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Et si Derrick Rose ne s'était pas blessé en 2012 ?

Et si Derrick Rose ne sétait pas blessé en 2012
Parmi tous les What if, celui de Derrick Rose est l'un des plus discutés. Essayons d'imaginer sa carrière sans sa terrible blessure en 2012.

Parmi tous les What If existant dans toute l’Histoire de la NBA, il y en a un qui revient assez souvent : et si Derrick Rose ne s’était jamais blessé en 2012 ? Aurait-il emmené les Bulls au titre ? C’est ce qu’on va essayer de savoir dans cette uchronie made by TrashTalk.

Derrick Rose vs les Heatles : Act II

28 avril 2012. United Center. Chicago. Premier match des Playoffs pour les Bulls et les 76ers. 1 :15 à jouer et les Bulls mènent au score dans un match déjà plié. Tom Thibodeau aurait dû sortir sa star, Derrick Rose, mais l’Histoire nous le fera comprendre bien plus tard que coach Thib n’est pas un expert quand il s’agit de reposer ses joueurs. Le meneur se retrouve alors balle en main et comme à son habitude, il drive dans la raquette. Sauf que son genou gauche lâche.

Le corps de Derrick Rose rompt à l’instar des ligaments croisés de la superstar. Le monde de la NBA ne le sait pas encore, mais plus jamais on ne reverra Derrick Rose à son meilleur niveau.

Et si Derrick Rose ne pénètre pas ? Si Tom Thibodeau le sort ? L’avenir des Bulls aurait-il été différent ?

Nous y voici, plongé dans un trou de ver pour voir à quoi aurait ressemblé le futur de Derrick Rose, dans une dimension parallèle.

1er mai 2012. United Center, Chicago. Nous y voici pour ce deuxième match entre 76ers et Bulls. Et comme par magie, Derrick Rose se retrouve sur le parquet. Sa chute au match précédent n’avait été qu’une fausse alerte et voici le plus jeune MVP de l’Histoire prêt à en découdre.

Avec un Derrick Rose sur les parquets, cette série entre Bulls et 76ers est expéditive. 4-0. Merci, au revoir, tirez le rideau. Le meneur est sur un nuage et ponctue ce premier tour à 25 points, 9 passes et 7 rebonds de moyenne. Pooh n’a jamais été aussi fort. Il faut dire que son objectif est tout autre. Renverser les Heatles de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh.

Au tour suivant, Boston. Un duel des générations entre les Celtics de Paul Pierce, Ray Allen et Kevin Garnett, tous proches des 35 ans face aux jeune et fougueux taureaux emmenés par un Derrick Rose qui n’a même pas 24 ans.

Contrairement au tour précédent, cette série est plus accrochée. Il n’est pas aussi facile de se défaire des anciens qui ne veulent pas lâcher le trône. Derrick Rose comprend qu’il ne peut pas tout faire tout seul. C’est un véritable effort collectif qui permet à Chicago de s’imposer 4-3 poussé par un United Center en fusion lors de cet ultime match 7.

Nous y voici, le match retour tant attendu entre le Miami Heat et les Chicago Bulls.

Derrick Rose : Direction les NBA Finals ?

Il est aussi le duel de tous les dangers. Le choc des titans. Derrick Rose peut-il renverser les géants à l’image de David contre Goliath ? Sauf qu’ici, David se dresse face à… trois goliaths.

La tâche semble ardue. Les Bulls ne sont pas les seuls à avoir des comptes à régler. Miami veut remporter une bague avec son trio après le retentissant échec des Finals 2011 perdues contre Dallas. Un homme en particulier doit prouver plus que quiconque : LeBron James.

Dans ce premier match, le King n’a rien d’un roi. Il est fantomatique et ne parvient pas à passer la barre des 10 points, encore une fois. De son côté, Derrick Rose survole ce match du haut de ses 35 points et 12 passes et les Bulls s’imposent de manière autoritaire 112-90.

La presse tombe sur le Heat. Le surnom LeFraud tourne partout sur les réseaux sociaux, mais saviez-vous qu’il ne faut jamais enterrer un roi ?

Au match 2, le King se réveille. C’est lui le Chosen One, il est l’élu et il doit écrire son Histoire. Derrick Rose peut attendre. Véritable masterclass offensive de LeBron James. La ligne de stats ? Insolente. 40 points à 16/23 au tir, 15 rebonds, 8 passes. Derrick Rose lui a été verrouillé par Dwyane Wade et finit à 15 points, mais avec des pourcentages faméliques de 3/17 au tir.

