Dix ans après les attentats de Charlie Hebdo, les dirigeants ...
Ce mardi 7 janvier marque les dix ans de l’attentat contre Charlie Hebdo durant lequel 12 personnes ont perdu la vie. Des hommages à la mémoire des victimes sont organisés partout en France. Les dirigeants européens apportent aussi leur soutien.
Dix ans jour pour jour après l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo qui a fait douze victimes le 7 janvier 2015, la mémoire est toujours aussi vive.
A cette occasion, le journal satirique sort un numéro spécial de 32 pages. En Une, il se dit “increvable !”, avec le dessin d’un lecteur jovial assis sur un fusil d’assaut. Une bien triste date que n’ont pas oublié non plus les dirigeants européens.
“Les hommes et femmes de Charlie Hebdo ont été assassinés pour ce qu’ils représentaient. Les valeurs de la France et de l’Europe. La liberté d’expression. La démocratie. Le pluralisme”, a réagi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui appelle à honorer “leur mémoire” et à lutter “sans relâche contre le terrorisme et le fondamentalisme religieux”.
“Nous partageons la douleur de nos amis français”
Créé en 1970 sur les cendres du magazine Hara-Kiri, Charlie Hebdo s’était retrouvé dans la ligne de mire des jihadistes après la publication de caricatures du prophète Mahomet en 2006. Parmi les morts de cette attaque en 2015 : son emblématique directeur, le dessinateur Charb, ainsi que deux pointures de la caricature en France, Cabu et Wolinski.
Un événement tragique qui avait ému et uni “le monde dans un élan de solidarité et de résilience”, rappelle la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. Un sentiment partagé par le chancelier allemand Olaf Scholz. “Aujourd’hui comme à l’époque, nous partageons la douleur de nos amis français. L’attaque visait nos valeurs communes de liberté et de démocratie - nous ne l’accepterons jamais”, a-t-il déclaré.
L’attentat a donné naissance à un slogan resté célèbre : “Je suis Charlie”. L’hebdomadaire n’avait pas été le seul visé. Cet acte terroriste, mené par les frères Kouachi, avait marqué le début d’une série d’attaques en France dans les jours qui ont suivi.
Celles-ci avaient coûté la vie à une policière le lendemain à Montrouge, au sud de Paris, puis à quatre personnes de confession juive dans un magasin casher porte de Vincennes, le 9 janvier. “Être Charlie, c’est ne rien céder face aux fondamentalismes. Mes pensées vont à toutes les victimes des 7, 8 et 9 janvier 2015”, a exprimé l’eurodéputé français Mounir Satouri, président de la sous-commission des droits de l’homme.
Pour rendre hommage aux victimes, des cérémonies et rassemblements ont lieu dans de nombreuses villes du pays.