Doctolib : accusée de promouvoir des praticiens de médecine alternative, la plateforme se défend
Doctolib doit-il répertorier les praticiens de médecine alternative ? Accusée de promouvoir la médecine parallèle, la plateforme a répondu dimanche 21 août aux critiques la concernant, dans une série de tweets. "97% des praticiens utilisateurs de Doctolib sont référencés auprès du ministère de la Santé", a affirmé l'application, précisant que seuls 3% de ses utilisateurs se trouvaient dans "le domaine du bien-être ou du médico-social". "Leur activité est légale mais ils ne sont bien sûr pas des professionnels de santé. Les (rendez-vous) avec ces praticiens représentent 0,3% de la totalité des (rendez-vous) pris sur Doctolib", a également précisé la plateforme.
Trouvé sur le site d'un naturopathe qui fait la promo de l'urinothérapie et qui vend ses services sur doctolib.(NB : ça n'est pas Tal Schaller)https://t.co/Ud9QgDXDvb pic.twitter.com/jZjkStvIty
— Tristan Mendès France (@tristanmf) August 20, 2022
Le maître de conférence et membre de l'observatoire du conspirationnisme Tristan Mendès France a déploré sur Twitter avoir trouvé un praticien faisant la promotion de "l'urinothérapie" sur l'application. Cette pratique consiste à boire une partie de son urine dans le but d'entretenir sa santé ou se soigner.
Bonjour, pour une information claire, les pages des praticiens auxquels vous faites référence portent plusieurs fois, et dès le haut de la page, la mention : "Ce praticien exerce une profession non réglementée."
— Doctolib (@doctolib) August 19, 2022
Une internaute a également interpellé vendredi la plateforme sur Twitter, s'étonnant de trouver sur Doctolib un naturopathe – pratique non conventionnelle à visée thérapeutique qui prétend équilibrer le fonctionnement de l'organisme par des moyens jugés "naturels". L'application a répondu dans la foulée que ces pages "portent plusieurs fois, et dès le haut de la page, la mention : 'Ce praticien exerce une profession non réglementée.'"
"Nous tenons à signaler qu'il est impossible pour un patient de prendre un (rendez-vous) sur Doctolib chez un praticien non référencé par le ministère de la Santé sans avoir expressément cherché à le faire", a ajouté l'application, précisant qu'elle allait procéder à des vérifications concernant les praticiens "dont les agissements seraient dangereux ou condamnables par la loi" et qui auraient fait l'objet de signalements sur les réseaux sociaux.
Le PDG de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau, s'est également défendu dans Le Parisien : "La demande est là. Ce n'est pas à nous de dire si ces activités sont efficaces ou utiles. Elles sont légales, nous n'avons donc pas de raison d'empêcher les praticiens d'être inscrits sur notre site".
La plateforme de prise de rendez-vous de santé répertorie depuis 2013 des professionnels de santé dont l'activité est reconnue par le Code de la santé publique. Des psychologues et osthéopathes, agréés par les Agences régionales de santé, sont également présents sur la plateforme.