Ce match est un tournant dans la série. Miami est de retour sur ses terres et les Bulls sont sonnés. Chicago ne voit pas le jour à South Beach et retourne dans l’Illinois mené 3-1. Malgré un sursaut d’éclat au match 5, les Bulls tombent contre le Heat 4-2.

La clim’ est monumentale, la chute terrible. Les espoirs de titre s’effondrent sous les yeux de Derrick Rose, mais est-il fini pour autant ? Certainement pas.

La saison 2012 – 2013 : Derrick Rose sur le toit de la NBA

Derrick Rose est un énorme compétiteur. Pour se remettre d’aplomb, il part à Londres pour les Jeux Olympiques avec Team USA. Sans surprise, il est le meilleur joueur du tournoi et repart avec l’or dans son état natal.

D-Rose est en confiance, il a réussi à montrer aux observateurs du monde entier qu’il était le meilleur joueur du monde. Maintenant, il doit prouver à ses confrères qu’il est LE meilleur joueur.

La saison régulière 2012-13 n’est qu’une simple formalité pour le meneur. 28 points, 4,5 rebonds, 9 passes de moyenne. Dans son sillage, les Bulls marchent sur l’eau et finissent, une nouvelle fois, 1er de l’Est. D-Rose est élu MVP pour la deuxième fois de sa carrière.

Maintenant, cap sur les Playoffs. Les deux premiers tours ne sont qu’une formalité. 4-0 contre Bucks, le deuxième tour est marqué par le duel contre le jeune Paul George. PG24 attendra encore un peu avant de se faire un nom en NBA. Gentleman sweep 4-1 et les Bulls retournent en finales de conf’ pour la troisième année consécutive. L’adversaire ? Le Heat. On ne change pas une affiche qui gagne. Miami est champion en titre et les Bulls sont à la quête de leur premier sacre.

La série n’a même pas commencé que les dynamiques n’ont rien à voir avec l’affrontement de la saison précédente. Le Heat n’est plus le chasseur, mais le chassé et se faire chasser par une meute de Taureaux enragés, ça a de quoi faire peur. Mais les Heatles ont des armes de leur côté. Dès le premier match, ils surprennent les Bulls et remportent la victoire. Ils s’imposent même lors de la seconde rencontre. 2-0 avant de repartir à Miami et le scénario semble se répéter. LeBron marche sur l’eau et Derrick Rose est verrouillé par Dwyane Wade.

Pourtant, depuis la défaite au match 2, personne n’a de nouvelle du MVP en titre. Aucune apparition en conférence de presse, aucune déclaration autour de lui de la part de son coach ou de ses coéquipiers. D-Rose a disparu de la sphère médiatique pendant deux jours.

26 mai 2013, les chaleurs sont records sur South Beach lorsque Derrick Rose arrive à l’American Airlines Arena. Toujours aucun mot prononcé, c’est sur le terrain que le meneur va s’exprimer. Depuis deux jours, Pooh analyse. Il cherche à comprendre pourquoi il ne parvient pas à trouver la clé pour faire exploser la défense du Heat. Pour ce match 3, Derrick Rose prend feu dans un spot où personne ne l’attendait, derrière la ligne à 3-points. Le numéro uno nous pond un véritable récital offensif : 51 points à 20/40 au tir, mais surtout à 7/10 à 3-points et la victoire des Bulls 114 à 96. Derrick Rose a aussi son “shrug game” et continue de s’imposer comme le fier héritier de Michael Jordan.

Les Bulls prennent les match 4 et 5 tandis que le Heat prend le 6. La série revient à Chicago à 3-3. Nous y sommes. Les Heatles partiront-ils en direction du back-to-back ou les Bulls iront-ils chercher leur première bague ? Pourtant, la réponse à cette question ne va ni venir de Derrick Rose, ni du trio star de Miami, mais d’un jeune sophomore qui gratte du temps de jeu depuis le début de la saison et qui fait un bien fou en sortie de banc. Jimmy Butler. Il inscrit 23 points et prend 7 rebonds. Le Heat ne s’attendait pas à voir le jeune joueur être capable de renverser un match de la sorte. Score final : 98-91 en faveur des Bulls et Chicago file en finales pour défier les Spurs.

Ces Finals sont disputées, à l’image de ce premier match remporté sur le fil grâce à un shoot ultra-clutch de Tony Parker. Chicago remporte les trois matchs suivants et malgré une défaite au match 5, la série est terminée dans le Texas grâce à une nouvelle démonstration de Derrick Rose.

