Simon Gauzy, après sa défaite contre Félix Lebrun : « Très heureux ...

Submergé par l'émotion, de la défaite d'abord, après un match épique face à Félix Lebrun, perdu à la belle en demi-finales des Championnats de France à Montpellier ce dimanche, puis par l'hommage que lui a rendu le public, Simon Gauzy, 29 ans, a pris le temps d'embrasser sa famille en tribunes, puis de lâcher ses larmes. Chaudement félicité par l'ancien mousquetaire Damien Éloi, il a livré son analyse d'un match qui restera en mémoire.

« On sent beaucoup d'émotion après cette demi-finale...Très déçu que ça ne se finisse pas par une victoire, mais c'est comme ça. C'est dur, mais je pense que je suis allé le chercher, je domine pendant deux sets et demi. Il (Félix Lebrun) gagne tous ses matches, il a une hyper confiance, et il est tellement fort quand c'est important. Je n'ai pas été mauvais, mais je pense qu'il a eu un peu de réussite et il a mieux joué les coups que moi.

« Il me manque quelque chose, je ne sais pas trop quoi »

Vous sentez que le match bascule lorsque vous sauvez quatre balles de match et remportez le cinquième set 12-10 ?Je ne sais pas, parce qu'il est plus fort que moi, je me dis qu'il faut que je joue à un super niveau tout le temps sans lâcher. C'est ce que j'ai fait, il m'a manqué un ou deux points, un peu de réussite... Il s'est peut-être un peu tendu après les deux premières balles de match, mais les deux premières c'est moi qui y vais, ensuite j'y vais bien tactiquement.

C'était un match dingue, il restera comme une référence pour vous ?Oui c'est clair, mais sur les trois ou quatre derniers top 10 que j'ai joués je perds 4-3 ou 3-2 à chaque fois, le niveau est là. Il me manque quelque chose, je ne sais pas trop quoi.

« À la fin de ma carrière, c'est le genre de choses qui [...] me feront dire que j'ai compté »

Le public vous a soutenu, puis rendu hommage, il sait qui vous êtes...(en larmes) Oui ça me fait très chaud au coeur parce que... (il se reprend) Quand je joue comme ça, avec cette attitude-là, je pense que les gens aiment me voir jouer, que ce soit à Montpellier ou ailleurs. Ils savent reconnaître ce que j'ai apporté pour le ping en France (Gauzy a notamment été n°8 mondial, et vice-champion d'Europe en 2016, avant la médaille d'argent mondiale par équipes en février), je suis très heureux de vivre ces moments-là. J'aurais préféré le vivre avec une victoire, mais... à la fin de ma carrière, ce sera le genre de choses qui, même si je n'ai pas été numéro un mondial, me feront dire que j'ai compté. »