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Christine Ockrent : "Françoise Giroud était un artisan du verbe"

Christine Ockrent  Françoise Giroud était un artisan du verbe
La cofondatrice de L’Express était autant admirée pour les leçons de journalisme qu’elle dispensait que redoutée pour sa plume affûtée. A l’occasion des 70 ans du magazine, retour sur la vie exceptionnelle d’un modèle de journalisme.

Dans cet épisode de La Loupe, Christine Ockrent, ancienne directrice de la rédaction de L’Express et auteure Françoise Giroud : une ambition française aux éditions Fayard, raconte le parcours de la cofondatrice de L’Express.

LIRE AUSSI >> Catherine Nay : "Pour Françoise Giroud, toute femme qui arrivait à L’Express était une rivale"

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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (production) et Jules Krot (réalisation).

Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent

Crédits image : Daniel Janin/AFP

Logo : Karhouna Lê/L’Express

Crédits : France 2, INA, RTS

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Charlotte Baris : Pour les 70 ans de L’Express, toute la rédaction s’est replongée dans les archives du journal où nous avons trouvé de nombreuses photographies de ses fondateurs : Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud. A chaque fois, la scénographie est la même : les deux journalistes sont penchés sur leur ouvrage, concentrés. Lui a les sourcils froncés, l’air grave – il faut dire que celui qu’on surnomme "JJSS" n’est pas réputé pour être un boute-en-train… Parfois, il esquisse un léger sourire, un peu enjôleur. A ses côtés, Françoise Giroud semble joviale, charmeuse, très apprêtée dans ses tailleurs de grande facture. Sur chacune de ces photos, un grand sourire lui barre le visage. Ces images témoignent du premier âge d’or de L’Express, dans les années 60. De cette époque faste où Françoise Giroud faisait trembler tout le sérail politique grâce à la finesse de sa plume…

Catherine Nay : Françoise, elle en imposait. C’était la patronne qui était, comme je l’ai dit, admirée, crainte, reconnue. Et alors, Le lundi, quand sortait L’Express, les députés se précipitaient pour acheter le journal et pour voir elle parlait d’eux dans sa "chandelle". D’ailleurs, ceux dont elle parlait étaient souvent vexés parce qu’elle les égratignait, mais les plus énervés étaient ceux dont elle ne parlait jamais. C’était un honneur - presque - d’avoir été égratigné par Françoise Giroud.

Charlotte Baris : Ces paroles nous ont été confiées par Catherine Nay, lors de la réalisation de notre série-événement à l’occasion du 70e anniversaire de L’Express. Pour continuer les célébrations, nous avons décidé de dédier un double-épisode à ses fondateurs : après Jean-Jacques Servan-Schreiber hier, place à celle qui a façonné plusieurs générations de journalistes.

Chapitre 2 : Françoise Giroud, l’école du journalisme

Pour aller plus loin :

"L’homme qui nous lira" : il y a 70 ans, le premier édito de Françoise Giroud dans L’Express

À l’occasion des 70 ans de L’Express, pénétrez dans sa bibliothèque à archives

L’Express, journal pionnier (1/4)

L’Express, ses plumes et la politique (2/4)

Les combats de L’Express (3/4)

L’Express, quelle Histoire ! (4/4)

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