Les Bulls remportent leur premier titre depuis 1998 et Michael Jordan. Derrick Rose remporte son premier titre de MVP des Finals et marque le point d’orgue d’une campagne absolument historique.

La quête du deuxième titre

Malgré ce sacre, Pooh n’est pas satisfait. Il en veut plus. Débute alors la saison 2013-2014, un exercice où les Bulls ne sont plus aussi dominateurs et les blessures commencent à sonner à la porte. Carlos Boozer manque des matchs tout comme Joakim Noah. Chicago termine bon gré, mal gré la saison à la 3e place de l’Est avec un bilan de 48 victoires pour 34 défaites.

Quand vient l’heure des Playoffs, tout se remet en place et les Bulls déroulent : 4-1 contre les Wizards, 4-2 contre les Pacers et surtout le coup d’éclat de ces Playoffs, la victoire 4-1 sur les Heatles. Chicago explose Miami avec une moyenne d’écart sur la série de 16 points.

Les Bulls partent en direction de leurs deuxièmes Finals consécutives et défient les Spurs. À l’instar du Heat un an auparavant, les Taureaux sont les chassés et les Éperons chassent plutôt bien. Défaite autoritaire 4-1 pour une équipe de Chicago qui ne parvient pas à lutter contre le jeu collectif parfaitement huilé de San Antonio.

Pour la saison 2014-15, rebelote, les Bulls retournent en finales NBA, mais l’adversaire est tout nouveau : les Golden State Warriors du MVP en titre, Stephen Curry. Cet affrontement est une véritable opposition de style entre les gâchettes à 3-points des Warriors et le jeu ultra-explosif de D-Rose. Lors de cette confrontation, les Bulls prennent le meilleur sur un score de 4-2. D-Rose ponctue une belle série à 29 points, 3 rebonds et 12 passes de moyenne et est bien sûr élu MVP des Finals.

Chicago remporte son deuxième titre en trois ans et la NBA semble être à l’aube d’une nouvelle dynastie Bulls.

La dynastie Derrick Rose

Si les mots dynastie Bulls sont sur toutes les lèvres, celle-ci prend du plomb dans l’aile juste après le All-Star Game. Dans le remake des Finals face aux Warriors, la cheville de Derrick Rose tourne méchamment sur une réception. Grosse entorse pour le meneur et il n’est pas certain qu’il soit de retour pour la fin de saison.

Les Bulls finissent malgré tout 4ème de l’Est grâce à un duo Jimmy Butler / Joakim Noah qui tient la baraque (dans cette réalité, le Français ne se blesse pas en 2015-16). Jooks est même élu défenseur de l’année pour la deuxième fois. Chicago parvient à se défaire des Celtics 4-3 pour défier les Cavaliers au tour suivant d’un certain LeBron James qui a fait son come-back à Cleveland la saison précédente.

À la surprise générale, Derrick Rose est sur les parquets, mais il n’est pas à 100% et cela se voit. Il ne peut rien faire face à Kyrie Irving et se fait dominer dans tous les compartiments du jeu. Les Bulls se font sweeper et les Cavaliers du King iront faire le plus grand comeback de l’Histoire face aux Warriors.

La saison 2016-2017 est marquée par deux événements. Le premier survient à l’intersaison avec la signature de Kevin Durant aux Warriors. Le snake restera un snake peu importe les réalités. Le deuxième, c’est l’explosion de Jimmy Butler. Sur cette saison, il est le meilleur joueur des Bulls devant Derrick Rose et le duo roule sur la concurrence. Le bilan final des Bulls est sans appel 62 victoires, 20 défaites, 1er de la Ligue. Chicago domine sans trop de difficultés l’Est en éliminant Toronto en finales de conf’ pour retomber sur les Warriors en finales NBA.

Le quatuor d’All-Star Curry – Thompson – Durant – Green face aux deux joueurs calibres MVP Jimmy Butler – Derrick Rose. Le duel est serré et part au match 7. Ce match, c’est le symbole de la confrontation entre Derrick Rose et Stephen Curry. Les deux joueurs surnagent et sont tous les deux à 32 points alors qu’il reste 30 secondes à jouer et le score est à égalité, balle Bulls. Iso de D-Rose sur Steph qui crosse le numéro 30 des Warriors avant de s’élever en tête de raquette. Bang. L’image est folle. Stephen Curry est les fesses par terre et regarde impuissant Derrick Rose prendre le titre champion, mais aussi le titre du meilleur meneur de la planète sous ses yeux.

