Fanny Ardant : «Le pire ennemi de sa propre vie, c'est la peur»
L’actrice et réalisatrice Fanny Ardant vient de mettre en scène Aleko de Rachmaninov pour l’opéra national de Grèce. Invitée de l’émission «Conversations», elle évoque sa nouvelle mise en scène et son amour pour la littérature.
«J’ai toujours le trac (...), je n’ai jamais réussi à m’en débarrasser», confie Fanny Ardant à Joseph Ghosn, directeur adjoint de la rédaction. Lors de l’émission «Conversations», l’actrice et réalisatrice, qui a obtenu le César de la meilleure actrice en 1997, avoue que ce sentiment continuait de l’envahir lors de sa récente mise en scène d’Aleko de Rachmaninov (1) pour l’Opéra national de Grèce. Pour ce dernier projet, issu d’un livret de Vladimir Nemirovitch-Dantchenko et inspiré du poème Les Tziganes de Pouchkine, son souhait était de cultiver son «amour de la littérature russe». Une ferveur qu’elle décrit ainsi : «J’aime les excès, j’aime le fait de l’amour et de la mort, j’aime la violence, tout ce qui est exacerbé, toutes les choses de l’âme humaine qu’on ne comprend pas.»
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Dans cet entretien, l’actrice de La Femme d’à côté de François Truffaut évoque aussi son amour pour les lettres. Celle qui a interprété Louise de Chaulieu dans l’adaptation de Mémoire de deux jeunes mariées de Balzac, Oriane de Guermantes dans celle d’Un amour de Swan de Proust, ou Madame Hanska dans le film Balzac, est imprégnée de ces personnages, de grandes héroïnes dont elle n’a «rien oublié». «La littérature m’a ouvert la vie» conclut-elle.
(1) Diffusion d’Aleko de Rachmaninov sur Mezzo Live jusqu’au 13 janvier à différents horaires.mezzo.tv/fr