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Tennis de table. « Je pensais que je serais ridicule » : Félix Lebrun ...

Tennis de table  Je pensais que je serais ridicule   Félix Lebrun
Dimanche à Montpellier, Félix Lebrun a de nouveau cédé le titre de champion de France à son frère aîné, Alexis, comme l’an dernier à Antibes. Vite acculé à la table, il a un temps pensé que ça défilerait contre lui. Le jeune Montpelliérai

Félix Lebrun accusait le coup, dimanche à Montpellier, après avoir perdu une nouvelle finale des championnats de France contre son frère aîné, Alexis. Le 5e meilleur joueur mondial avait encore les larmes qui montaient au moment de se présenter en zone mixte, près d’une heure après la fin de son match. Il a confié sa déception d’avoir livré deux premiers sets en dessous de ce qu’il produit d’habitude et a même un temps pensé être « ridicule ».

Félix, on vous sent encore très marqué, près d’une heure après la finale. Cette défaite est dure à digérer ?

Ce n’est pas facile (il le répète deux fois). C’était quand même un grand match et je pense que tout le public s’est régalé. J’aurais aimé que ça soit cette fois en ma faveur, même si ce n’est pas passé loin. Notamment dans le dernier set, où je mène 10-6. J’ai eu deux occasions mais je n’ai pas réussi à les saisir aujourd’hui (ce dimanche). Et Alexis a très bien joué sur cette fin de set.

Que s’est-il passé lors des deux premières manches ?

Je ne sais pas trop comment l’expliquer. Je suis passé à côté de mes deux premiers sets. C’était en tout cas un niveau de jeu trop faible pour gagner contre Alexis. J’étais un peu déçu de moi et je me suis dit que ça pouvait aller vite. Il fallait très vite se ressaisir parce que je n’avais pas envie de prendre 4-0 devant autant de monde, à Montpellier. J’avais envie de livrer un combat. Heureusement que je gagne le troisième parce que sinon, ça aurait pu défiler. J’étais un peu tendu, j’avais envie de bien faire. À Montpellier, contre Alexis, c’était la finale rêvée.

« Fier quand même d’avoir réussi à revenir »

Vous êtes encore très affecté. Qu’est-ce qui est plus dur : ne pas être encore champion de France ou ne toujours pas réussir à battre votre frère ?

(Il réfléchit) Je pense que c’est de ne pas être champion de France. Ça a été un match difficile au niveau émotionnel pour moi. J’ai vécu un des matches les plus durs en termes d’émotions. J’ai essayé de faire avec, j’ai essayé de me rebooster. Je suis quand même fier d’avoir réussi à revenir un peu. Après, je suis content pour lui qu’il soit champion de France ici, chez lui, mais là, j’aurais aimé que ce soit moi.

Cette finale peut-elle aussi beaucoup vous apprendre ?

Oui, je pense. J’ai réussi à me ressaisir, c’est déjà beau parce que c’était difficile. Entre les sets, j’avais les larmes aux yeux. Je me sentais pris de court, il ne me mettait que des avions. Moi, je ne jouais pas très bien. Je pensais que ça irait trop vite, que je serais ridicule… Jouer des matches comme ça, devant autant de monde, ça ne peut que me donner de l’expérience pour le futur.

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Votre famille, dans votre ville… Est-ce que tout ça n’était pas trop écrasant pour vous ?

Écrasant, non. On ne peut pas dire ça, c’était surtout beau. Après, forcément il y a un peu de tension. Alexis l’a mieux géré que moi, c’est comme ça. Au début, oui j’étais tendu, mais ça m’arrive régulièrement. C’est même plutôt normal de l’être dans une finale de championnats de France. Je n’ai en tout cas pas fait un bon début de match, il faudra que je le revois.

gauchedroite
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