'autres moins célèbres – Robert Montgomery Presents, Armstrong Circle Theatre ou encore Studio One… En 1979, elle partage l'affiche avec son icône, Bette Davis, dans le téléfilm Strangers. Mais c'est surtout dans les films de son mari, le cinéaste John Cassavetes, que Gena Rowlands se révèle – et la mode n'est pas sans rôle dans cette affaire. Alors que la comédienne campe, devant la caméra de son mari, des rôles de femmes fatales tourmentées, ses costumes se veulent le reflet de leur psyché. C'est par exemple, dans Gloria (1980), des tenues imaginées par Emanuel Ungaro, formé chez Balenciaga et Courrèges. Pour ce rôle d'une ex call-girl cynique, qui demeure encore aujourd'hui le point d'acmé de la carrière de l'actrice, c'est une mode pratique qui est adoptée, à l'image de la devise du créateur français d'origine italienne : “On ne devrait pas devoir porter une robe, on devrait pouvoir vivre en elle”. Gloria se veut donc l'incarnation de cette maxime, comme une errance dans un New York sordide, à la croisée des années 1970 et 1980, entre le glamour, le pouvoir et les épaulettes – le tout, en restant une inoubliable femme fatale. Le personnage de Gena Rowlands a tant marqué les esprits qu'il inspire Silvia Fendi le temps d'une collection capsule en 2020. Jupes légères, faites de soie de satin, clefs des looks de Rowlands dans le film, sont au rendez-vous. On y retrouve un vestiaire mêlant silhouettes féminines et masculines, où les blazers se portent avec des jupes midis.

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