« Émile : le nonosse qui excite la meute » : la une de « Charlie ...
Un dessin qui ne fait pas l'unanimité. La mort d'Émile, dont le crâne a été retrouvé samedi 30 mars au Haut Vernet, près de neuf mois après sa disparition dans les Alpes-de-Haute-Provence, a fait la une de tous les journaux, dont l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, connu pour ses dessins provocateurs.
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Sa dernière une, en vente depuis ce mercredi 3 avril, représente le garçonnet de deux ans et demi en squelette suspendu au bout d'une canne. Derrière lui, des journalistes le poursuivant, caméras à la main. Le dessin est affublé d'« Émile » en lettre capitale, avec pour légende : « Le nonosse qui excite la meute. »
Cette critique vise tout droit la presse et les journalistes, en raison de la surmédiatisation de l'affaire qui a meurtri le petit hameau des Alpes-de-Haute-Provence depuis la disparition du petit garçon le 8 juillet 2023, alors qu'il se trouvait sous la surveillance de son grand-père.
« Un très grand manque de respect »
Cette caricature a fait réagir sur les réseaux sociaux. « C'est un très grand manque de respect envers le petit Émile. À un moment donné, on dit qu'on a la liberté d'expression, mais si c'est pour être insultant et irrespectueux envers un mort ainsi, allez vous faire soigner et faire voir », écrit un internaute sur X. « Infâme », juge un autre.
À LIRE AUSSI EXCLUSIF. Coco : « Je ne me laisserai pas intimider » « Très très douteuse votre une. Sur le fond et sur la forme. De très mauvais goût. Ce n'est pas de la caricature ni de l'humour : c'est avoir un œil particulièrement glauque, voire vicelard, autour d'un drame particulièrement horrible », renchérit un utilisateur de X.
Tony Leprêtre, ancien candidat aux législatives du parti de Florian Philippot, a également réagi sur X, estimant que la une était « à vomir ». « Il y a des limites à l'humour… Je suis écœuré ! » écrit-il suivi du hashtag #JeNeSuisPasCharlie, en référence au slogan « Je suis Charlie », créé après l'attentat qui a décimé le journal, le 7 janvier 2015.