Echirolles : des habitants priés d'évacuer un immeuble servant de ...

L’évacuation de l’immeuble d’habitation «Le Carrare», investi par des dealers à Echirolles (sud de Grenoble), a débuté mardi 23 septembre. Elle a été décidée «en raison du danger de mort permanent auquel (les habitants) sont exposés», a indiqué dans un communiqué la mairie, qui évoque notamment des «risques incendie et électrique», en raison de la dégradation des installations dans le bâtiment. Locataires et propriétaires résidents ont 72 heures pour quitter les lieux.

Le trafic de stupéfiants dans et autour du Carrare a «fortement dégradé les conditions de sécurité de l’immeuble», qui compte environ 80 appartements, certains inoccupés, précise dans son communiqué la maire communiste d’Echirolles, Amandine Demore. Mardi, ses services avaient recensé une quinzaine de personnes à évacuer. La maire assure qu’un «accompagnement social individuel» sera proposé par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la commune et prévoir un relogement temporaire des résidents de l’immeuble. La «remise en sécurité» du bâtiment, qui compte cinq étages, est prévue dans un délai de trois semaines : «Ces arrêtés enjoignent la copropriété d’effectuer les travaux de sécurisation d’urgence permettant de réinstaurer des conditions de vie décentes pour les occupants du Carrare».

L’évacuation temporaire des habitants «est aussi une partie de la solution pour enlever le point de deal du Carrare des mains des trafiquants», a expliqué mercredi matin le procureur de Grenoble Eric Vaillant, dans un communiqué de presse. Depuis le début de l’année, une vingtaine d’épisodes de violence par arme à feu liés au trafic de drogue a été recensée sur le territoire de Grenoble et d’Echirolles, commune de 36 000 habitants limitrophe de la métropole alpine, les autorités n’hésitant plus à parler de «guerre des gangs».