Tournoi des Six-Nations : cinq choses à savoir avant Galles - France

Fort de sa tournée d’automne triomphante avec en point d’orgue le succès face aux All Blacks (40-25) et de ses trois victoires dans ce début de Tournoi, le XV de France reste sur six victoires consécutives en test-match, ce qui n’était plus arrivé depuis 2006. Après avoir gagné ses quatre derniers matchs du Tournoi, la France avait battu la Roumanie et l’Afrique du Sud lors de la tournée d’été.

La plus longue série de victoires date de 2004 où le XV de France avait remporté huit matchs d’affilée. Les Bleus de Bernard Laporte avaient réalisé le Grand Chelem en battant les Gallois à Cardiff (29-22) et les champions du monde anglais au Stade de France (24-21) lors du dernier match. Bis repetita cette année ?

L’ouvreur du pays de Galles Dan Biggar, 32 ans, qui va fêter sa 99e sélection contre le XV de France, aura fort à faire dans son duel face à son cadet de 10 ans Romain Ntamack. Le Toulousain continue d’impressionner la planète rugby par sa maîtrise et son sang-froid digne d’un centenaire du poste. Mais l’ouvreur des Bleus est également capable de fulgurances comme cette merveille de passe au pied pour l’essai de Damian Penaud contre l’Écosse.

Malgré des performances un peu moins abouties dans ce début de Tournoi, le numéro 10 gallois reste une référence mondiale du poste, un métronome avec une excellente qualité de jeu au pied. Dans des conditions météo qui s’annoncent difficiles, l’ouvreur de Northampton devrait justement en abuser pour mettre l’arrière-garde tricolore sous pression.

C’est la belle surprise de ce début de Tournoi côté gallois. L’ailier de 31 ans Alex Cuthbert, qui n’avait plus été appelé en sélection depuis quatre ans avant la tournée d’automne, a livré deux performances majuscules contre l’Écosse et l’Angleterre. Sa titularisation à la place de la jeune pépite Louis Rees-Zammit contre le XV du Chardon avait surpris mais l’ancien Lion britannique a justifié le choix de son entraîneur Wayne Pivac.

Ses qualités d’appuis et de vitesse ont notamment fait mal aux défenses écossaise et anglaise. Cinquième joueur ayant battu le plus de défenseurs (8) en seulement deux rencontres, le grand ailier des Ospreys (1m98), très à son avantage sous les ballons hauts, sera l’un des principaux dangers pour la défense française au Principality Stadium.

Paramètre déterminant dans les rencontres internationales, la discipline aura encore une fois toute son importance dans ce choc entre Gallois et Français. Les hommes de Fabien Galthié, après avoir été très pénalisés lors du premier match contre l’Italie (14 pénalités), ont rectifié le tir pour se mettre au niveau des standards internationaux (7 contre l’Irlande et 9 contre l’Écosse).

De son côté, le pays de Galles est la deuxième équipe la plus pénalisée de cette édition 2022 (11,7 pénalités en moyenne) derrière l’Écosse. Les hommes de Wayne Pivac ont concédé deux cartons jaunes sur les trois premiers matchs (aucun côté français). Le XV du Poireau devra mieux faire dans ce secteur pour ne pas sombrer et subir la furia bleue comme l’Écosse il y a quinze jours.

Même privés de leur emblématique capitaine Alun-Wyn Jones ou de cadres comme George North, Ken Owens ou encore Justin Tipuric, les 23 joueurs gallois sur la feuille de match comptent presque deux fois plus de sélections que leurs homologues français (880 contre 446). Dans l’ambiance mythique du Principality Stadium (même amputé de 10 000 spectateurs), le XV de France ne devra pas subir la pression pour poursuivre son sans-faute.

Mais les Bleus sont déjà parvenus à dompter l’arène galloise par le passé. Sans le vécu commun qu’ils ont aujourd’hui, les Français étaient venus chercher la victoire à Cardiff il y a deux ans (27-23), la dernière défaite en date des Gallois à domicile. Cette rencontre est d’ailleurs considérée comme l’acte fondateur de l’équipe de France sous l’ère Galthié.