« C'est une forme de consécration » : Dany Brillant fan des ...

Les supporters du Stade Brestois ont choisi de reprendre l’un de vos tubes, « Quand je vois tes yeux », pour rendre hommage à l’entraîneur Éric Roy. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Dany Brillant, chanteur : « C’est une forme de consécration. Moi, je fais de la chanson populaire : ce n’est pas fait pour être chanté dans les salons. Alors quand c’est repris dans les stades comme ça, avec autant de force, que ça électrise les foules comme j’ai pu le voir, que ça leur donne du cœur, moi, je trouve ça génial. Je suis fier ! En plus, je vois les résultats de l’équipe, c’est magnifique ».

Cette chanson et son univers sont, au départ, pourtant loin de l’ambiance d’un stade, non ?

« Oui, c’est une chanson qui est plutôt féminine, un titre romantique qui s’adresse à une femme. Alors, que tout à coup ce soit des mecs qui la chantent pour dire leur gratitude, leur amour même à un entraîneur de foot, je trouve ça fabuleux. Et j’espère que ça va unir la foule derrière cette équipe, et que le Stade Brestois va continuer sa belle aventure ».

Chez moi, la vie est belle ! C’est ça qu’a dû aimer le public du Stade Brestois : quand on est en pleine ascension, comme cette équipe, la vie est vraiment belle.

Cela vous étonne-t-il de voir ainsi réinventé un titre sorti il y a bientôt trente ans…

« Vous savez, moi je ne fais pas des trucs à la mode, mais des trucs assez classiques, intemporels. Comme ça, ça ne se démode pas. Mes chansons, elles baignent avant tout dans la joie de vivre : il n’y en a pas beaucoup dans la chanson française, où on est plus sur des mecs qui se sont fait larguer, qui ont mal ici ou là… Chez moi, la vie est belle ! C’est ça qu’a dû aimer le public du Stade Brestois : quand on est en pleine ascension, comme cette équipe, la vie est vraiment belle ».

Aviez-vous déjà connu, dans votre carrière, de tels détournements de vos chansons ?

« Oui. Quand j’ai fait « Suzette ». Un jour, alors que je regardais les actualités à la télévision, j’ai découvert les images d’une manifestation où des gens chantaient sur cet air « On gagne des clopinettes ». Et encore une fois, c’est génial, parce que ça veut dire que tout le monde la connaît, que la chanson est descendue dans la rue : c’est une vraie reconnaissance ».

Donner le coup d’envoi d’un match à Brest ? Ce serait une bonne idée

Cet hommage vous a-t-il poussé à supporter le Stade Brestois ?

« Pas plus que ça, car je ne suis pas un très grand footeux. Mais je trouve génial qu’Éric Roy soit parvenu à monter cette équipe aussi haut en Europe. À vrai dire, moi, je suis plutôt supporter du Paris Saint-Germain, car je suis parisien, j’ai d’ailleurs écrit une chanson qui s’appelle « Viens à Saint-Germain ». Mais j’ai l’impression que Brest fait mieux que le PSG en ce moment. On ne peut pas toujours être en haut, hein ! Par contre, j’irai peut-être voir un jour un match du Stade Brestois, car ça m’intéresse de voir ça ».

Vous venez de sortir un nouvel album, « Seventies » et lancez une tournée en 2025. Elle passera par Brest ?

« Je ne sais pas encore : la tournée est en construction. Mais avec ce qu’il se passe en ce moment, ça viendra peut-être plus vite que prévu ! ».

Et donner le coup d’envoi d’un match au Stade avant la fin de saison, ça vous dirait ?

« Évidemment ! Après, il faut que le club m’invite et que ça colle avec mon planning. Mais ce serait une bonne idée… ».