Brest-Rennes : à force de reculer, le Stade Brestois a laissé ...
Le Stade Brestois a longtemps cru tenir son quatrième succès d’affilée à domicile en Ligue 1, samedi, mais aussi sa première victoire à Le Blé face au Stade Rennais depuis 2011. Mais Rennes et Jota (86’), de la cuisse, punissaient des Brestois trop attentistes en fin de rencontre. « Inconsciemment, quand il reste cinq, six minutes, on recule mais ce n’est pas notre point fort d’attendre que le match se termine », regrettait Hugo Magnetti après le match.
« Le sentiment général est celui du regret »
« On n’a pas su avoir cette maîtrise que souvent on a sur les fins de match, abondait Éric Roy. Ils ont fait rentrer les joueurs de qualité en fin de match. Et nous, on n’a pas su trouver les clés pour pouvoir les endiguer. »
Et au contraire du banc rennais qui a su faire la différence, celui de Brest n’a pas eu l’impact espéré. La sortie de Pierre Lees-Melou (74’), aussi précieux à la récupération que dans l’utilisation du ballon, a également fragilisé le collectif finistérien. « C’est sûr que sa sortie a déséquilibré la structure de l’équipe. Maintenant, c’est difficile pour lui d’enchaîner et de faire un match complet. Il faut qu’on le protège », rappelle Éric Roy. « On a les occasions les plus franches. Ils n’ont pas grand-chose donc le sentiment général est celui du regret », expliquait de son côté celui qui a connu sa première titularisation avec Brest depuis mai dernier.
Le Stade Brestois à la recherche de son match référence
Sans être flamboyants, avec seulement deux tirs cadrés, les joueurs du Stade Brestois ont globalement dominé une faible équipe rennaise. Plus entreprenants, plus en jambes, avec une volonté constante de presser l’adversaire, ils étaient même récompensés de leurs efforts en ouvrant le score sur un penalty litigieux transformé par Romain Del Castillo (54’). Sauf que le collectif brestois n’a pas encore totalement retrouvé sa dynamique de la saison dernière. Celle qui l’aurait poussé à mettre le but du break et ainsi sceller le sort de la rencontre.
« Après, on sait que les matchs, pour les gagner ou pour se mettre à l’abri, il faut avoir plus de réalisme, tout simplement », résumait le coach brestois. « On commence à retrouver notre pressing mais offensivement, il nous manque de retrouver notre jeu porté vers l’avant, notre qualité technique afin d’enflammer les rencontres », expliquait Mathias Pereira Lage.
Après deux victoires poussives contre Toulouse (2-0) puis Le Havre (2-0) et un gros accroc à Auxerre (défaite 3-0), le Stade Brestois semble donc monter en puissance, même s’il a raté l’occasion de basculer en haut du classement (une victoire l’aurait propulsé à la sixième place du classement). « Globalement, dans le contenu, c’était malgré tout intéressant. Mais je pense que pour avoir un match référence, il faut aligner un peu toutes les composantes d’un match, concluait Éric Roy. Et c’est vrai qu’il va falloir qu’on continue à progresser. Parce que là, les prochains adversaires seront de qualité encore supérieure. » Avec la réception, mercredi, du Bayer Leverkusen, champion d’Allemagne en titre, en Ligue des champions, le Stade Brestois va enchaîner avec du lourd et ne pourra pas se contenter de ne jouer que durant 70 minutes.