Le dernier sacre

C’est le 20 juin 2017, à 4h du matin qu’Adrian Wojnarowski décide de faire trembler le monde du basket. Jimmy Butler ne veut plus être dans l’ombre de Derrick Rose et souhaite voler de ses propres ailes. Il faut trois jours au front office des Bulls pour monter un trade qui envoie Jimmy-B à Minnesota contre Zach LaVine.

Chicago is finalizing a deal to send Jimmy Butler to Minnesota for Zach LaVine, Kris Dunn and No. 7 pick, league source says.

— Adrian Wojnarowski (@wojespn) June 22, 2017

D-Rose a un nouveau lieutenant pour une saison où il jouera très peu. Au bout de 10 matchs, son corps lâche sur un drive contre les 76ers. Le constat est sans appel : rupture des ligaments croisés. Fin de saison pour le meneur et les Bulls ne parviennent même pas à faire les Playoffs.

On pense alors Chicago fini, D-Rose a 30 ans et il devient compliqué de revenir d’une telle blessure à cet âge-là. Les détracteurs du double MVP ont raison de douter. Lors de la saison 2018-2019, D-Rose n’est que l’ombre de lui-même. Moins incisif, moins certain de ses drives, des choix douteux et les Bulls accrochent malgré tout les Playoffs à la 8ème place, mais leur participation est de courte durée. Les hommes de Tom Thibodeau se font sweeper au premier tour par les Raptors d’un certain Kawhi Leonard, futur champion.

À l’été 2019, Derrick Rose fait le choix de réinventer son jeu. Il comprend qu’il ne pourra plus pénétrer comme avant et décide de travailler comme un chien son tir à 3-points. Un travail assez timide puisque le meneur ne devient pas une gâchette immédiatement, mais monte en puissance petit à petit, il tire même à 35% de loin sur le mois de décembre 2019, un chiffre bien au-dessus de ses moyennes en carrière. Sous son impulsion, les Bulls remontent peu à peu au classement et sont 4ème lorsque la NBA suspend la saison en mars.

Direction la bulle d’Orlando où loin de tout, Derrick Rose retrouve ses jambes d’antan. Personne ne saura expliquer si c’est le contexte ou l’ambiance assez particulière de cette période, mais une chose est sûre : on a l’impression d’être revenue en 2013. Derrick Rose enchaîne les posters tout en étant assez adroit de loin. Le bilan collectif des Bulls reste mitigé et ils finissent 5ème pour débuter les Playoffs.

Pourtant, alors que personne ne les attend, Chicago démonte l’Est : 4-0 contre les Pacers, 4-1 contre Milwaukee et 4-1 contre les jeunes Celtics de Jayson Tatum. L’affiche des NBA finals : Chicago Bulls vs Los Angeles Lakers. Derrick Rose vs LeBron James. Les matchs sont tendus, les deux joueurs souhaitent écrire encore plus leur legacy. D-Rose veut s’affirmer comme le meilleur meneur de l’Histoire et LeBron comme le GOAT. Tout le monde répond présent que ce soit Zach LaVine ou Antony Davis, la lutte est âpre. Dans un ultime match 7, Derrick Rose brille à nouveau avec 45 points pour porter, quasiment à lui seul, les Bulls à un nouveau sacre, son 4ème en carrière, assortie d’un 4ème titre de MVP des Finals.

La fin d’une légende

La décennie 2020 marque l’avènement d’une nouvelle génération et Derrick Rose montre de sérieux signes de ralentissement. Chicago reste une équipe sérieuse tous les ans, mais ne parvient pas à nouveau aux Finals. Petit à petit, les Bulls déclinent, mais voient l’explosion d’un tout nouveau phénomène : Coby White. Sélectionné en 2019 grâce à un pick 7 obtenu lors d’un trade de Joakim Noah aux Knicks en amont de la Draft, le jeune guard semble être l’avenir de la franchise.

Petit à petit, D-Rose lui laisse la lumière avant d’éteindre la sienne au terme de la saison 2023-24. Le plus jeune MVP de l’Histoire part avec 4 titres de champions et 4 de MVP de Finals, MVP en 2011 et en 2013, 12 fois all-star et 7 fois all-NBA 1st Team. Une carrière bien remplie pour celui qui se fait désormais appeler “le meilleur meneur de jeu de tous les temps“.

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