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Attaque au hachoir devant les ex-locaux de Charlie Hebdo: le ...

Attaque au hachoir devant les exlocaux de Charlie Hebdo le
Le vendredi 25 septembre 2020, un homme a blessé deux salariés de l'agence Premières Lignes devant ce qu'il pensait être les locaux du journal satirique. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Le vendredi 25 septembre 2020, un homme a blessé deux salariés de l'agence Premières Lignes devant ce qu'il pensait être les locaux du journal satirique. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Vendredi 25 septembre 2020, cour d’assises spéciale de Paris. Un enquêteur de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) s’approche à la barre au 18e jour du procès des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hypercacher. Les yeux embués de larmes, l’homme confie vivre "comme un échec" chacun des attentats perpétrés sur le territoire national.

Dans la salle, les téléphones s’agitent. Le président de la cour d’assises spécialement composée interrompt l’audience quelques minutes à la demande d’une partie. Ils ne le savent pas encore, mais à quelques kilomètres de là, rue Nicolas-Appert dans le 11e arrondissement de Paris, un homme vient de blesser grièvement deux personnes au hachoir. L’attaque visait les anciens locaux du journal satirique.

Une femme et un homme blessés

C’est peu avant midi que l’assaillant, un jeune Pakistanais de 29 ans, emprunte la rue Nicolas-Appert pour se rendre devant ce qu’il pense être encore les locaux de Charlie Hebdo. Muni d’un hâchoir, il attaque et blesse deux personnes en train de fumer devant la porte de l’immeuble. Les deux victimes, un homme et une femme, sont des employés de l’agence Premières Lignes. L’assaillant est interpellé quelques minutes plus tard dans la station de métro Bastille.

L'accusé est jugé à partir de ce lundi 6 janvier pour "tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un crime d’atteinte aux personnes".

Cinq membres de son entourage, tous originaire du Pakistan et âgés de 21 à 25 ans, sont eux aussi poursuivis pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Trois des accusés étant mineurs au moment des faits, les six hommes sont jugés devant la cour d'assises des mineurs spéciale.

Le parquet national antiterroriste s’était saisi des faits dès le jour même. Le caractère terroriste de l'attaque ne faisait pas de doute, l'assaillant l'ayant revendiqué en garde à vue, d'après les réquisitions d'un vice-procureur de la République antiterroriste que l'Agence française de presse (AFP) avait pu consulter.

"Ce que j’ai fait, c’est bien. Je me sens mieux. Je considère qu’ils sont bien punis. On ne se moque pas de la religion", avait déclaré l'assaillant.

Devant le juge d’instruction, l'homme s’était dit "choqué" par la réédition des caricatures du prophète Mahomet pour l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015, avait rapporté l’AFP. Plusieurs manifestations anti-Charlie Hebdo s’étaient organisées au Pakistan, pays d’origine de l’assaillant, au cours desquelles des protestataires avaient brûlé le drapeau français. Après cette nouvelle publication, l'homme avait visionné des vidéos notamment d’imams pakistanais radicaux.

"Je n'avais pas le choix"

"Je me suis dit: 'Pourquoi la France fait ça? Je suis en France je dois me révolter, parce que sinon personne n'en parlera'", avait-il raconté au magistrat, selon l’AFP. Il avait expliqué être "pris de colère" arrivé rue Nicolas-Appert en voyant "un homme et une femme en train de rigoler entre eux", pensant "qu'ils rigolaient sur (lui)".

"Ensuite, je n'ai rien compris, j'étais en colère, c'était noir, je ne savais pas ce que j'étais en train de faire. J'ai pris mon sac, j'ai sorti le couteau, je suis revenu vers eux et je les ai attaqués sans savoir où je frappais", avait-il ajouté en langue ourdou.

"Je n'avais pas le choix. Je n'ai pas réussi à me calmer, je ne suis pas pour le terrorisme ou terroriser les gens", avait-il poursuivi, exprimant des regrets.

Des "repérages" avant l'attaque

L'attaque était pourtant préméditée. L'homme avait fait des "repérages" avant son passage à l'acte, avait indiqué Jean-François Ricard, procureur de la République antiterroriste, en conférence de presse.

"Il a fait des recherches qui lui ont permis d'identifier l'immeuble de la rue Nicolas-Appert sans qu'il ne soit informé que le journal avait déménagé à la suite de l'attentat de janvier 2024", avait ajouté le procureur.

Il avait pour projet initial d'incendier les locaux de Charlie Hebdo. Le jour de l'attaque, il s'était rendu à Saint-Denis pour acheter un hachoir, un marteau et des bouteilles de White Spirit. Mais après un premier passage devant l'immeuble et les employés qui fumaient une cigarette dans la rue Nicolas-Appert, l'homme, muni d'un hachoir, blesse les deux employés de Premières Lignes.

L’assaillant encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Les cinq autres accusés risquent jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu le vendredi 24 janvier.

Charlotte Lesage avec AFP

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